Monica Govindin, conseillère du Conseil général

’La situation de l’île est à plaindre’

23 septembre 2006

Demain dimanche, à l’Étang-Salé, Monica Govindin sera à la tribune de la Conférence extraordinaire du PCR pour apporter “toute sa lumière” sur le Nouveau contrat social à La Réunion.

Quel est votre sentiment sur le contexte social de l’île ?

- Avant de vous le dire, je tiens avant tout à saluer l’action engagée par Raymond Vergès et Léon de Lépervanche pour leur combat pour la départementalisation. Cette évolution du statut de l’île a permis, même si cela a été long, de mettre l’île sur la voie des avancées sociales. Et ce combat qui est loin d’être terminé a été soutenu par les militants du Parti Communiste Réunionnais (PCR) de génération en génération.
Pour revenir à votre question, je pense que la situation de l’île est à plaindre. Il est nécessaire de rappeler certains chiffres : plus de 100.000 personnes sans emplois en 2004, 144.000 foyers disposant d’un revenu inférieur au SMIC, 76.276 foyers, soit plus de 180.000 personnes vivant du RMI, 300.000 personnes relevant de la CMU, 110.000 illettrés, des dizaines de personnes mal logées, une société dont le pouvoir d’achat est constamment rogné, des retards en équipements publics, une insécurité grandissante, des conditions de déplacements difficiles, un environnement qui se dégrade... Ces données, je ne les invente pas. Elles peuvent être consultées par chacun d’entre nous.

Vous êtes aujourd’hui élue au Conseil général. Cette responsabilité vous met en relation avec des familles qui éprouvent les pires difficultés pour s’en sortir au quotidien. Que vous disent-elles ?

- Elles souffrent de ne pas avoir un emploi. Une condition primordiale pour avoir sa place dans la société, un logement et fonder une famille. Cette souffrance peut pousser certaines personnes jusqu’au suicide. Au sein de chaque foyer de l’île, il existe des cas difficiles. Ce n’est qu’un constat. Et bien souvent, ils sont aux portes du désespoir. Et l’un des remèdes pour les secourir est un suivi psychologique avant qu’il ne soit trop tard.

Le manque de structures d’accueil pour femmes victimes de violences, de soins pour concubins violents, la petite enfance, les personnes âgées et les personnes handicapées est flagrant. Quelles sont les solutions ou les pistes de réflexions que vous proposer pour pallier ces insuffisances ?

- Je vous expose mon point de vue sur un aspect : l’accueil des personnes âgées. En effet, il faut être conscient que le problème est devant nous car l’île est confrontée au vieillissement de sa population, et les retards en matière d’équipement et d’encadrement s’accumulent. Il devient urgent de répondre aux besoins et aux nécessités de ces personnes en difficultés. C’est un impératif de solidarité pour leur meilleure intégration dans la société, en même temps qu’un gisement considérable d’emplois.

En résumé, nous confie Monica Govindin, "tout est une question de choix de société".

J.-F. N.


À vélo à la Conférence extraordinaire du P.C.R.

Voici comme prévu les heures et lieux de rendez-vous des participants à la Conférence extraordinaire du P.C.R. qui se rendront demain à vélo aux Sables de l’Étang-Salé en venant de l’Ouest et du Sud.
o La Possession : 5 heures 30 devant la mairie.
o Le Port : 6 heures au rond-point de l’axe mixte, côté Port.
o Saint-Paul : 6 heures 30 au marché forain.
o Saint-Leu : 8 heures devant la gendarmerie.
o Étang-Salé : 9 heures 15 devant l’hôtel Caro Beach.
o Saint-Pierre : 7 heures 45 sur le boulodrome du front de mer.
o Saint-Louis : 8 heures 15 après le pont Saint-Étienne.
Tous se retrouvent à 9 heures 30 précises au rond-point des Sables pour rejoindre ensemble le lieu du rassemblement.
Contact tél. : 0692-03-60-61.


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