La conférence de presse qui a suivi la longue réunion que le Président de la Région a eue avec les acteurs économiques réunionnais a été instructive. En effet, on pouvait constater la volonté de ces derniers de travailler au mieux avec le Conseil Régional. Au vu de l’ambiance qui régnait, les entrepreneurs réunionnais semblaient encore tout heureux de cette belle surprise qu’avait constitué l’accord du 19 janvier.
Le Président de Région a rappelé qu’il ne souhaitait pas trop s’appesantir sur ce succès. Ce qui l’intéresse beaucoup plus, c’est de donner du temps aux acteurs économiques afin qu’ils participent au mieux aux grands travaux. Il leur a aussi rappelé la formidable opportunité que représente ce grand chantier pour les jeunes Réunionnais, en ce qui concerne leur formation.
En fin de conférence de presse, M. Cérisola, Président de l’Agence pour le Développement de l’Industrie à La Réunion (ADIR) et M. Caillé, le Président local du MEDEF, ont remis au président un document. Celui-ci est une étude à laquelle ont contribué une grande partie des acteurs économiques de La Réunion. Il s’intitule : “La Réunion, laboratoire vert” et évoque trois grands dossiers que sont : les énergies renouvelables, l’agro-nutrition et l’écotourisme. Paul Vergès les a remerciés pour cette contribution et a rappelé l’urgence de ces trois thèmes.

M. D.

Entretien

Les PME se réjouissent des grands chantiers

Pascal Thiaw Kine, vous êtes le Président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) à La Réunion. Quelles seront, selon vous, les répercussions économiques du tram-train et de la Route du littoral à La Réunion ?

- Ces deux chantiers vont apporter à La Réunion une visibilité et une stabilité au point de vue de son activité économique dans son ensemble pour les dix années à venir. Cela a même un effet démultiplicateur, au moins au niveau du Tram-Train. Tout au long de son trajet va être insufflé un développement, notamment autour des gares. Celles-ci vont amener de l’habitation, de la vie et donc, de l’activité économique.

Quels seront les impacts au niveau des entreprises locales ?

- En termes d’effets de leviers, ces grands chantiers vont amener à la Réunion des grandes entreprises qui vont aider leurs homologues réunionnaises, tant au niveau de l’évolution de leurs métiers que de leurs compétences.

Quant aux retombées en termes d’emplois, que pouvez-vous nous en dire ?

- Premièrement, cela va entraîner une pérennisation de l’emploi généré par la Route des Tamarins. Cependant, il faudra bien s’assurer que les éventuels employés qui ne verraient pas leurs compétences reconnues devront recevoir une formation adéquate afin qu’ils puissent trouver une place dans les deux nouveaux chantiers. C’est aux acteurs économiques des Travaux Publics que revient cette tâche.
Deuxièmement, autour des gares, ce sont d’autres secteurs d’activités économiques qui doivent être mis en place : la construction et les services. Troisièmement, n’oublions pas que, suite à l’achèvement des travaux, il faudra que des entreprises s’assurent de tous les travaux d’entretien, ce qui représente encore du travail.
Enfin, vous dire exactement le nombre d’emplois créés reste, actuellement, difficile à dire.

Quel est votre sentiment quant à l’ambiance qui règne actuellement dans le monde économique réunionnais vis-à-vis du Tram-Train et de la Route du Littoral ?

- On sent un monde économique réunionnais uni pour s’approprier tous les sujets qui vont découler de ces deux grands chantiers. Nous souhaitons que les bonnes relations entre le monde politique et le monde économique préparent au mieux ces travaux d’envergure.

MD