Après l’échec de mercredi, nouvelle offensive contre le Conseil général ?

La SAPHIR, un ARAST bis ?

18 juin 2010, par Céline Tabou

Mercredi, au cours de l’Assemblée plénière du Conseil général, les salariés de la SAPHIR ont manifesté pour être entendu par la présidente du Département, Nassimah Dindar. Mais, en quoi celle-ci est-elle responsable de la situation financière de cette société d’économie mixte ? Un nouveau mouvement social fera-t-il encore l’objet d’une utilisation politicienne par l’opposition du Conseil général ?

Tout le monde a pu constater que lors de la séance plénière du Conseil général, Valérie Bénard est revenue à l’endroit où elle a commencé à faire sa place de vice-présidente de la Région. C’est d’ailleurs à ce titre que l’ancienne déléguée du personnel était sur le banc des "personnalités invitées".
Force est de constater que Valérie Bénard est en effet une grande bénéficiaire de l’opération politicienne qui a suivi la faillite de l’ARAST. Tout comme les anciens dirigeants de la structure, la vice-présidente de la Région est à l’abri du besoin. Et la question que les travailleurs se posent est qu’a-t-elle fait depuis un an pour résoudre la situation des licenciés de l’ARAST ?
Comme l’on montré les évènements, les anciens salariés de l’ARAST restent toujours dans l’incertitude, car l’examen des dossiers est renvoyé au 11 octobre prochain, et une partie d’entre eux est au chômage.
Tout le monde a aussi pu noter que la présence de Valérie Bénard au Conseil général a coïncidé avec une manifestation liée à un mouvement social. Et comme pour l’ARAST, des travailleurs ciblent la présidente du Département alors que cette dernière n’est en rien responsable de la situation financière difficile de la SAPHIR.

Les craintes des salariés de la SAPHIR

Toute la matinée de mercredi, les travailleurs de la SAPHIR ont fait le pied de grue devant l’entrée de l’assemblée, pour être entendu par la présidente Nassimah Dindar. Assimilant leur situation à celle de l’ARASt, Patrick Taochy, secrétaire du comité d’entreprise de la SAPHIR et représentant des salariés a indiqué, « nous ne voulons pas être les prochains sur la liste et attendre de vivre ce qu’ont vécu les employés de l’ARAST ».
L’ARAST et la SAPHIR sont deux organismes gérés comme des entreprises, avec leur propre direction. Dans ce cas, pourquoi demandent-ils à Nassimah Dindar des comptes sur la gestion de leur structure ?
La personnalisation de ce conflit n’est pas sans rappeler l’ARAST. Et derrière cette manifestation, n’y aurait-il pas une volonté de détourner l’attention des travailleurs du réel combat à mener, et qui les concernent directement, à savoir la menace des licenciements ?
Après l’échec de la manoeuvre d’avant-hier, Objectif Réunion va-t-il instrumentaliser les inquiétudes des travailleurs de la SAPHIR et de l’ADI pour tenter une nouvelle opération de déstabilisation du Conseil général, comme l’a fait Valérie Bénard pour l’ARAST ?
La tactique suivie par Objectif Réunion depuis sa création montre en tout cas que l’obsession est de déstabiliser la majorité du Conseil général, même si des travailleurs doivent en payer le prix.

Céline Tabou


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