ARAST

La prise de conscience des manigances politiciennes

26 février 2010

Maintenant que Valérie Bénard a eu ce qu’elle voulait, une place sur la liste de Didier Robert, le fond du problème n’est toujours pas réglé. En effet, le paiement par l’AGS des indemnités de licenciement n’a toujours pas été fait.

Aux Prud’hommes, l’affaire ARAST a été reportée au 19 avril 2010 parce que les avocats de l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS) ne veulent pas que cette dernière agisse selon sa raison d’être et veulent démontrer, en dépit de la réalité, qu’il y a une reprise d’activité.

La machine judiciaire en marche

La première audience, qui a eu lieu mercredi 24 février, a abouti par le renvoi du dossier au 19 avril. Les avocats de l’AGS ont mis en cause le Conseil général, et demandé sa présence lors de la prochaine audience.
Ces derniers veulent que la collectivité soit citée à comparaître. Selon eux, l’AGS n’a pas à payer les indemnités de licenciement aux anciens salariés parce qu’« il y a reprise d’activité par le Conseil général ». Ils ciblent leur argumentation sur la création de 1.000 Contrats à durée déterminée (CDD) par le Conseil général en décembre 2009.
Cela relèverait, d’après les avocats de l’AGS, du domaine public et non plus du privé. Ils tentent de dédouaner ainsi l’AGS de toute responsabilité dans le paiement des indemnités. Mais les lettres de licenciement économique reçues par les salariés indiquent que l’assureur se doit de payer les indemnités.
Celles-ci s’élèveraient à plus de 10 millions d’euros.

Les masques sont tombés

Au lendemain du renvoi de l’affaire de l’ARAST le 19 avril prochain, les salariés sont encore dans le doute. En effet, ils ne savent pas quand qu’ils recevront leurs indemnités. Et encore moins s’ils retrouveront un emploi.
Au moment où les responsabilités sont établies, notamment les agissements de Valérie Bénard, les plaignants sont de plus en plus nombreux à porter plainte contre l’AGS.
Ils étaient 36 au départ à porter plainte contre le Fonds de garantie des salaires. Aujourd’hui, ils sont 200, et le chiffre risque de grimper, selon Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT. Ces centaines de personnes ont pris conscience que la lutte sociale est devenue une lutte politique, avec à sa tête Valérie Bénard.
Les élections régionales sont certes l’enjeu pour certains acteurs de ce conflit, mais pour les centaines de familles, l’exploitation politicienne de cette affaire les a empêchées de faire valoir leur droit à une juste indemnisation du préjudice que leur ont fait subir les anciens dirigeants de l’ARAST.

Céline Tabou


Arnaud Montebourg s’exprimera après les élections

"Témoignages" a posé quelques questions au président PS du Conseil général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg, afin de connaitre les raisons qui l’ont poussé à créer un impôt pour financer l’aide à domicile des personnes âgées. Mais le calendrier électoral a voulu qu’il ne puisse pas répondre à nos questions.
D’autant plus que ce qui nous intéresse principalement à La Réunion est de savoir quelle opinion il porte sur l’attitude du Parti socialiste local qui n’a pas soutenu les anciens salariés de l’ARAST.

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