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Conférence de presse de Paul Vergès
13 août 2014, par
A l’occasion d’une conférence de presse, le sénateur communiste Paul Vergès, a évoqué les problèmes cruciaux de La Réunion, à huit jours de la venue du chef de l’Etat dans l’île. Plusieurs phénomènes qui devraient accentuer l’aggravation de la situation si « des décisions immédiates ne sont pas appliquées maintenant ».
A 8 jours de la visite du président de la République, parmi les principaux sujets de tension : la filière canne, l’octroi de mer, les accords de partenariat économique, la nouvelle route du littoral, la sur-rémunération et la crise structurelle dans laquelle est bloquée La Réunion depuis plus de 60 ans. Pour Paul Vergès, face à tous ces problèmes, les 14 heures de visite et les allocutions de François Hollande sont « un rendez-vous capital parce que la situation à La Réunion est extrêmement grave sur tous les plans ».
« On connait une crise structurelle dans toute l’économie de La Réunion, depuis plus de 60 ans », a introduit le sénateur, qui a évoqué les difficultés des entreprises, les problèmes des grands chantiers, la baisse de la commande publique, l’évolution des prix et entre autre la crise du logement. Ce dernier a rappelé les chiffres de l’île : 42% de personne vivant sous le seuil de pauvreté, 116.000 illettrés, 29% de taux de chômage dont 56% chez les moins de 25 ans, les plus de 171.000 demandeurs d’emplois inscrits au Pôle emploi.
Tous ces éléments expliquent « la cohésion sociale de plus en plus fragile à La Réunion », ce qui entraine une « hausse de la délinquance ». « Au centre de tout cela, l’aggravation des inégalités sociales, ce qui en fait une situation hors norme » a expliqué Paul Vergès. Dans un tel contexte, « il y a la confusion de la population entre résignation et révolte, qui manque de structuration de la part des organisation professionnelles, ce qui peut entrainer des émeutes », a expliqué le sénateur. Face à cela, « il y a le silence absolu de ceux qui devraient s’exprimer ».
« C’est le vieux réflexe colonial de s’adresser à Paris et d’attendre ». Toutefois, pour « les partis nationaux de l’opposition, il y a une position unanime qui dit qu’on assiste à la fin d’une période, il faut à tout prix changer de méthode de développement ». Mais « changer pour faire quoi, quel nouveau modèle de développement. On est toujours dans l’attente d’une réponse ». Pour Paul Vergès, « l’avenir doit se décider dans l’immédiat », ce qui passe pour lui par des mesures concrètes pour La Réunion, dans la filière canne et la sur-rémunération.
Paul Vergès a évoqué les inquiétudes autour de la filière canne, qui est l’un des sujets de la venue de François Hollande à La Réunion. « Cette crise doit avoir une solution immédiate », a exhorté Paul Vergès. Ce dernier dénonce l’absence de l’Etat dans les négociations entre les planteurs et les usiniers, car « il est prévu dans les textes que le problème des prix soit réglé au niveau local par une convention de six ans, qui se termine cette année. On devait alors avoir un plan pour six ans, de 2015 à 2021, mais dans le débat actuel, il s’agit d’un plan pour deux ans, 2015-2017 ».
Cela pose pour le sénateur un problème, car la fin du quota sucrier et des prix garantis sont pour 2017, « on écarte du débat ce rendez-vous crucial des négociations entre planteur et usinier » ? « Qu’est-ce qu’il y aura dans deux ans ? On nous dit d’attendre », pourtant cela pose la question de l’investissement de chaque planteur, qui « doivent planter leur canne pour sept ans, or l’obstacle c’est dans deux ans ». Le sénateur demande si un planteur doit investir 400.000 euros pour replanter alors qu’il n’y a plus de garanti sur le tonnage et sur les prix.
Au-delà de ces aspects ci, la fin de filière canne entrainera la suppression de près de 20.000 emplois directs et indirects. D’ailleurs, le plan fait lors du mandat de ministre des Outre-mer, de Victorin Lurel, sur la filière canne, n’a pas été rendu public. « Le plan est terminé, pourquoi le garder au secret. La réponse a été dite : c’est vrai, le plan existe, des mesures ont été décidées, le plan va être bientôt communiqué. C’est la surprise du gouvernement ». Et certainement la raison de la venue de François Hollande.
D’ailleurs, la CGPER a évoqué le problème des retraites des planteurs, qui ne touchent pas plus de 300 euros par mois, soit un tiers du seuil de pauvreté à 935 euros. « On espère qu’on aura des réponses. Surtout des décisions et non des expédients ». « Quand on regarde la structure de l’aide nationale dans le secteur, on se rend compte que c’est essentiellement le revenu octroyé à la filière. Alors est ce que le gouvernement va assumer la disparition de toutes les aides européennes et les suppléer, et ainsi continuer à subventionner la filière », a posé Paul Vergès. Une filière qui nécessite 128 millions d’euros de la part de l’Etat pour pouvoir exister.
Rappelant la loi de mars 1946, qui a « posé les bases des inégalités à La Réunion », en octroyant un index de correction pour les fonctionnaires d’Etat, Paul Vergès a évoqué la « méconnaissance » de l’Etat de la situation réunionnaise, notamment la transition démographique. Le sénateur a mis en exergue les nombreux rapports et études réalisés sur les inégalités dans les Outre-mer, qui préparent l’opinion à la suppression de la sur-rémunération.
En dépit des inégalités créées par la sur-rémunération, « il faut malgré tout la maintenir ». Le PCR et Paul Vergès proposent de « maintenir les acquis des fonctionnaires rémunérés actuellement et d’épargner les 600 millions d’euros de flux financiers pour permettre le développement du territoire. Ainsi seraient corrigées les inégalités car il y a eu d’un côté, « des critères de revenus fixés » et de l’autre « un abandon total » des revenus des fonctionnaires territoriaux qui ne peuvent pas être titularisés faute de recettes des collectivités. Créant ainsi une rupture d’unité dans la fonction publique.
« La chasse aux économies » du gouvernement dans tous les secteurs d’activité, ne laisse pas présager qu’1,2 milliard d’euros de sur-rémunération dans les Outre-mer, soient laissés ainsi. Raison pour laquelle, « il faut à tout prix en discuter, parce qu’il n’y aura pas de solution miracle ». D’autant plus que « les décisions seront prises sans concertation. Ce sera alors une catastrophe pour La Réunion ».
Céline Tabou
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