George Pau-Langevin à la Mission locale Nord

La ministre des Outremers salue la Garantie Jeune

24 janvier 2015, par Céline Tabou

La ministre des Outremers a eu un discours bien lissé sur la Garantie Jeune. George Pau-Langevin est venue pour la seconde fois sur la question de l’emploi des jeunes à La Réunion.

Pour George Pau-Langevin, la « richesse d’un pays, c’est sa jeunesse »

Dans un département où 56,2 % des actifs de 15 à 24 ans sont au chômage, l’emploi est une priorité pour de nombreux acteurs. Pour la ministre, la « richesse d’un pays, c’est sa jeunesse. Quand on fait quelque chose pour les jeunes, c’est une manière de préparer notre avenir à tous ».
Un avenir synonyme de désœuvrement pour les jeunes, qui sont les premières victimes du chômage. En effet, l’an dernier, plusieurs ont fait entendre leurs voix pour avoir un emploi, parfois avec violence.
Pour George Pau-Langevin, les représentants de la mission locale de La Réunion, certaines entreprises partenaires et l’Etat, la Garantie Jeune permet aux jeunes de s’insérer plus facilement dans l’emploi. Cependant, les missions locales ont dû mettre les bouchées double.

Premier bilan

En effet, en avril 2014, ils étaient 300 à bénéficier du dispositif sur les 1.839 places disponibles à La Réunion. Au 31 décembre 2014, ils sont 1.897, une augmentation considérable, à la suite de la visite de la ministre des Outremers et du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
George Pau-Langevin a assuré que « le dispositif n’est pas pour tout le monde », mais il fonctionne pour une partie des jeunes. Sur les plus de 25.000 jeunes sans emploi, seuls 2.040 pourront obtenir les outils fournis par cette garantie, en 2015. Ce qui représente 201 places supplémentaires.
Sur les 49 jeunes sortis du système, 2 ont obtenus un CDI dans une entreprise. La majeure partie de ces jeunes, 81,9 % sont en alternance et 21,6 % en situation d’emploi. Les chiffres ne disent pas le nombre de jeunes qui ont obtenu un emploi stable à la sortie du dispositif.

Un emploi… à 10.000 kilomètres d’ici

Cependant, une bonne partie de ces jeunes, notamment ceux présents lors de la présentation, sont incités à la mobilité pour se former, « et si tout se passe bien à avoir un CDI », a indiqué le dirigeant de Vindemia-Casino.
En effet, une vingtaine de jeunes de la mission nord sont envoyés en France « avec la promesse d’un CDI », a indiqué Jacques Lowinsky, président de l’ARML (Association régionale des missions locales de la Réunion). Des promesses souvent non tenues, comme ce fut le cas pour des jeunes partis se former pour pouvoir travailler sur la nouvelle route du littoral.

« Démarche de solidarité »

Malgré les effets négatifs de ce dispositif, il ravit les jeunes qui en bénéficient. Pour Mélanie, Morgane, Eugène et Amina, « la Garantie Jeune m’a beaucoup apporté. Cela m’a apporté un soutien et un accompagnement personnel ». Pour Jacques Lowinsky, il y a de nombreuses histoires de vie “difficiles” qui pèsent sur ces jeunes, dont 47 % viennent de quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Pour la ministre des Outremers, « c’est très positif de voir les vrais gens. La Réunion est une région où il y a énormément de jeunes, c’est une région où les gens ne se laissent pas abattre ». Raison pour laquelle, cette dernière a mis l’accent sur « la démarche de solidarité qui profite à tout le monde ».
Une solidarité mit en exergue par les tuteurs présents, comme Vincent qui a évoqué « sa fierté » de voir son ancien apprenti s’exprimer aussi bien. Ce dernier a souhaité que plus de jeunes bénéficient de la Garantie Jeune, assurant qu’il faut « développer les métiers d’ouvriers à La Réunion, parce que ce sont les commerces qui font la tradition réunionnaise », et développer La Réunion.

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