Division partout chez Didier Robert, l’ami de Nicolas Sarkozy

La seconde vice-présidente de la Région se présente contre la candidate de Didier Robert

19 février 2011, par Manuel Marchal

Au moment où l’UMP confirmait bien le rôle dirigeant de Didier Robert au sein de ce parti en tant que secrétaire national, les divisions ne cessent de se creuser chez les partisans de Nicolas Sarkozy. Dernier épisode : la seconde vice-présidente de la Région se présente contre la candidate soutenue par Didier Robert et investie par Paris.

« Les gens ont leurs salades imposées par des gens de Paris. On n’a pas à demander l’investiture car on a l’investiture de la population » : ce jeudi Nadia Ramassamy était très remontée contre son président de Région. La seconde vice-présidente de la collectivité a en effet décidé de se présenter contre la candidate soutenue par Didier Robert, et dont l’investiture a été validée par Paris.
Le directeur de campagne de l’UMP à La Réunion subit sans doute là une de ses plus importantes défections. Nadia Ramassamy avait rallié l’UMP entre les deux tours des régionales. Cinq jours après le résultat de la triangulaire donnant l’UMP gagnante, premier coup de théâtre lors de la séance plénière. Nadia Ramassamy apprend que la 1ère vice-présidence de la collectivité change de sexe, elle est attribuée à Jean-Louis Lagourgue. Nadia Ramassamy doit donc se contenter de la seconde vice-présidence de la collectivité, ainsi que de la présidence d’une mystérieuse commission sectorielle qui sera la dernière à se réunir. Depuis lors, quelques rares périodes de réveil ponctuent une activité ronronnante dans les assemblées plénières.
Est-ce une des raisons de sa rébellion ? Selon le "Journal de l’île", la vice-présidente de la Région se sent « bloquée », et considère donc qu’elle pourra s’exprimer au Conseil général.
Sur la base de cette dernière information, il apparaît de plus en plus étonnant de voir comment la présentation des candidats de Didier Robert validés par Paris a été présentée chez certains médias. C’était des titres ronflants insistant sur "la droite unie dès le premier tour", ou encore "Didier Robert réussit l’union". Tout cela repose sur du vent, car jamais sans doute le camp des ultras n’est apparu aussi divisé avant une élection.
Tout cela est à l’image de la stratégie de communication mise en branle par l’UMP à Paris et appliquée à La Réunion par Didier Robert : après la route du littoral de papier, c’est l’union politique de papier.

M.M. 

Cantonales 2011

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