
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Fiscalité, revenu et pouvoir d’achat
21 septembre 2006
Jean-Hugues Ratenon, Président d’Agir Pou Nout Tout, association de défense des Réunionnais - et pas de chômeurs, insiste-t-il - a accepté d’échanger avec nous sur le volet fiscalité, revenu et pouvoir d’achat du “Nouveau Contrat Social” du PCR qui souhaite se nourrir de toutes les confrontations sur les sujets qui engagent l’avenir de La Réunion.
Que vous inspire la hausse des prix à la consommation à La Réunion bien supérieure à la France hexagonale et même aux autres DOM ?
- Ça nous montre à quel point nous sommes loin de l’égalité entre citoyens de la République. Ce constat demande une réaction de l’État pour mener les départements français à un même niveau de développement. La Réunion est un département français à part entière ou entièrement à part ? Plus que jamais, il faut prendre des mesures et appliquer la loi d’orientation pour l’Outre-mer. L’observatoire des prix et des revenus va nous permettre d’observer, d’analyser et de mettre en place un certain nombre d’actions et de mesures pour pallier à un certain nombre d’inégalités.
Comment se manifestent justement les inégalités aujourd’hui à La Réunion ?
- De plusieurs façons. Inégalité face au droit au logement qui n’est pas appliqué et qui génère des tensions familiales, des couples qui se déchirent. Inégalité face à l’éducation qui conduit à l’exclusion du monde du travail. Comment les marmay peuvent étudier dans des logements sur occupés, sans intimité ? Les parents sont débordés et ne peuvent subvenir aux besoins de leur famille. Aujourd’hui, on parle de l’égalité des chances dans l’Education Nationale mais elle ne peut pas exister. Les jeunes qui ont un bon niveau scolaire ne peuvent pas tous poursuivre leurs études, car leurs parents ne peuvent les accompagner.
Est-ce que l’observatoire permettra enfin de relever que l’on ne peut vivre avec les minima sociaux ?
- Il doit effectivement le permettre. Maintenant le diagnostic apporté par l’observatoire doit s’accompagner des remèdes. À lui seul, il n’apportera pas de solution. Il faut une volonté politique face à une réalité. Cette radiographie des prix et des revenus ne peut être dissociée du pouvoir d’achat. La preuve, des personnes qui travaillent ont aujourd’hui un très faible pouvoir d’achat. 100 euros à La Réunion valent beaucoup moins que 100 euros en métropole. C’est un constat et l’Observatoire permettra des relevés plus fins. Après, il faut la volonté de régler le problème.
La sur-rémunération est mise au-devant de la scène. Qu’en pensez-vous ?
- Aujourd’hui, on ne peut plus parler de sur-rémunération mais de rémunération. Maintenant ramener la bataille pour l’observatoire au problème de la sur-rémunération serait une grave erreur. Il faut parler des revenus pour améliorer les conditions de vie de l’ensemble des Réunionnais, amener la société à plus d’égalité et non pas ramener les catégories sociales vers le bas mais les revenus vers le haut.
Pensez-vous que la fiscalité doit être adaptée en fonction des revenus ?
- Il faut mettre en place une fiscalité juste qui ne porte pas atteinte au pouvoir d’achat des familles, en fonction de leurs possibilités. Sur ce point, ce que l’on appelle encore le service public et ses différents services doit prendre en compte cette nécessité, la situation des familles.
Jusqu’où êtes-vous prêts à poursuivre le combat pour un observatoire ?
- Il y a un besoin, il y a une injustice, tant que cela va persister, nous mènerons la bataille qui est nécessaire. C’est la logique des associations rassemblées au sein du collectif pour l’installation de l’Observatoire. C’est aujourd’hui que le gouvernement peut agir, pas après les élections. Si l’Observatoire n’est pas installé, la responsabilité lui en reviendra. Nous sommes prêts à aller très loin, nous avons déjà appelé la population à se mobiliser, on peut le faire par d’autres moyens.
Pensez-vous qu’après la bataille pour l’égalité en 1995, La Réunion vit une régression ?
- La bataille a été bien menée, mais on a l’impression qu’elle a beaucoup plus servi au pouvoir économique. Après l’égalité, La Réunion aurait dû déboucher sur le développement. Même s’il y a des réalisations très importantes, le développement humain n’a pas suivi. Il faut en tenir compte.
Les inégalités menacent notre cohésion sociale. Les Réunionnais vont-ils réagir ou encore subir ?
- Agir Pou Nout Tout mène la bataille contre “le pa la èk sa”. Après les conséquences de ces inégalités se sentent déjà, il suffit de voir la violence dans les foyers, le nombre de suicide, les personnes en situation d’exclusion qui ont tout lâché pour se rabattre vers des attitudes d’auto destruction. C’est une implosion très grave, mais qui ne touche pas les décideurs. Mais la prochaine génération de Réunionnaises et de Réunionnais ne va plus accepter cette situation que La réunion s’enfonce, que la population s’appauvrisse.
Entretien Stéphanie Longeras
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
C’est avec stupéfaction et colère que nous découvrons la volonté du gouvernement de faire des économies sur la prise en charge des affections de (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)