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Un des acquis de la lutte pour l’indépendance
5 octobre 2020, par
Le taux de participation observé hier en Kanaky-Nouvelle Calédonie donne une très forte légitimité au progrès du « oui » pour l’indépendance. Il souligne aussi que lorsque les citoyens ont la conviction que leur vote sert à quelque chose, alors ils se déplacent en masse vers les urnes. En effet, lors du scrutin d’hier, il ne s’agissait pas d’élire une personne mais de se prononcer sur une idée. Ceci confirme que la mise en avant de personnalités à la place des programmes des partis est une raison majeure du désintérêt de la population pour les élections, ce qui ne peut que favoriser le maintien dans le sous-développement.
La Kanaky-Nouvelle Calédonie a connu hier son second référendum d’autodétermination. Plus de 85 % des électeurs ont voté, soit 4 points de plus qu’au précédent référendum sur le même sujet deux ans plus tôt (81%).
Ces taux de participation contrastent avec ceux observés à La Réunion ces dernières années. Aussi bien lors des départementales, des régionales, de la présidentielle ou des législatives, le taux de participation à La Réunion est inférieur à 50 %. Lors des européennes ou d’élections partielles de député, ce sont moins de 25 % des électeurs qui votent.
Ce phénomène touche même l’élection reine à La Réunion, les municipales, où les citoyens désignent pourtant souvent la personne qui sera à la tête du premier employeur de leur commune. Lors du premier tour le 15 mars dernier, seulement la moitié des électeurs avaient glissé un bulletin dans l’urne.
Depuis de nombreuses années à La Réunion, le débat politique est orienté vers un choix entre des personnes plutôt qu’entre des idées. Les dernières municipales ont ainsi vu la multiplication des candidatures, et par conséquent des maires, « sans étiquette ». Ceci n’est pas sans faire sourire, car des membres bien connus de partis politiques décident de se présenter comme « libres » de tout parti quand ils veulent être élus. A croire que défendre des idées élaborées collectivement plutôt que sa personne serait devenu un handicap.
La logique de ce système découle de ce qui a été mis en place de longue date aux Etats-Unis. La mise en avant de personnalités au détriment des idées a pour résultat une forte abstention. Les votants sont minoritaires, surtout dans les classes sociales les plus défavorisées par ce système. En conséquence, cette personnalisation de la politique est un moyen pour les classes dominantes de geler toute évolution de la société, afin d’avoir la garantie que leurs descendants puissent profiter des mêmes privilèges sans que le partage du gâteau soit perturbé par quelques bénéficiaires d’un « ascenseur social ».
Mais ce n’est pas parce que la majorité des citoyens ne vont pas voter qu’ils se désintéressent de la politique. Car cette majorité porte des idées. Il ne lui reste plus qu’à trouver d’autres moyens d’expression que les élections pour se faire entendre. C’est ce qui explique le succès à La Réunion de l’importation du mouvement des gilets jaunes en novembre 2018.
En Kanaky-Nouvelle Calédonie, la lutte des indépendantistes a permis d’obtenir de la France l’organisation d’un scrutin sans précédent. Ainsi, la République a dû reconnaître une citoyenneté calédonienne. C’était pour la France le seul moyen de ne pas être confrontée à une guerre d’indépendance. Seuls les citoyens calédoniens peuvent voter lors des référendums ouvrant la possibilité d’un changement de statut. C’est donc l’assurance que le scrutin ne sera pas faussé par les votes de gens de passage pour qui la Kanaky-Nouvelle Calédonie n’est pas le centre de leur vie.
La création de ce corps électoral spécifique explique pourquoi les Kanak votent.
Ensuite, les Calédoniens et le gouvernement français se sont accordés sur un changement de la Constitution. Validé par référendum, le titre relatif à la Kanaky-Nouvelle Calédonie laisse la liberté aux habitants du Pays de choisir quelle sera leur relation à la France. Dans le cadre de la Constitution, deux référendums ont donc eu lieu, et il est possible d’en organiser un troisième.
Enfin, il est clair qu’en Kanaky-Nouvelle Calédonie, la population a conscience que les idées dépassent les personnes. L’Union calédonienne et le FLNKS ont connu une succession de dirigeants : Pierre Declerq, Eloi Machoro, Jean-Marie Tjibaou, Hiéwéné Hiéwéné. Tous ont été assassinés, mais la cause qu’ils défendaient est toujours là et elle s’est même amplifiée.
En effet, jamais la Kanaky-Nouvelle Calédonie n’a été aussi proche de retrouver son indépendance.
Cette question a pris tellement d’importance que la mise en avant de personnalité ne peut pas prendre la place du débat d’idées. Et c’est comme cela qu’hier, plus de 85 % des citoyens calédoniens ont participé à un scrutin. C’est un indice d’une dynamique, celle du développement.
M.M.
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Messages
6 octobre 2020, 09:13, par Michel Grondein
le pourcentage des votants est important et fait rêver ; pour autant si on décortique, le NON l’emporte à nouveau. cela démontre que le débat d’’idée de l’indépendance n’a pas gagné les esprits des colons, par contre elle fait peur à une partie de la population canaque. Apparemment elle est moins 40% de la population totale d’où la difficulté. Comme une impression que le FNLKS perd du terrain.
6 octobre 2020, 23:40, par Arthur
Qui qu’on soit, en Kanaky-Nouvelle Calédonie, les citoyens de ce TOM sont condamnés à vivre ensemble et à partager un destin commun, come finalement mais depuis plus longtmpes (167 ans seulement là bas, à la même latitude qu’à l’île Bourbon) Les kanaks sont arrivés sur le caillou, (un autre nom de cette terre riche en minerais divers et variés, comme le nickel, le cobalt, le chrome, un peu d’or aussi etc... ) il y a plus de 3000 ans. C’est vieux, mélanésiens comme en Australie avec les aborigènes, Fidgi, Vanuatu (ex condominium franco-anglais indépendant lui depuis 1980). Les autres sont venus eux aussi par la mer, comme les réunionnais, les polynésiens, les javanais, quelques japonais aussi, puis plus tard, d’autres réunionnais, des malgaches, et des métropolitains. Sans oublier bien sur les caldoches, qui eux descendent des bagnards, un peu comme ceux de Cayenne en Guyane, et aussi des opposants à la colonisation de l’Algérie en 1850. C’est tout cela, leurs descendants qui font le peuple calédonien. Les accords de Nouméa, tout comme le seul journal local (les Nouvelles Calédoniennes) puis Calédonie la 1°, sont disponibles sur internet. Bonnes lectures à tous et toutes, et suite au prochain référendum, le 3°, et dernier prévu. Ensuite, terminé tout ça. Arthur, qui tousse en vélo en attendant le train, le TER péi "St Joseph-Ste Rose enfin... Tchou-tchouuuuuuu ! ! ! !