
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
25 août 2007
La Réunion a tremblé hier. Tremblera-t-elle devant les nombreux défis qui l’attendent ? Des défis économiques concernant un calendrier proche, à l’échelle de quelques mois, 4 pour être plus exact. Quatre mois où se jouera le devenir de l’économie réunionnaise, l’avenir des Réunionnais. Peut-on unir les Réunionnais en 4 mois pour affronter les problèmes qui concerneront les générations futures ?
Bientôt, notre île dansera encore sur l’air de la valse ministérielle, avec le Ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, et le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi. Nous accueillerons en septembre prochain le Commissaire de Bruxelles, M. Börg, qui interviendra sur les problèmes de la mer. Viendront ensuite le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, puis, peut-être, le ministre de l’Environnement. La Réunion a-t-elle à s’inquiéter ? Qu’y a-t-il de si bouleversant pour que des responsables politiques s’intéressent à la plus lointaine des Régions Ultrapériphériques ?
La présence américaine en Afrique et l’activisme chinois à travers le monde contraignent les prochaines négociations entre l’Europe et les pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), et cela peut en effet tracasser le monde économique local. Ce dernier veut que l’on abatte les frontières douanières, et notamment l’Octroi de mer, qui nous permettait de faire face à la facilité d’entrée de produits étrangers sur notre marché local, particulièrement les productions agricoles. L’Octroi de mer abonde les budgets communaux de plus de 300 millions d’euros. Et notre île est d’autant plus concernée qu’elle est entourée de pays ACP, tous concernés par les Accords de partenariat économique, effectifs au 31 décembre prochain.
Le Président Vergès déclare ne pas dramatiser, puisque le régime de l’Octroi de mer, dont la suppression est à l’ordre du jour depuis 1987, prend fin en 2013. Reste à penser l’après 2013. Comment La Réunion fera-t-elle face à cet effort ? Les responsables politiques amèneront-ils des solutions à cela ?
Une affaire sucrée...
Autre bouleversement dans notre économie locale : le nouveau règlement sucrier. Notre sucre voit son prix baisser. Notre situation ne peut que se détériorer. En 2009, les Pays les moins avancés se verront autoriser l’accès au marché européen, et donc réunionnais, sans quota, et sans restriction. Ils devanceront les pays ACP. Et les planteurs canniers réunionnais devront s’attendre à une nouvelle baisse vers 2013. Comment fera la filière canne ? Elle a 7 ans devant elle pour trouver un nouvel élan, et maintenir son activité et sa rentabilité. Nous ne pourrons aussi nous priver d’étudier l’évolution des éléments qui composent les prix de revient. Devrions-nous nous attendre à la délocalisation des usines ? Comment sauvegarder cette activité séculaire réunionnaise ? Peut-être que l’arrivée des ministres changera la donne. Auront-ils seulement dans leur cartable des solutions toutes faites ? Nous en serions étonnés. Reste l’union des Réunionnais pour faire entendre une voix commune pour le devenir d’une filière historique réunionnaise. Compte tenu de la position de l’OMC, on devra s’attendre à un cap. La disparition de la filière canne ? Ça ne s’entend pas, on ne pourrait pas le comprendre, et de nombreuses familles réunionnaises seront privées de leur revenu. « Tous ces événements se joueront en 4 mois », rappelle le Président Paul Vergès. L’union est de mise, peut-être sous l’égide de la Région Réunion. Il n’en a pas été question, mais la collectivité se voit impliquée et est prête à soutenir une filière réunionnaise.
