
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Le Sénat annonce la quasi-certitude d’une révision de la Constitution
1er août 2022, par
La politique de l’emploi est une compétence du pouvoir central. Le bilan est le suivant : proportionnellement trois fois plus de chômeurs et de pauvres qu’en France. La révision de la Constitution est annoncée avec une quasi-certitude par le Sénat. Ira-t-elle jusqu’à déléguer aux Réunionnais la compétence de la politique de l’emploi ?
Le 29 juillet, un communiqué du Sénat a annoncé la tenue en octobre à Paris de consultations de responsables politiques des anciennes colonies intégrées à la République. Cette démarche s’inscrit dans la perspective de la quasi-certitude d’une révision de la Constitution. En effet selon le Sénat, l’évolution de la situation en Kanaky Nouvelle-Calédonie rendent caduques les dispositions concernant ce pays inscrites dans le texte fondamental de la République.
Ce communiqué renvoyait à un rapport de Stéphane Artano, président de la Délégation des Outre-mer au Sénat, qui rendait compte d’une rencontre le 29 juin 2022 de la Délégation avec l’Association des juristes en droit des outre-mer (AJDOM).
Un extrait de l’avant-propos de ce rapport est très explicite concernant l’état d’esprit dans lequel pourrait se dérouler cette révision de la Constitution :
« Cette fenêtre coïncide avec un foisonnement ces derniers mois des expressions publiques en faveur de plus de libertés locales dans les outre-mer, voire d’une autonomie mieux consacrée. Ces prises de parole sont le fait des exécutifs ultramarins aussi bien que de responsables nationaux. L’Appel de Fort-de France du 17 mai dernier en est l’expression la plus forte. Sept présidents d’exécutif ou d’assemblée ultramarins y appellent à « refonder la relation entre nos territoires et la République par la définition d’un nouveau cadre permettant la mise en œuvre de politiques publiques conformes aux réalités de chacune de nos régions. »
Le lendemain du communiqué du Sénat, le PCR réagissait le 30 juillet par une adresse aux médias dont voici un extrait :
« Plus que jamais, les Réunionnais doivent se réunir, s’entendre sur leur vision de l’avenir, élaborer un programme de développement durable, déterminer un fonds de financement et définir l’assemblée décisionnaire qui aura la responsabilité de respecter les engagements, devant les Réunionnaises et Réunionnais.
Pour atteindre ces objectifs, le PCR partage la proposition de nombreuses personnalités de se réunir sous la forme d’une Conférence Territoriale Publique ouverte aux forces vives de la société. »
Ce même 30 juillet, Julie Pontalba et Isabelle Erudel tenaient une conférence de presse au nom du PCR pour alerter sur un drame récurrent : l’exil forcé en France d’enseignants réunionnais ayant réussi le concours pour entrer dans l’Éducation nationale alors que des postes sont disponibles à La Réunion. Elles ont rappelé une des propositions du PCR pour mettre fin à cette injustice : un moratoire sur les recrutements extérieurs à notre île dans la fonction publique, sur la base d’une expérimentation d’une durée de 15 à 20 ans, un droit reconnu dans la Constitution.
Le principal argument des opposants à cette réforme est le suivant : La Réunion est un département, le droit commun doit s’y appliquer comme dans n’importe quel autre département, nonobstant les spécificités d’un pays situé à 10.000 kilomètres de la France.
La Réunion est touchée par un chômage de masse qui date de plusieurs décennies. Dans le cadre actuel, la politique de l’emploi relève de Paris, et c’est à Paris que des adaptations éventuelles peuvent être décidées, pas à La Réunion.
Mais La Réunion compte proportionnellement 3 fois plus de chômeurs et de pauvres que la France. Cela montre l’échec de ces politiques. Il est donc nécessaire d’aller plus loin que des adaptations. Des mesures spécifiques proposées et mises en œuvre par les Réunionnais ne pourront être moins efficaces que le système actuel. Ce sont en effet les Réunionnais qui subissent de plein fouet le chômage et la pauvreté. Ils sont donc les plus concernés et donc forcément les plus motivés pour mettre fin à cette injustice.
Cela suppose de nouvelles compétences pour les élus réunionnais qui pourraient être inscrites dans le projet élaboré par la Conférence territoriale élargie aux forces vives. Ces nouvelles compétences pourraient alors être permises par la révision de la Constitution. Cela signifie que s’ouvre une fenêtre de tir pour garantir aux Réunionnais un droit fondamental : celui de travailler à La Réunion.
M.M.
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)