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Bilan de la visite présidentielle
21 janvier 2010, par
La jeunesse réunionnaise est l’une des catégories qui subit le plus durement les effets de la crise qui frappe notre pays : dans une île où le chômage touche 30% de la population, un jeune sur deux ne parvient pas à trouver un emploi.
Le chômage n’épargne plus les jeunes diplômés : ainsi, plus de 100 docteurs sont aujourd’hui demandeurs d’emploi à La Réunion. Le combat pour l’emploi est ainsi aujourd’hui au cœur des préoccupations de la jeunesse réunionnaise. Après les déclarations du 6 novembre et la visite présidentielle, marquée par des violences injustifiées de la part des forces de l’ordre, les jeunes attendent encore et toujours la mise en œuvre de réformes fondamentales.
Engagement social et citoyen de la jeunesse
Travailleurs, étudiants, chômeurs… des jeunes issus de tous les horizons se sont mobilisés lors des grands mouvements sociaux qui ont eu lieu à La Réunion au cours du mois de mars 2009.
Dans cette dynamique, la jeunesse a exprimé son désir de participer aux Etats généraux de l’Outremer (EGOM) qui se sont tenus du 29 avril au 10 juillet 2009 à La Réunion.
De jeunes réunionnais se sont alors rassemblés pour élaborer une plate-forme de projets destinés à faire émerger des solutions pour assurer l’insertion des jeunes dans une société réunionnaise de plus en plus excluante. Malgré les difficultés qu’ont rencontrées les représentants de la jeunesse pour se faire entendre, ce document, intitulé “Nou lé kapab !” a été remis aux présidents des ateliers lors de la clôture des États généraux. Cette prise de position volontariste envisageait près de 1.000 mesures pour répondre à l’urgence sociale et de faire de la jeunesse un acteur à part entière de la construction du développement durable à La Réunion.
Pour porter ce projet, de nombreux jeunes se sont unis au sein d’un mouvement d’envergure : l’Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi (AJFER), qui fut créée le 15 octobre à Saint-Pierre, lors d’un rassemblement de 1.000 personnes. Ce succès fut confirmé le 6 décembre, lors du 1er rassemblement de la jeunesse à Saint-Denis. Répondant à une demande exprimée de plus en plus vivement au sein de la population, l’AJFER a engagé une vaste campagne destinée à promouvoir l’emploi des Réunionnais à La Réunion.
Priorité à l’embauche des Réunionnais
Il faut dire que depuis près d’un an, l’opinion publique a été alertée à plusieurs reprises sur le véritable scandale que constitue l’éviction des Réunionnais de catégories entières d’emplois dans leur propre pays. Les mobilisations engagées depuis le mois d’août dernier, ainsi que des enquêtes parlementaires menées dans le cadre des États généraux, ont montré que cette discrimination envers le plus grand nombre ne procède pas de dysfonctionnements ou d’anomalies isolées, mais s’inscrit dans un véritable système. Ainsi, les interpellations répétées du recteur dès la rentrée d’août 2009 avaient porté à la connaissance de la population l’arrivée dans notre île d’un nombre « excédentaire » de professeurs des écoles… alors même que le nombre de places disponibles au concours dans notre académie est notoirement maintenu très en-deçà des besoins réels de la structure scolaire réunionnaise. Après avoir plaidé « l’erreur », l’administration rectorale a elle-même fini par reconnaître l’existence d’un véritable système. C’est finalement le Recteur Mostapha Fourar lui-même qui a communiqué à la commission parlementaire les données rendues publiques par Éric Doligé, sénateur UMP et rapporteur de la Chambre haute pour les États généraux de l’Outre-mer. Ces chiffres, on le sait, sont sans appel : pour 1.000 emplois créés à La Réunion dans l’éducation nationale, 100 emplois seulement sont occupés par des Réunionnais. Lors de sa rencontre hier avec les porte-parole de l’AJFER, le représentant du Président de la République n’a pas démenti ces chiffres, et a même confirmé que la même situation existait dans le secteur privé, où des « filières » assuraient un recrutement direct dans l’Hexagone, tant pour pourvoir des postes de cadres que d’ouvriers…
Un mot d’ordre « légitime » … mais la police est au rendez-vous
Lors de la restitution des conclusions du CIOM le 6 novembre dernier, l’Élysée avait pris acte de ce problème. On se souvient que le président de la République avait lui-même souligné la « caricature » qui ressortait bien souvent des réunions dans les Préfectures de l’Outre-mer, où les « locaux » sont fort peu — voire pas du tout — représentés. Dans le même esprit, il avait annoncé des mesures visant à ouvrir au recrutement local certaines catégories de concours. La jeunesse attendait donc l’annonce imminente d’un calendrier d’application des mesures annoncées à Paris. Pourtant, deux mois après ces proclamations, rien n’a bougé… et l’on serait bien en peine déceler dans le comportement de l’administration compétente le moindre signe de changement.
Face à cet immobilisme, les jeunes ont voulu interpeller directement le chef de l’État à l’occasion de son passage dans notre île. Les représentants de l’AJFER ont été tenus à bonne distance de Nicolas Sarkozy tout au long de la visite de ce dernier dans le Sud de l’île. Si une délégation de jeunes a bien été reçue, elle ne l’a pas été par le président de la République, mais par l’un de ses conseillers, lequel a d’entrée de jeu affirmé qu’il n’était là que pour « écouter », et et qu’il « transmettrait » les doléances des membres de l’AJFER au chef de l’État. Le représentant de ce dernier a néanmoins signalé à ses interlocuteurs que leur mot d’ordre était « légitime ».
Le contraste entre le dernier acte de cette visite et les déclarations est pourtant saisissant : à quelques pas seulement de l’endroit où, devant près de 10.000 personnes, le président de la République réaffirmait ses engagements du CIOM, les forces de l’ordre se livraient à des brutalités policières inacceptables envers les représentants des jeunes et les syndicalistes, allant jusqu’à utiliser des chiens pour disperser un rassemblement pourtant pacifique… En marge des vœux présidentiels, voilà l’essentiel de la « réponse » reçue par la jeunesse réunionnaise au terme d’une démarche pourtant responsable et citoyenne.
Geoffroy Géraud-Legros
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