Ça se passera dans le cadre du co-développement durable
A la fin de la conférence, on apprendra que La Réunion a tremblé. Elle aura encore à trembler. Le contexte mondial nourrit cette affirmation. La mondialisation est aujourd’hui la règle, une règle qui contraint déjà notre économie. Si le Président Vergès garde à ses déclarations leur caractère d’hypothèses, il n’en saisit pas moins toutes les conséquences pour notre avenir. Peut-être, d’ailleurs, devrions-nous en voir tous les contours ? Cela nous concernera, nous, et les générations à venir. Paul Vergès n’aura cessé de travailler en faveur de la coopération régionale. Peut-être que notre devenir se dessinera avec les îles de la zone. Encore faut-il que cette relation soit sereine, et non mise à mal par la situation entre Mayotte et l’Union des Comores par exemple ? Et puis, comment ne pas vexer les pays partenaires, tout en essayant de maintenir les frontières douanières ? Nous avons un laps de temps qu’il ne faut pas gaspiller. Verra-t-on les Réunionnais se regrouper tous ensemble pour affronter les pressions de tous côtés ? Le temps n’est plus à l’utopie. Maintenant, il faut faire alliance pour l’avenir des Réunionnais.
Willy Técher
À propos du kwassa-kwassa ...
La rencontre avec la presse démarre sur une actualité douloureuse, non plus accidentelle. Le Président de la Région Réunion, Paul Vergès, commentait le tragique naufrage du kwassa-kwassa causant 17 victimes et 19 disparus au large de Mayotte et relevait l’importance de structurer une relation permanente entre les îles de l’Océan Indien. Cette relation voulue sereine se voit compromise par cette tension entre Mayotte et l’Union des Comores, tension qui s’amplifiera aux alentours de 2010, lors du référendum pour l’obtention officielle du statut de département français. « Et s’il y avait un doute sur le contenu social de cette réforme, le précédent réunionnais de l’égalité sociale est un exemple inspirant et constant pour les Mahorais », déclare Paul Vergès, qui expliquait au préalable que « des risques existent pour que ça continue », soulignant que le salaire minimum est fixé à 800 euros à Mayotte, mais à 30 euros à Anjouan. Les deux îles sont pourtant séparées par 70 kilomètres. La différence de niveau de vie va alimenter ce choix. Les clandestins n’hésitent plus, pas forcément pour le travail, mais pour la santé et l’enseignement. Aujourd’hui, le Président Vergès s’interroge sur les conditions futures de la coopération entre les îles de l’Océan Indien, regroupées dans la Commission de l’Océan Indien (COI). La situation actuelle, qui s’aggrave de surcroît, va jouer sur la cohésion de nos politiques de co-développement.
WT
Au risque d’un réveil brutal ...
Paul Vergès appelle à regarder en face les conséquences du réchauffement climatique, les appréhender, pour mieux réagir. Au vu de l’importance des dégâts occasionnés par l’ouragan qui a touché les Antilles, l’impressionnante mousson qui a meurtri l’Asie avec 22 millions de sinistrés et près d’une centaine de milliers de victimes, noyées, disparues. Nous ne pouvons que constater la violence de ces phénomènes, qui s’éloignent de leur nature, pour s’amplifier. « Ce qui arrive là-bas risque de nous arriver ici », note Paul Vergès. Gamède aura changé le visage de La Réunion, mais la reprise de l’activité nous ferait-il oublier que nous sommes soumis à des risques climatiques ? Outre cet aspect du réchauffement climatique, le Président Vergès relève les conséquences économiques pour notre île et prédit « un bouleversement énorme dans l’organisation même des activités de la planète, particulièrement pour La Réunion, qui ne verra plus les échanges commerciaux se passer au Nord de l’Océan Indien, mais exactement à l’opposé, et c’est ce qui explique que nous devons renforcer toujours nos efforts pour ouvrir La Réunion au contact et aux échanges, avec au moins deux zones qui ne changeront pas géographiquement, l’Afrique Austral, Madagascar et l’Asie du Sud-Est ». Pourquoi donc ? La fonte des glaces de l’Océan Arctique facilitera la liaison entre l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. Alors que son port se développe, La Réunion constatera comme la plupart des pays du Sud la diminution des activités commerciales et d’échanges dans tous les pays qui ont prospéré grâce à l’ouverture du Canal de Suez. La ligne maritime par l’Océan Arctique diminuera au moins de moitié l’itinéraire habituel. Cela donne à réfléchir. Paul Vergès déclare qu’il est temps de s’inquiéter de cela, pour ne pas enclaver davantage l’Ile de La Réunion. Sans quoi nous nous exposerions à un réveil extrêmement brutal.
WT
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