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Intervention de François Valléama
9 décembre 2010
Après celle de Jean-Marc Gamarus hier, c’est l’intervention de François Valléama, délégué de la section de Saint-Louis, au 7ème Congrès du PCR, qui est à lire dans notre présente édition. François Valléama a exposé samedi dernier à l’Etang du Gol la place de l’agriculture.
« Cela fait maintenant plus d’une trentaine d’années que l’agriculture ne joue plus le rôle de poumons de l’économie dans notre île, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle n’y a plus sa place. Cela est vrai que nous vivions à cette époque sous l’ère du sucre, mais avec la concurrence de grands pays tels que le Brésil, l’Inde... on s’est vu confronté à la baisse du prix du sucre. Pour pallier à ce manque à gagner, il nous a fallu compter sur l’acharnement de camarades, jusqu’au plus haut sommet de l’Europe pour arracher une compensation. Compensation qui trouvera sa finalité en 2013. Que vont devenir nos planteurs sans cette aide ? Vont-ils continuer à cultiver la canne, tout en sachant que cela ne va plus rien leur apporter, ou alors vont-ils diversifier les cultures dans leurs champs afin d’en tirer un maximum de profit ? Avec la crise mondiale qui ne cesse de faire diminuer notre pouvoir d’achat, avec les effets du réchauffement climatique qui nous guette et dans la perspective d’accueillir d’ici 2025 le million d’habitants nous avons pour responsabilité de trouver des solutions qui puissent contribuer à sauver notre agriculture.
I] - Reconsidérer la filière canne
Comment allons-nous faire pour préparer notre avenir, l’avenir de l’agriculture, quelles solutions pourrions-nous adopter, afin de redonner espoir aux jeunes agriculteurs qui aspirent à reprendre l’exploitation familiale ?
• Depuis maintenant plus de 2 siècles nous vivons sous l’ère de la filière canne on est même techniquement parlant en avance par rapport à d’autres pays de la zone.
• Maintenant avec la mondialisation les petits planteurs vont perdre leur gagne-pain :
- la filière canne en perte vitesse, avec toutes les difficultés liées avec la fin des subventions qui surviendra à la fin 2013.
En effet, d’ici quelques années, les planteurs ne toucheront plus la subvention sur la canne, subvention qui leur permettait jusqu’à présent d’avoir un prix à la tonne d’environ 79 euros. Ce manque à gagner va précipiter plein de personnes à reconsidérer leur activité agricole.
Pour un jeune qui reprend l’exploitation familiale, pensez-vous vraiment qu’après avoir pris connaissance de ce qui l’attend il va se lancer dans la filière ?
Nous pensons que non. Il sera plutôt tenté de diversifier sa culture pour éviter justement de perdre de l’argent.
Comment faire pour éviter la disparition de la filière canne ?
À mon avis, il existe des solutions. Pour commencer, je pense qu’il faudrait, de la part des usiniers, qu’ils revoient le prix d’achat de la canne avec le planteur.
À l’heure actuelle, la vente des sous-produits de la canne tels que la bagasse ou la mélasse n’arrive pas dans la poche du planteur, je pense que le partage de ces bénéfices peut redonner espoir aux jeunes et permettra par la suite une reprise réelle de la filière.
Une chose est au moins sûre ; de la canne, plusieurs produits peuvent faire leurs apparitions, exemple : rhum, sucre, bagasses pour faire de l’électricité, nourriture pour le bétail, des panneaux en composite...
Pour que la filière canne garde son aspect attractif, il nous faut revaloriser ses atouts, en passant du tout sucre à la biomasse.
La bagasse servira à ce moment de matière première pour la fabrication d’électricité ? Ce qui nous permettra de diminuer notre consommation d’énergie
fossile.
II] - Le foncier agricole et l’autosuffisance alimentaire
La Réunion ne pouvant s’étendre, il nous faut trouver des solutions afin de préserver notre foncier agricole. Il ne faut pas perdre de vue que, d’ici 2025, on sera plus d’un million, ce qui pose pour nous le problème de la sécurité alimentaire. D’où la nécessité pour nos agriculteurs de diversifier les cultures, mais comment faire avec le peu de foncier qu’on a ?
1) Récupérer les terres en friche pour en faire des terres exploitables pour les agriculteurs, tout en respectant les surfaces proches des zones forestières. Cela permettrait aux jeunes agriculteurs d’agrandir leurs exploitations ou alors de s’y installer pour la première fois (leur diplôme du BPA ou du BPREA servira à autre chose qu’à la reprise de l’exploitation familiale).
2) Permettre à ces mêmes agriculteurs d’avoir facilement l’accessibilité à l’irrigation, et cela, à un prix raisonnable.
3) Favoriser l’utilisation d’engrais naturelle (lisier, fumier), plutôt que les engrais chimiques, dont nous connaissons une forte augmentation du prix ces dernières années (cela nous permettra par la même occasion de préserver nos nappes phréatiques, dans un souci de respect de l’environnement).
En faisant cela, nous nous donnerons les moyens de moins importés de l’extérieure, car, selon les chiffres :
• pour une production locale de 42.141 tonnes de fruits, nous en exportant que 1.863 tonnes et le reste est à rajouter à une importation de 15.000 tonnes ; ce qui signifie que nous importons plus que nous exportons.
Il en est de même pour les légumes :
• sur 40.500 tonnes de production de légumes, nous en exportons que 30 tonnes.
Et c’est le même topo s’agissant de la production animale.
De par ces données, nous nous rendons compte que nous n’avons pas réellement le choix, que pour arriver à l’autosuffisance alimentaire, il nous faudra produire plus et diversifier, et cela, tout en gardant en tête que nous disposerons que de très peu de foncier agricole.
Cependant, il nous reste quand même un moyen supplémentaire, la coopération régionale, projet qui, à mon avis (déjà énoncé lors du 6ème Congrès), permettra le développement durable de l’agriculture à La Réunion ».
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