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Conférence de presse du PCR
11 février 2017
Johnny Lagrange Backary a présenté hier un premier bilan du passage de la tempête Carlos. Bien que modérée, elle a été un révélateur d’une île fragile et de politiques inadaptées pour l’aménagement du territoire, le transport, le calendrier scolaire, la gestion de l’eau.
En début de semaine, La Réunion a été sous l’influence d’une tempête tropicale qualifiée de « modérée » pour notre île par Météo France, a rappelé Johnny Lagrange Backary, élu du Comité central du PCR. Les précipitations n’étaient pas exceptionnelles. À l’heure du bilan, les dégâts semblent officiellement peu importants.
Mais pour aussi modérée qu’elle soit, la tempête Carlos a une nouvelle fois rappelé d’importants problèmes.
La route de Cilaos a été coupée. Les écoles ont toutes été fermées mardi et le sont restées dans plusieurs communes mercredi par mesure de sécurité.
Ce sont donc d’importantes perturbations pour toute La Réunion, pour un phénomène climatique qui n’a rien d’exceptionnel.
L’élu de la direction du PCR a souligné que « la question de l’aménagement du territoire et notamment des routes est posée ». Le PCR rappelle qu’en 2007, au lendemain de l’effondrement du pont de la rivière Saint-Etienne, Paul Vergès avait proposé la création d’un syndicat mixte chargé de l’éradication des radiers.
La sécurisation du franchissement de ces cours d’eau est un enjeu de sécurité publique. C’est aussi un chantier qui peut créer de nombreux emplois.
La vie des habitants des Hauts est perturbée. Il manque à notre île une route de moyenne altitude pour que cette population ne soit pas obligée de descendre sur le littoral pour sortir de leurs quartiers.
« Plus généralement, c’est la politique des déplacements qui pose problème. La Réunion est bloquée par le tout-automobile. L’urgence du tram-train est une nouvelle fois soulignée », poursuit Johnny Lagrange Backary.
C’est pourquoi le PCR renouvelle ces propositions. Et cela d’autant plus que La Réunion subit comme tous les autres pays du monde les effets du changement climatique. Les météorologues ont constaté que la zone d’évolution des cyclones tropicaux très intenses se rapproche de notre île. « Il est temps que l’adaptation au changement climatique soit la priorité de ceux qui prennent les décisions dans l’aménagement du territoire ».
Avant le passage au large de la tempête Carlos, La Réunion était en déficit d’eau, jusqu’à 60 %. Les pluies ont été bénéfiques, mais une grande partie de cette eau part à la mer. Chaque année, 7 milliards de mètres cubes tombent à La Réunion, c’est largement plus qu’il n’en faut pour les besoins humains et agricoles. Se pose alors la question de l’absence d’un réseau de retenues collinaires. Le PCR renouvelle cette proposition.
La fermeture des écoles confirme l’inadaptation du calendrier scolaire. Le PCR revendique l’application d’un calendrier climatique afin que les élèves réunionnais ne soient plus pénalisés par des journées de cours perdues.
Enfin, des agriculteurs ont perdu l’essentiel de leur production à cause d’une tempête qui n’était pas exceptionnelle. La vulnérabilité de notre agriculture est une nouvelle fois démontrée. Le PCR estime qu’il est urgent d’agir pour renforcer la capacité des agriculteurs à résister aux phénomènes cycloniques.
Carlos a été un révélateur d’une île fragile et de politiques inadaptées pour l’aménagement du territoire, le transport, le calendrier scolaire, la gestion de l’eau. D’où l’urgence d’une politique d’adaptation au changement climatique, revendiquée par le PCR.
Menace persistante en pleine saison des pluies
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