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Au-delà des versions officielles et officieuses
17 mars 2011
Le Gouvernement français a été le premier et le seul à reconnaître l’opposition libyenne comme représentant légitime du peuple libyen. Cette position est diamétralement opposée avec la ligne du Gouvernement comorien. À cela s’ajoute l’opposition de Moroni à la transformation de Mayotte en département. De telles divergences rendaient la visite officielle du président de l’Union des Comores très difficile à accepter pour Paris.
Révélée mardi par Imaz Press Réunion, la visite du président Sambi devait se dérouler du 18 au 22 mars. Le lendemain, c’est l’annonce de son annulation. Une version officielle et une officieuse circulent, mais ni l’une ni l’autre ne tiennent la route. Difficile en effet d’imaginer que des opposants au président de l’Union des Comores puissent créer un trouble à l’ordre public à La Réunion.
La véritable raison est tout autre, et elle tient dans les errements de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy et de son Gouvernement.
Voulant sans doute redorer son blason après les fiascos diplomatiques de la Tunisie et de l’Égypte, le président de la République a été le premier, et jusqu’à présent le seul, chef d’État à reconnaître les opposants au Gouvernement libyen comme seuls représentants légitimes de la Libye.
En Europe, cette décision a suscité des commentaires au mieux amusés, et dans les faits aucun soutien, alors en dehors de l’Europe…
L’Union des Comores illustre le positionnement de la plupart des pays du monde : elle ne reconnaît aucune légitimité à ceux qui contrôlent la région de Benghazi. Pour Moroni, c’est toujours le Gouvernement du colonel Kadhafi qui est le seul interlocuteur représentant la Libye.
Devant une telle divergence, le ministère français des Affaires étrangères ne pouvait que donner un avis défavorable à la visite officielle du président de l’Union des Comores à La Réunion. Quel représentant de l’État serait en effet venu accueillir le chef d’un autre État ayant une ligne totalement opposée à celle du Gouvernement français ?
À cette divergence fondamentale s’ajoute le différend sur Mayotte. Suite à la décision de Paris de transformer l’île en département, le Gouvernement comorien veut saisir la justice internationale. Il estime que Paris a fermé la porte à toute négociation. Moroni proposait la réintégration de Mayotte dans l’Union selon le principe "un pays, deux systèmes", Paris n’a pas répondu à cette proposition, et a choisi la départementalisation de Mayotte.
Là aussi, la divergence entre les deux États est profonde.
Tout cela explique donc pourquoi la visite du président de l’Union des Comores n’aura pas lieu cette semaine.
Mais cela n’est sans doute que partie remise, et nul doute que les associations à l’initiative de cette venue pourront accueillir le chef d’État d’un pays avec lequel La Réunion partage de nombreux liens culturels et historiques.
Manuel Marchal
Version officielle et version officieuse
La visite du président Sambi annulée
Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi ne viendra pas à La Réunion. Son voyage officiel a été annulé ce mercredi matin 16 mars 2011. La préfecture qui « freinait des quatre fers contre cette visite », selon l’expression d’une source proche des services préfectoraux, a donc finalement obtenu gain de cause. Officiellement parce que le séjour aurait coïncidé avec le premier tour des cantonales ce dimanche 20 ans, officieusement parce qu’une partie de la diaspora comorienne présente à La Réunion aurait mal perçu cette visite. Ainsi que l’avait indiqué Imaz Press Réunion ce mardi, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi aurait dû séjourner à La Réunion du vendredi 18 au mardi 22 mars.
« Sa venue à La Réunion a été négociée directement entre l’État comorien et le Quay d’Orsay (siège du ministère français des Affaires étrangères). La préfecture à La Réunion n’a été avertie que ce lundi. Elle a tout de suite freiné des quatre fers », indique-t-on de même source. On souligne également que l’ambassade de France à Moroni avait la même réticence. « Compte tenu de la période (allusion au premier tour des cantonales ce dimanche 20 mars–NDLR), il conviendrait de reporter cette visite », soulignent en substance, les services de l’ambassade dans une note écrite.
Officiellement c’est donc pour cause de scrutin des cantonales que la visite est annulée. Officieusement, la raison est tout autre. « Même si la plupart des associations comoriennes se réjouissaient de cette visite, on ne pouvait pas exclure les risques de débordements », estime-t-on, sous couvert d’anonymat, du côté de la préfecture.
Le prétexte officieux
L’allusion vise les opposants au régime d’Ahmed Sambi. Notamment Saïd Larifou chef de file du Ridja, l’un des principaux partis d’opposition à Ahmed Sambi. À l’issue du second tour de scrutin de la présidentielle, le 26 décembre 2010, Saïd Larifou avait dénoncé « une fraude massive » en faveur du vice-président Ikililou Dhoinine dont la candidature était soutenue par Ahmed Sambi. C’est ce candidat qui avait finalement remporté l’élection.
Avec un tel contentieux Saïd Larifou et ses partisans habitants à La Réunion n’auraient du donc que très modérément apprécier la visite d’Ahmed Sambi, président en exercice jusqu’au 26 mai prochain date à laquelle Ikililou Dhoinine sera investi à la présidence.
À cet état de fait s’ajoute la récente décision de l’État comorien d’exiger que pour être admise sur le territoire d’Anjouan toute personne expulsée de Mayotte pour séjour irrégulier sur le sol français soit munie d’un passeport comorien. Si cette décision était appliquée à la lettre cela contraindrait l’État français à établir avec certitude la nationalité des personnes sans papiers avant de les renvoyer vers les Comores. Une procédure quasi impossible à respecter. Ce qui, de fait, obligerait la France à garder ces personnes sur son territoire tant que leur nationalité n’est pas déterminée. Une difficulté de taille au moment où Mayotte — dont le quart de population serait "sans papiers" —, s’apprête à devenir le 100ème département de la République.
Tout était prêt
« Le problème maintenant va être de faire admettre aux associations comoriennes l’annulation du séjour, ce qui signifie de fait que le président n’est le bienvenu à La Réunion », note un proche de la préfecture. Cela est d’autant plus problématique que tous les préparatifs pour la réception officielle du président comorien étaient quasiment terminés. Son programme était désormais établi dans le détail. Ahmed Sambi devait arriver vendredi après-midi. Le jour même il devait visiter le petit marché de Saint-Denis et ensuite les mosquées des Lataniers (Saint-Denis) et de Sainte-Clotilde.
Samedi, le président comorien devait se rendre à la mosquée du Port avant de rencontrer la diaspora comorienne à Saint-Denis. Dimanche, au centre Ismaël Aboudou à Saint-Denis où il devait il participer aux cérémonies religieuses du mwalid, célébrant la naissance du prophète Mohamed. Les deux derniers jours de sa visite, lundi et mardi, devaient être un séjour privé.
Imaz Press Réunion
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