Le vice-président du Conseil régional insulte publiquement les travailleurs à la télévision : « gros bras », « nervis », « méthode de voyous »

La Région Réunion doit immédiatement présenter ses excuses auprès des travailleurs et de la population réunionnaise

1er mars 2011, par Manuel Marchal

Hier sur Réunion Première, le vice-président de la Région a solennellement insulté les travailleurs. Pour Jean-François Sita, les travailleurs qui ont manifesté la veille leur inquiétude au musée de Stella Matutina sont « une centaine de gros bras », « des nervis », qui utilisent « une méthode de voyous ».
Venant d’un élu de la République, ces propos sont d’autant plus inacceptables qu’ils ont été prononcés froidement au lendemain des faits évoqués, dans le calme d’un studio de radio-télévision et sans contradicteur. La Région Réunion doit donc sans délai présenter ses excuses auprès des travailleurs et de la population réunionnaise.

Hier matin, la Région Réunion a voulu utiliser le service public pour faire passer sa propagande contre la résistance des travailleurs de Stella, mais son vice-président a tombé le masque. Jean-François Sita a insulté les travailleurs qui ont manifesté pour sauvegarder leur emploi : pour la Région, ce sont « une centaine de gros bras », « il y a de la démagogie, de la manipulation, je le dénonce fortement et fermement, c’est une méthode de voyous ». La Région Réunion doit s’excuser immédiatement auprès des travailleurs

Des « gros bras », des « nervis », des « voyous », il y a bien longtemps que des travailleurs n’ont pas été insultés de la sorte. Hier, Jean-François Sita a confirmé que la nouvelle direction de la Région n’a que des mensonges et des insultes à opposer à la revendication des travailleurs de la SEM Muséo qui luttent pour leur emploi. C’est la confirmation qu’avec l’UMP à la Région Réunion, c’est le retour aux méthodes de l’UNR des années 60 : insultes et violences contre les travailleurs qui revendiquent pour le respect de leurs droits élémentaires.
La veille, des travailleurs avaient refusé d’être manipulés par une opération de com’ de la Région et avaient demandé des explications à la collectivité. La Région Réunion a en effet décidé de liquider la société qui emploie ces travailleurs, ce qui a encore été confirmé hier matin par le vice-président de la collectivité. Face à une telle éventualité, c’est l’inquiétude, car pour le moment, les travailleurs n’ont aucun écrit de la Région affirmant qu’ils ne seront pas licenciés. Dimanche à Stella, le représentant de Didier Robert a confirmé cette absence d’écrit, et a refusé d’accéder à la revendication des travailleurs.
La Région Réunion avait sans doute pensé utiliser la Matinale de Réunion Première pour tenter une nouvelle opération d’intoxication de l’opinion. Peine perdue, empêtré dans ses mensonges, son vice-président à la Culture a montré le fond de la pensée de la direction du Conseil régional.
Alors que le journaliste de Réunion Première, témoin direct des événements de la veille à Stella, affirme n’avoir vu aucun "gros bras" durant le passage de Jean-François Sita, ce dernier maintient sa version : il a vu « une centaine de gros bras », il a du faire face à « des nervis ». Cela signifie donc que pour lui, les travailleurs venus lui demander des explications sur leur avenir sont des « gros bras » et « des nervis ». Quelques minutes plus tard, Jean-François Sita enfonce le clou lorsqu’il qualifie les travailleurs qui ont manifesté la veille : « Il y a de la démagogie, de la manipulation, je le dénonce fortement et fermement, c’est une méthode de voyou ».
On a du mal à imaginer que Jean-François Sita soit allé à la télévision sans concertation. Il a donc en toute connaissance de cause proféré des insultes inacceptables de la part d’un élu. Il doit donc présenter ses excuses.

Manuel Marchal

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Messages

  • i fo porte plainte contre li et contre la presse qui soutient ces injures. Allons mon,te in collectif pou ca et moin mi le partant.


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