Journée mondiale du refus de la misère

La pauvreté ronge La Réunion

17 octobre 2017, par Manuel Marchal

Ce 17 octobre, c’est la Journée mondiale du refus de la misère. À La Réunion, une étude de l’INSEE estime qu’en 2014, 40 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté.

Photo Toniox

La Journée mondiale du refus de la misère a lieu le 17 octobre. À l’initiative d’ATD Quart Monde, une manifestation est organisée aujourd’hui à Champ-Fleuri, Saint-Denis. Une délégation du PCR sera présente. Cet événement a un écho particulier à La Réunion. En effet, selon une étude de l’INSEE, 40 % des Réunionnais vivaient sous le seuil de pauvreté dans notre île en 2014.

À l’échelle de la France, ATD Quart Monde estime qu’entre 2000 et 2014, le nombre de personnes sous le seuil de très grande pauvreté a augmenté de plus de 43 %. C’est le signe d’un système qui n’arrive pas à régler ce problème, bien au contraire.

La pauvreté ne recule pas

C’est le même système qui est plaqué à La Réunion. Il produit donc les mêmes effets alors que la situation de départ est encore plus grave. La France fait partie du groupe des pays les plus riches du monde, elle n’arrive pas à mener une politique qui fasse reculer la pauvreté.

L’éradication de la pauvreté figure pourtant dans les Objectifs du développement durable adoptés par l’ONU et donc par la France en 2015. L’échéance est fixée à 2030. Dans d’autres pays du monde, des politiques sont mises en œuvre pour atteindre cet objectif. Elles donnent des résultats positifs.

400.000 pauvres en 2030 ?

En 2030, La Réunion approchera du million d’habitants. Si rien ne change, elle comptera au moins 400.000 pauvres. Comment parler de développement durable avec un nombre aussi important de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ? L’éradication de la pauvreté à La Réunion passe donc par une rupture avec toutes les politiques mises en œuvre jusqu’à présent. Il est notamment nécessaire que l’objectif principal soit la création d’emplois à La Réunion. C’est ainsi que la pauvreté commencera à reculer.

M.M.

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Messages

  • Et pour y remédier, il s’agit d’interdire de vivre au-dessus du seuil de richesse - en France fixé à 4000€ par mois - afin d’adoucir cet état de fait, sciemment entretenu ! Que La Réunion mette en place le Revenu de Base Inconditionnel !

  • Pas facile de comprendre les raisons de cette situation qui non seulement dure mais s’accroit, que font nos décideurs ? Ce soir, sur France 5, à 17H30, soit 19H30 à la Réunion, l’invité de la chaîne était le Dr Laurent ALEXANDRE. Il vient de sortir un livre "La Guerre des intelligences" chez Lattès où il explque que des métiers vont disparaitre comme par exemples : conducteurs de camions, radiologues, caissières de magasins, contrôleurs tout cela à cause (ou grâce) à la révolution numérique que nous vivons "et "ce n’est que le début", puis "L’intelligence artificielle va tout chambouler", "il n’y a plus de distributeurs d’eau à Paris aujourd’hui, ils étaient 25 000 au XIX°Siècle" ; a-t-il précisé. C’est comme ça, on ne forme plus de cochets, on peut le regretter mais il faut vivre avec son temps, être vigilant et optimiste, je sais, ce n’est pas facile, surtout ici. Le tau de chômage qui attent 35% voire même 65 chez les jeunes de 18-25 ans, ne doit pas pousser à la résignation, non !

    Les grandes entreprises informatiques les fameuses du "GAFA", (rappel, ce sont les Google, Apple, Face Book et Amazon) sont en train de "soccuper" de tout ce qui nous concerne, les transports, la santé, la sécurité... Face à elles se trouvent des géants chinois, nous, l’Europe toute entière ne pouvont pas laisser cette révolution technologique passer sans réagir. C’est pourquoi, l’éducation doit changer. Il faut développer l’esprit critique des jeunes, les faire lire, comprendre l’Histoire, s’appropier les nouvelles technologies sans ça ne sert donc pas à grand chose si ce n’est qu’à maîtriser de nouveaux outils, ceux de leur génération juste pour être encore plus dociles, victimes de la mode, fashion victim comme on dit en anglais. Il y a du travail à faire sans oublier de développer nos connaissances, s’émerveiller des beautés de la Nature que l’on découvre encore même aujourd’hui et pour longtemps encore. Puis avoir l’impérieux souci de sa préservation, de l’altruisme aussi.
    On est loin à partir de là, de ces querelles de bas niveaux qui s’éloignent du sérieux qui nous concerne, sans oublier nos enfants, nés ou à naitre.
    Voilà ce qu’il faut proposer, encourager, pour rebondir. Bonne continuation, aux élus qui sont sensés nous aider, tracer des lignes d’avenir, un cap, bon courage pour la suite, Arthur.


Témoignages - 80e année


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