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25 novembre 2010, par
À quelques jours de sa visite à La Réunion, la ministre de l’Outre-mer a présenté les commissaires au développement endogène. L’esprit dans lequel s’inscrit l’arrivée de ces nouveaux fonctionnaires est celui de la recentralisation. L’objectif de Paris n’est pas d’accompagner La Réunion dans une démarche de co-développement avec ses voisins, mais de l’utiliser pour conquérir de nouveaux marchés dans la région. La visite de la ministre marquera-t-elle le retour de l’isolement de La Réunion dans son environnement immédiat ?
Les États généraux de l’Outre-mer ont été l’occasion pour le président de la République de constater l’échec du modèle appliqué dans l’Outre-mer. Le chef de l’État estimait en effet que le taux de chômage de la Martinique était la description du statu quo. La consultation des États généraux de l’Outre-mer s’est terminée par un Conseil interministériel sur l’Outre-mer. Une des 137 mesures présentée ce jour-là va être concrétisée plus d’un an plus tard, c’est celle de la nomination de commissaires au développement endogène.
Or, l’esprit qui anime le dispositif dans lequel s’insère ce nouveau fonctionnaire est inquiétant. Paris montre en effet qu’il tourne le dos avec une stratégie initiée par la responsabilité réunionnaise, celle du co-développement.
Sous l’impulsion de l’Organisation mondiale du commerce, toutes les protections face à la "concurrence libre et non faussée" sont combattues. L’objectif est la construction d’un grand marché unique mondial avec en son sein des pays qui ont des niveaux de développement très différents.
La déclinaison de ce marché unique mondial qui nous concerne directement, c’est l’accord de partenariat économique que l’Union européenne et les pays de notre région doivent finaliser. Cet APE prévoir l’ouverture totale de La Réunion aux produits en provenance de nos voisins, tout en garantissant à tous les pays de la région, sauf La Réunion, la protection de leurs secteurs stratégiques de la concurrence.
L’alternative du co-développement
La crise que connaissent aujourd’hui les riziers réunionnais du fait de l’importation de riz du Cambodge n’est qu’avant goût de ce qui va toucher toute notre économie dès la mise en œuvre de l’APE.
Ce libre-échange met en concurrence les travailleurs de toute notre région, au profit des Européens qui pourront acheter des produits équivalents à ceux fabriqués à La Réunion pour beaucoup moins cher. Les producteurs réunionnais pourront même être concurrencés sur leur propre sol.
Face à ce libre échange destructeur pour nos pays, une autre alternative avait émergé : le co-développement. Il s’agissait de remplacer la concurrence par la complémentarité afin de construire ensemble un destin commun.
Le co-développement avait donné lieu à un séminaire organisé en 2008, mettant en évidence deux thèmes sur lesquels des avancées pouvaient être faites rapidement : l’énergie et l’autosuffisance alimentaire des îles de la COI.
Ces thèmes répondent en effet à une urgence car l’approvisionnement en énergie et l’alimentation de la population sont des préalables au développement. Dans cette bataille, La Réunion peut apporter des technologies et des connaissances, en tant que contribution au co-développement solidaire des peuples de la région.
Mais Paris remet en cause cette stratégie née de l’initiative réunionnaise, et veut imposer une autre vision.
« Conquérir de nouveaux marchés »
Lors de la présentation des commissaires au développement endogène, la ministre de l’Outre-mer a dévoilé un aspect du nouveau modèle que Paris voudrait mettre en place dans notre île. « Le développement économique de ces territoires ne réside pas dans un lien unique avec la métropole, mais bien dans leur capacité à valoriser leurs économies pour conquérir de nouveaux marchés dans leur environnement régional », a-t-elle déclaré selon des propos rapportés par "le Quotidien" d’hier.
Cela veut dire en clair que devant l’échec du modèle de l’intégration-assimilation reconnu par le chef de l’État, Paris veut faire des départements d’outre-mer des points d’appui pour conquérir de nouveaux marchés. Ainsi La Réunion serait l’instrument de Paris dans l’océan Indien. Une telle vision n’est pas sans rappeler la sombre époque de la colonie colonisatrice dont les dirigeants avaient soutenu l’occupation de Madagascar par la France, ce qui permettait notamment de conquérir de nouveaux marchés.
L’application d’un tel projet sonnerait le glas de toute intégration de La Réunion dans son environnement régional en tant que partenaire du co-développement. Et nul doute que face à pareille déclaration, les pays signataires de l’accord de partenariat économique avec l’Union européenne ne feront aucun cadeau aux producteurs réunionnais, et n’hésiteront pas à remettre sur la table la question de la suppression de l’octroi de mer à chaque discussion.
Manuel Marchal
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