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Fondation de ’l’Union’
17 décembre 2009, par
Le 13 Décembre dernier, au cours du Congrès de l’UMP-Réunion, Didier Robert, dirigeant d’’Objectif Réunion’ annonçait la fondation de ’l’Union’. Comment qualifier cette nouvelle organisation politique ? Quelle est sa nature ? Quels sont ses buts ?
Ces jours derniers, "Témoignages" s’est employé à répondre à ces interrogations, montrant la manière dont le député-maire du Tampon et ses alliés avaient investi l’enveloppe de l’UMP. L’analyse des propos du fondateur de l’"Union" permet de cerner le contenu idéologique de cette nouvelle formation.
La Réunion est-elle seule au monde ?
En lieu et place d’un programme et de propositions concrètes, la déclaration fondatrice de "l’Union" fait porter sur le Conseil Général et le Conseil Régional l’ensemble de la responsabilité des difficultés qu’affronte La Réunion. Discours étonnant, et sans doute unique en son genre dans la période actuelle : à l’heure où le monde a le regard rivé au sommet de Copenhague -où se trouve d’ailleurs une délégation réunionnaise- Didier Robert n’a pas un seul mot envers l’ultimatum climatique posé au monde et à notre pays. Pas un mot, non plus de la mondialisation des échanges, qui frappe directement à la porte de La Réunion après la signature des Accords de partenariat économique (APE) le 31 août dernier. Enfin, alors que tous les dirigeants de la planète recherchent des moyens d’atténuer les effets de la crise qui pèse aujourd’hui sur tous les systèmes économiques, le leader de l’"Union" ignore superbement la dépression mondiale… préférant désigner les acteurs locaux comme boucs émissaires.
C’est dès lors fort logiquement que les "solutions" mises en avant lors de la fondation de l’"Union" n’envisagent aucune perspective extérieure à La Réunion. Ainsi, Didier Robert reste silencieux sur le partenariat institutionnel, alors que tout projet de développement nécessite la mobilisation de moyens immenses. Silence encore sur la stratégie à adopter envers les échanges avec les pays de la zone, bien que la mondialisation soulève la question du co-développement. Silence, toujours, sur la possibilité d’apporter une contribution réunionnaise à l’effort collectif de changer la donne climatique. Silence, enfin, sur les moyens d’affronter les effets de la crise : rien, dans le discours fondateur de l’Union, sur la nécessité d’atteindre l’autonomie énergétique face à la disparition des énergies fossiles ; mutisme complet sur la conquête de l’autosuffisance alimentaire pour faire face à la crise agricole mondiale. Aux yeux de Didier Robert, La Réunion semble être un sanctuaire isolé du monde. .
À chaque phase de transition dans notre pays -comme dans d’autres terres d’esclavage et de plantation-, les forces sociales et économiques dépassées par le nouveau stade de développement ont nourri le fantasme d’une rupture avec la puissance colonisatrice, en une tentative désespérée de s’isoler du courant de transformation historique. Cette tendance structurelle se révèle aujourd’hui encore : c’est bien la revendication d’une autonomie à contenu réactionnaire qui pointe derrière la constitution de "l’Union".
Un autonomisme à contenu réactionnaire
L’idéologie, et non l’incompétence, explique le vide absolu du programme de Didier Robert. On l’a entendu ce dimanche : le député-maire du Tampon se fait fort de trouver "3 Milliards d’euros" en vue de « relancer la commande publique ». D’où viendraient ces fameux trois milliards ? Si l’on prend au sérieux les propos de Didier Robert, il va de soi que ces fonds ne pourraient être obtenus dans le cadre des relations avec la Métropole telles que nous les connaissons aujourd’hui : en effet, une telle somme représenterait à elle seule près de 10% du plan de relance annoncé par le Chef de l’Etat pour l’ensemble de l’économie française ! Ajoutons que l’une des conditions pour l’obtention de ces financements serait, selon Didier Robert… l’abandon de ceux qui sont déjà engagés dans les grands projets, Tram-train et MCUR. Dans pareilles conditions, qui pourrait sérieusement croire que ce qui sert de programme à "l’Union" recouvre la moindre volonté d’œuvrer au développement ? Il est bien plus vraisemblable que derrière l’inventaire à la Prévert déroulé par Didier Robert dimanche dernier, c’est le mot d’ordre « ne rien faire », déjà cher hier à "Objectif Réunion", qui demeure en vigueur. Il n’est pas difficile d’en comprendre la raison : l’inaction n’est-elle pas la meilleure protectrice des avantages acquis immoralement ?
Geoffroy Géraud-Legros
D’où vient l’humeur idéologique de Didier Robert ?
Didier Robert n’a pas inventé l’autonomisme réactionnaire. On le sait, ce penchant politique s’est exprimé périodiquement au cours de notre histoire, lorsque l’évolution sociale, technique et politique remettait en cause les avantages de certaines classes sociales. Pourquoi cette tendance s’incarne-t-elle aujourd’hui dans Didier Robert ? Une partie de la réponse à cette question se trouve dans le parcours du chef de l’Union. Ce dernier a reçu la plus grande partie de sa formation politique auprès d’Alain Bénard, dont il a été le directeur de cabinet. Or, on sait que celui-ci, suivant la ligne de son père –parfois surnommé "l’autonomiste de droite" -nourrissait une attitude intransigeante envers Paris, refusant les étiquettes partisanes venues du centre. On se souvient par ailleurs de l’attitude d’Alain Bénard, alors maire de Saint-Paul, envers les paillottes du bord de mer de Saint-Gilles, marquée par une attitude brutale et démagogique.
G.G.-L.
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