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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Retour sur les élections de Sainte-Suzanne — 2 —
8 février 2012
Comme lors des dernières Sénatoriales, des responsables politiques ont préféré trahir le peuple qui les a élus plutôt que de respecter le principe de la parole donnée. Cette solidarité de classe contre le PCR, parti qui se fixe comme mission de défendre le peuple réunionnais, s’est exprimée de manière claire dans les médias.
Souvent, les médias à La Réunion ne manquent pas de saisir la moindre occasion pour mettre en évidence l’écart entre les promesses d’un responsable politique et ses actes. Si une telle orientation s’applique à tout l’échiquier politique, alors les médias jouent le rôle qui leur est assigné dans une société démocratique.
En effet, pour qu’un citoyen puisse pleinement exercer son droit de vote, il doit être informé. L’électeur doit en effet savoir s’il peut se fier aux promesses vantées par un candidat dans son programme.
Dans "Témoignages" d’hier, il a été question de la clarification qu’a permis la tenue des élections à Sainte-Suzanne. Est-ce au peuple ou à un fonctionnaire de la justice de choisir les élus ? Pour trancher cette question, tous les élus de la majorité de Sainte-Suzanne s’étaient engagés à démissionner pour provoquer de nouvelles élections dès que Maurice Gironcel recouvrait tous ses droits. L’enjeu était donc clair : pour ou contre le respect de la parole donnée.
Les masques tombent
Alors que l’on pouvait logiquement s’attendre à ce que les médias fustigent l’attitude d’élus qui ne tiennent pas leur parole, tel n’a pas été le cas. Des médias ont clairement décidé de retourner les valeurs de la démocratie. Et ils ont même été suivis par des organisations politiques et personnalités qui se disent de gauche ! Ceux qui ne tenaient pas leurs promesses étaient présentés comme des démocrates respectueux de la population, et les élus qui étaient fidèles à leurs engagements étaient décrits comme les acteurs d’une mise en scène politicienne.
À titre d’exemple, on a ainsi vu un parti se disant de gauche en France (1) demander « instamment aux élus de la commune de résister à la tentation électoraliste en restant en poste ». Tout aussi incroyable, un argument électoral de la maire intérimaire était d’affirmer que lui demander de démissionner constituait une violence faite aux femmes ! (2) Ainsi donc, le fait de demander à une élue de respecter sa parole serait une atteinte à ses droits humains… Quant au "Journal de l’île" du 25 novembre, il a écrit sans rire que « la préfecture évidemment, mais la justice aussi, devrait, dit-on, se pencher sur ces démissions ». Le respect de la parole donnée en politique serait-il susceptible de poursuites judiciaires ?
Comme aucun de ces arguments ne tient la route, ils ne sont donc que diversion pour masquer l’essentiel.
La répétition des Sénatoriales
Tous ces exemples parmi tant d’autres situent le fond du problème. Si, d’une part, des médias et, d’autre part, des organisations et des personnalités se disant à gauche se sont si facilement coalisées avec les opposants historiques au PCR pour s’assoir sur un principe de la démocratie, le respect de la parole donnée, c’est que d’autres intérêts communs à eux seuls étaient bien plus forts que la façade.
Voilà qui nous ramène aux élections sénatoriales du 25 septembre dernier. Rappelons que les Grands électeurs désignant les sénateurs sont élus par le peuple au fur et à mesure des différents scrutins. Le corps des Grands électeurs de La Réunion s’est formé depuis 2001, et depuis cette date, l’UMP a accumulé les revers électoraux dans notre île. Cela n’est guère étonnant, car la politique du gouvernement et de ses soutiens fait souffrir la population. Le chômage atteint des records, et la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Cela explique pourquoi l’UMP n’est jamais majoritaire en voix à La Réunion. Cela voulait donc dire que si ces Grands électeurs votaient comme le peuple qui les a mis en place, alors l’UMP n’avait aucune chance de gagner.
Les intérêts de classe
Mais le 25 septembre, l’UMP obtient la majorité des voix, et deux sénateurs sur quatre. Il y a donc eu trahison du peuple. Estimant qu’à la suite de leur accession au statut d’élus, ils sont devenus des notables, des élus se prétendant défenseurs du peuple ont manifestement soutenu le parti des notables. Ils avaient le choix entre Jacqueline Farreyrol, la candidate des notables, et Gélita Hoarau, la candidate issue du peuple. Ils ont préféré la notable.
Cette trahison des intérêts du peuple, cela s’appelle la solidarité de classe. C’est cette solidarité de classe qui marque la coupure entre les notables et la majorité de la population de notre pays. C’est elle aussi qui était à la manœuvre pour combattre les principes du Parti communiste réunionnais. Mais à Sainte-Suzanne, ce n’étaient pas des Grands électeurs qui votaient, mais c’était le peuple. Et le peuple réunionnais a montré son attachement aux valeurs défendues par son Parti communiste, infligeant une lourde défaite à la solidarité de classe.
(1) Voir "Le Quotidien" du 24 novembre 2011.
(2) Voir "Le Quotidien" du 27 décembre 2011.
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