Groupe Gauche démocrate et républicaine

La troisième force politique de l’Assemblée nationale

30 juin 2007

Le nouveau groupe technique présidé par Jean-Claude Sandrier (PCF), qui associe PCF, Verts et députés d’outre-mer, compte vingt-quatre membres.

Le député Jean-Claude Sandrier (PCF) a présenté hier, le nouveau groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), qu’il préside désormais. - Celui-ci compte finalement vingt-quatre députés : dix-sept élus communistes et républicains, quatre élus Verts, deux élus d’outre-mer (la communiste réunionnaise Huguette Bello et le Martiniquais Alfred Marie-Jeanne), et Maxime Gremetz. Il est la troisième force du Palais-Bourbon, après l’UMP et le groupe socialiste, radical et citoyen, et devant le Nouveau Centre (vingt-trois membres). Jean-Claude Sandrier préside ce groupe pour vingt mois, puis un élu Vert et un d’outre-mer le dirigeront à leur tour pour la même période jusqu’au terme de la législature.

Des valeurs partagées

Aux côtés de Martine Billard (Verts) et d’Huguette Bello, les deux vice-présidentes du groupe, et de la plupart de ses membres, Jean-Claude Sandrier a rappelé les conditions dans lesquelles le groupe GDR a pris naissance. Le règlement de l’Assemblée nationale exige en effet qu’un groupe compte au moins vingt députés inscrits pour être reconnu et disposer des moyens et de l’accès à la répartition du temps de parole à la proportionnelle. Aucune des forces concernées ne pouvait prétendre atteindre ce seuil à elle seule. Et si la demande des communistes d’abaisser ce seuil à quinze élus pouvait faire l’objet d’une “réflexion” sur le statut de l’opposition, a dit le président du groupe UMP, Jean-François Copé, le règlement ne pouvait de toute façon pas être modifié à temps pour l’enregistrement des groupes. Les élus communistes et républicains ont alors décidé à l’unanimité de constituer un groupe avec les Verts et les ultra-marins car il « était la seule possibilité réglementaire d’avoir la meilleure efficacité au service des citoyens dans le cadre parlementaire ».

Pluralisme et démocratie

La Gauche démocrate et républicaine est donc un “groupe technique”. Ce qui « ne veut pas dire qu’il est dépourvu d’orientation », a souligné son président. Jean-Claude Sandrier a avancé trois raisons d’être de ce groupe. Situé « à gauche du PS », celui-ci est fondé sur « des valeurs partagées par l’ensemble de ses membres : celles de la justice sociale et fiscale, pour une autre répartition des richesses, la défense des services publics et de l’environnement ». Le groupe a aussi vocation à défendre « le pluralisme et la démocratie » en permettant l’expression de toutes les sensibilités de gauche représentées à l’Assemblée nationale. Enfin, il s’inscrit dans l’attachement aux valeurs de la République (d’où son nom) de liberté, d’égalité et de fraternité, qu’il entend contribuer à « faire vivre concrètement ».
Pour le reste, chaque sensibilité conserve son autonomie, ses choix propres et sa liberté d’expression et de vote. Le temps de parole sera divisé en trois, sauf pour les questions d’actualité au gouvernement, dont la moitié reviendra aux communistes et républicains. Ceux-ci ont désigné Alain Bocquet, ex-président du groupe PCF, pour être le porte-parole de leur sensibilité à l’Assemblée nationale.


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