
D’ète majeur ? Sa sé kékshoz i fé pèr azot ?
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Vers la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique
9 juin 2010, par
Le relevé de conclusions du 26ème Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien signale l’intérêt porté à la signature « dans un délai rapproché, d’un APE complet et à sa mise en œuvre ». À aucun moment, ce relevé de conclusion signale que La Réunion sera traitée de manière spécifique. Cela veut dire qu’à ce jour, si un APE est signé, La Réunion sera une région européenne comme une autre, et ces produits seront tous, concurrencés par ceux venus des îles voisines, qui ont un coût de production bien moins cher. Cette mise en concurrence des économies est catastrophique pour les travailleurs réunionnais. Ce qui reste de notre outil de production est clairement menacé.
« Le Conseil rappelle l’intérêt que portent les États membres de la COI à la poursuite du processus visant à la conclusion, dans un délai rapproché, d’un APE complet et à sa mise en œuvre » : c’est le contenu de la première conclusion relative à l’économie du 26ème Conseil des ministres de la COI qui s’est tenu hier à la Région.
Autrement dit, les gouvernements des Comores, de la France, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles font part de leur souhait d’inscrire dans le marbre les orientations signées le 29 août dernier en l’absence de tout représentant réunionnais (voir encadré). L’APE (accord de partenariat économique) fixe de nouvelles règles dans les relations économiques entre l’Union européenne et les pays du groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Ces règles doivent être conformes à celles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui impose une libéralisation des échanges sur "l’essentiel du commerce". Dans cette optique, l’Union européenne propose d’ouvrir totalement son marché, et donc celui de La Réunion, en échange d’une libéralisation sur 15 ans de celui de nos pays voisins. Mais ces derniers ont réussi à exclure de la concurrence des produits essentiels pour eux, ce qui n’est pas le cas pour notre île. Un accord intermédiaire donne un avant-goût de l’APE. Et mis à part le sucre pour une durée provisoire, tous les produits de notre île sont ouverts à la concurrence. L’ultime moyen pour protéger quelque peu la production reste l’octroi de mer, mais ce dernier est menacé à court terme car il est accusé de fausser la concurrence.
L’ouverture de la production réunionnaise à la concurrence de ce qui est produit ou transite par les pays voisins est une catastrophe pour notre île. Les Réunionnais connaissent déjà quelques exemples de cette concurrence. C’est la bouteille d’un soda mondialement connu qui est produite au Koweït, qui passe par Maurice et qui est vendue à La Réunion. C’est du sel produit à Madagascar qui malgré le coût du transport et de l’octroi de mer est vendu à La Réunion quatre fois moins cher que le sel réunionnais.
Où est le co-développement ?
À la mise en concurrence des travailleurs, il existe une alternative, celle du co-développement qui recherche des complémentarités entre nos pays. Mais l’application mécanique de l’APE ne va pas dans ce sens.
Sur la question de l’intégration de La Réunion dans cet APE, c’est Alvin Boolell qui a répondu. Le ministre des Affaires étrangères de Maurice et nouveau président de la COI a évoqué l’existence d’une Commission technique pour résoudre ces problèmes, et a précisé que cela a été soulevé à Bruxelles.
Or, il existe un précédent : les Antilles. Et il est révélateur et peu rassurant. L’Union européenne a signé un accord avec les voisins de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane dans lequel ces trois RUP sont traitées comme n’importe quelle région de l’Europe.
Une telle éventualité, c’est un coup fatal à ce qui reste de notre outil de production, car comment concurrencer des pays qui ont des coûts de production bien moindre sur les mêmes marchandises et services ?
Et hier, lors de la conférence de presse de conclusion, aucune voix réunionnaise ne s’est exprimée pour défendre nos intérêts.
Manuel Marchal
L’APE et La Réunion
Tous les produits sauf le sucre ouverts à la concurrence
La signature de l’APE se fera sur la base de l’accord intermédiaire signé, en l’absence de tout représentant réunionnais, le 29 août 2009 à Maurice par l’Union européenne et ses partenaires. En voici le détail.
Pays | 1ère libéralisation (date et % d’ouverture du marché) | Libéralisation maximale (date et % d’ouverture du marché) |
Produits exclus |
La Réunion | 2009
100% |
2009
100% |
Sucre (temporairement) |
Maurice | 2009
24,5% |
2022
96% |
Animaux vivants et viandes, produits comestibles d’origine animale, les graisses, préparations et boissons comestibles, produits chimiques, plastique et caoutchouc, articles en cuir ou en fourrure, fer et acier et électroménager. |
Seychelles | 2014
62% |
2022
97,5% |
Viandes, pêche, boissons, tabac, articles en cuir, le verre, la céramique et les véhicules. |
Comores | 2014
21,5% |
2022
80% |
Produits d’origine animale, le poisson, les boissons, les produits chimiques et les véhicules. |
Madagascar | 2014
37% |
2022
80% |
Viandes, poisson, produits d’origine animale, végétaux, céréales, boissons, plastique et caoutchouc, articles en cuir ou en fourrure, papier et métaux entre autres. |
Un silence révélateur
Lors de la conférence de presse de clôture, Alain Joyandet, secrétaire d’État à la Coopération, s’est exprimé, puis c’est le ministre mauricien Alvin Boolell qui a fait un exposé. Au terme de ce dernier, il a invité les autres ministres des États membres de la COI à exposer leur point de vue, mais aucun n’a désiré prendre la parole.
Ce silence révèle l’ampleur des obstacles qui restent à surmonter pour que la COI soit un outil au service du co-développement de nos pays. Tant que des questions relatives à nos pays se traiteront en excluant les Comores, Madagascar et les Seychelles, cela ne pourra pas être le cas. C’est ce qui s’est pourtant encore passé la veille du 26ème Conseil des ministres de la COI.
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