
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pourquoi tant de précipitation à aller signer un prêt de 500 millions d’euros ?
8 décembre 2011, par
En pleine crise de la dette, le Premier ministre fustige les collectivités jugées responsables de l’aggravation du déficit. Or, Didier Robert court à Paris pour demander un prêt de 500 millions d’euros. Si dans une période aussi grave, Didier Robert est obligé d’aller court karté à Paris, c’est bien que la Région est o ki.
En un peu plus d’un an, Didier Robert a mis la Région Réunion o ki. Quand il arrive à la présidence, il hérite de 163 millions d’euros économisés par l’ancienne équipe. 19 mois plus tard, il va à Paris pour emprunter 500 millions d’euros à la Caisse des dépôts et consignations. Tout cela ne servira qu’à boucher les trous, car il est clair qu’il n’y aura pas de nouvelle route du littoral avec Didier Robert à la Région. Cela signifie donc que pendant 40 ans, les Réunionnais devront rembourser au total plus de 1,7 milliard d’euros ! Sarkozy a ruiné la France, Didier Robert met la Région o ki.
Quand Sarkozy est arrivé au pouvoir en France, le déficit public était en dessous de 3%. Deux ans plus tard, le déficit a frôlé les 8%. La conséquence, c’est la situation actuelle avec les réunions de la dernière chance à répétition, deux plans de rigueurs successifs et la mise sous tutelle programmée du budget de la République. Face à cette crise, l’UMP décide de faire jouer la solidarité de classe : les couches populaires vont payer, pas les riches.
À La Réunion, Didier Robert a hérité en 2010 d’une des collectivités parmi les mieux gérées de la République. L’année précédente, la Région Réunion a réussi à mener à bien le chantier de la route des Tamarins sans que l’État français ne verse un centime. Le tram-train avait été récompensé par le Prix du défi relevé au salon international des Partenariats publics privés. Parmi les motivations du jury, la maîtrise des coûts.
163 millions d’euros étaient dans la caisse
Cela est confirmé lors de l’examen du compte administratif 2009. La Région Réunion dirigée par Paul Vergès avait réussi à économiser sur le fonctionnement une somme de 163 millions d’euros pour préparer les investissements.
18 mois plus tard, Didier Robert se rend à Paris pour endetter la Région Réunion de 500 millions d’euros. Où est passé l’argent patiemment économisé par les prédécesseurs de l’ami de Sarkozy ?
La réalité finit tôt ou tard par s’imposer, et la Région Réunion doit passer à la caisse. Elle n’a plus d’argent pour financer les investissements, sinon pourquoi irait-elle à Paris la corde au cou pour quémander 500 millions d’euros à la Caisse des dépôts et consignations ? Nous sommes en effet en pleine crise de la dette, et François Fillon menace les collectivités accusées d’avoir une part de responsabilité dans l’aggravation du déficit. Si Didier Robert décide malgré tout d’aller à Paris pour demander un prêt de 500 millions à ce moment précis, c’est bien parce qu’il ne peut pas faire autrement.
Le papier que Didier Robert a signé mardi est un désastre pour notre pays. D’un trait de plume, le représentant de Sarkozy à La Réunion a endetté notre île de 500 millions d’euros, avec un taux variable.
Pour le moment, il est fixé à 3,25% selon le "JIR", mais notre confrère indique que ce taux est révisable. Pas besoin d’être un spécialiste de la finance pour prévoir que les intérêts vont exploser. La France est en effet sur le point de perdre son triple A, ce qui va mécaniquement augmenter les taux d’intérêts des emprunts publics.
500 millions empruntés 19 mois plus tard
De plus, ce prêt court sur 40 ans. Didier Robert a donc décidé d’endetter plusieurs générations de Réunionnais, il faudra rembourser 1.700 millions d’euros au moins.
Quant à l’usage de cette somme, il est clair qu’elle ne servira pas à la construction de la route du littoral puisque ce projet ne se fera pas tant que le chef de l’UMP est à la Région. En effet, s’il voulait vraiment construire cette route, pourquoi Didier Robert n’a-t-il pas mis en œuvre le projet qui existait déjà et qui était financé ?
Ces 500 millions d’euros vont donc servir à boucher les trous de la gestion UMP de la Région, et comme en France l’UMP fera payer les pauvres, car les riches savent qu’ils pourront compter sur la solidarité de classe de l’UMP pour les protéger. Un retour d’ascenseur des élections sénatoriales en quelque sorte.
Manuel Marchal
Où est passé l’argent de la Région ? 163 millions : ce sont les économies dégagées par la Région au moment où elle passe sous la responsabilité de Didier Robert. 19 mois après, où est passé l’argent ? Force est de constater que la mandature UMP a été marquée par une réorientation des dépenses : investissements bloqués, mais arrosage d’institutions, de médias et d’électeurs pour acheter les consciences. Plusieurs faits ont marqué ces 19 mois de "gestion" UMP de la collectivité. Le 21 mars, jour de l’élection de la présidence de la Région, Didier Robert organise un banquet pour 1.000 personnes. Cette dépense est prélevée dans les caisses de la Région Réunion. Ce début de mandat a donné le ton de la mandature : brasser du vent, voyager, faire de la com’ et corrompre les consciences, tout cela avec l’argent public placé sous la responsabilité de Didier Robert et ses camarades camarons. En 2011, ce sont les communes qui sont arrosées. Jamais un président de Conseil régional ne s’est aussi ostensiblement affiché aux côtés de maires qui l’ont accueilli avec le sourire. À qui le tour en 2012 ? Pour la com’, au troisième trimestre 2011 la Région Réunion est devenue le premier annonceur publicitaire. Cela veut dire que Didier Robert a engagé pour la pub des dépenses supérieures à celle d’un opérateur téléphonique, d’un importateur de voitures ou d’une enseigne de grande distribution. Cette prouesse financée par l’argent public constitue sans aucun doute une première dans la République, et une anomalie dans un État démocratique. Pendant ces 19 mois, les Réunionnais ont aussi pu constater l’arrêt de tous les grands chantiers sauf celui du pont de la rivière Saint-Étienne lancé par Paul Vergès en 2009. Il était trop avancé pour que l’UMP le démolisse. Les faits sont têtus : mis à part le lycée de Sainte-Anne construit sous l’ancienne mandature et inauguré quelques semaines après l’élection de Didier Robert, aucune infrastructure majeure n’a été mise en service depuis 19 mois. Une telle paralysie n’est jamais arrivée depuis que les Réunionnais élisent leurs conseillers régionaux. |
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