La valeur de notre combat au P.C.R.

30 septembre 2013

(photo Toniox)

À mes camarades de la Section de Saint-Pierre,

Il faut que je vous fasse part d’un évènement qui m’a interpellée profondément. Dans le sens où il m’a fait découvrir la différence entre l’image que je peux renvoyer en tant que responsable de notre section, et celle que j’ai de moi, de mon action.

L’idée que je puisse paraître comme quelqu’un ayant réussi, ayant acquis une position avantageuse, ne m’avait jamais effleuré l’esprit.

Et depuis cette découverte, je ne finis plus de m’interroger sur mon action, sur le pourquoi de mon engagement et de ma présence parmi vous.

Je suis membre du Parti Communiste Réunionnais, car j’adhère… J’adhère à ce rêve commun de créer ici une société dont les règles ne sont pas calquées sur celles du catch.

J’adhère à cette lutte permanente contre la misère tant matérielle que morale qui rejette une grande partie de notre population dans de véritables abîmes sans fond.

J’adhère aux valeurs humaines et sociales qui fondent notre combat, celui que nous menons ensemble pour assurer notre devenir.

J’ai fondé mon action, mon engagement sur le désintéressement, sur la fraternité, sur la solidarité. Et je ne les ai jamais monnayés.

Ces valeurs se vivent, se ressentent, se construisent pas à pas par l’expérience, l’expérimentation, le tâtonnement, les erreurs parfois, les remises en cause constantes de soi. Et dans ce combat, je m’enrichis chaque jour davantage.

Et pourtant, je peux donner l’image de quelqu’un de parvenu. Est-ce à dire que je tournerai le dos à mes engagements, sans m’en rendre compte ?

Que je serai sourde aux messages de mes compagnons, à ceux à qui je dois d’être ce que je suis — cette militante, à ceux qui m’ont accordé leur confiance ?

Je vous livre ici mes interrogations pour les partager avec vous, camarades, et permettez-moi de vous livrer ici le fruit de ma réflexion.

Sans le parti, je ne suis rien. Un responsable du parti doit se considérer comme une sentinelle avancée ayant la lourde tâche de concrétiser nos rêves.

Ce n’est pas simple de confronter nos espoirs aux rigueurs des lois, des codes, des règlements de toute nature.

Ce n’est pas facile de regarder une mère sollicitant un logement décent pour sa famille et autres… et de ne pas être capable de lui offrir.

Oui, ce n’est pas simple parce que nous sommes des hommes et des femmes et nous avons nos faiblesses et nos limites…

Mais nous sommes des hommes et des femmes membres du PCR et nous avons près de nous cette force en mouvement, et c’est là, notre chance.

Ces hommes et ces femmes du Parti Communiste Réunionnais qui nous rappellent tel est leur rôle, cette seule vérité : pas de développement possible sans les Réunionnais.

En nous ramenant ainsi au plus près des préoccupations de notre peuple, nous, militants du parti, sommes les meilleurs outils pour la transformation de notre société et pour l’épanouissement des Réunionnaises et des Réunionnais.

C’est dans ces échanges continus, fraternels, parfois rugueux, que nous créerons les conditions pour que soit respectée notre liberté notre égalité notre responsabilité.

Camarades, gardons à l’esprit que dans ce parti, nous appartenons les uns aux autres, que notre force, elle est en nous et en notre capacité d’unité et de mobilisation qui sont garantes de notre œuvre au profit d’un développement durable et solidaire, partagé par l’ensemble de notre peuple.

  Sylvie Mouniata

Secrétaire de la Section de Saint-Pierre


« La Réunion, nout péi. 
Le PCR, nout parti.
À Saint-Pierre, la section lé la aussi ».

Parti communiste réunionnais PCR

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