La Relève : de la légine à la Surgine

Saint-Louis

3 février 2007

Cyrille Hamilcaro est-il innocent de tout ce dont il est accusé ? Pour nous, ce sera “oui” jusqu’à ce que la preuve contraire ait été rapportée. La présomption d’innocence est un droit chèrement acquis et, de l’affaire Calas à celle d’Outreau, ou plus récemment la mort d’Éric Zémia, on peut voir quels ravages sont causés par la présomption de culpabilité.
Par contre, il est une chose sur laquelle il faut revenir et c’est l’usage que font certains élus du mandat qu’ils ont reçu du peuple.
L’un, patron de la Relève, utilise ses mandats et son influence électorale pour, au vu et su de tous, obtenir des quotas de légines et s’enrichir au détriment des véritables professionnels de la pêche. De plus, habitué à bénéficier d’une extraordinaire impunité judiciaire, ce personnage gère ces quotas à l’aide de bateaux en situation d’illégalité et “loués” quasiment au tarif de l’euro symbolique. Telle est la Relève tendance légine.
L’autre, qui se trouve être dauphin du premier, utilise ses mandats sitôt qu’ils sont acquis pour s’assurer les faveurs d’une belle. En témoignage de sa flamme, il use de ces mandats, non pour la promotion des employés communaux de Saint-Louis et de celle de ses administrés, mais pour obtenir emplois et passe-droits pour l’objet de ses désirs. Tout cela se faisant au sein de la Communauté de communes des villes solidaires, autrement dit la CIVIS, laquelle communauté fonctionne grâce aux impôts prélevés sur les administrés de chacune des communes adhérentes. Telle est la Relève tendance Surgine.
Dans de telles conditions, lorsque deux magistrats donnent à voir que, pour eux, les mandats sont d’abord le moyen d’assouvir leur soif d’enrichissement personnel et/ou de subvenir aux besoins de leurs fantaisies amoureuses*, comment s’étonner que - instruits de telles pratiques -, des gogos aient pu penser que leur fortune pourrait découler d’une opération foncière frauduleuse ?

Jean Saint-Marc

* Dans les années 50, les romans, les films et les comptes-rendus de faits-divers scandaleux mettaient toujours l’accent sur le rôle “capital” joué par une ou des femmes. On les affublait alors de qualificatifs variés : P....., salope, vénéneuse, sulfureuse, maléfique, etc... Certains ont pu penser révolue l’époque où les gangsters, escrocs et margoulins de tout poil, étaient d’abord et avant tout de pauvres crétins manipulés par de machiavéliques égéries. Il n’en est rien, et le jeune Lainé du “JIR” nous en fournit malheureusement chaque jour la preuve.


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