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Après les élections en Corse
12 décembre 2017
Dimanche, les nationalistes ont largement remporté les élections territoriales en Corse. La coalition des autonomistes et des indépendantistes aura la majorité des sièges dans la nouvelle collectivité unique qui va gérer la Corse. Le gouvernement français ne peut plus ignorer la volonté d’autonomie des peuples.
Le 1er janvier prochain, une nouvelle collectivité va gérer la Corse. Elle sera issue de la fusion de la Collectivité de Corse, et des Départements de Haute-Corse et de Corse du Sud. Une élection territoriale a été organisée pour désigner les 63 conseillers qui siègeront dans la nouvelle Assemblée de Corse.
Dimanche, le deuxième tour du scrutin a donné une large majorité à la liste conduite par Gilles Siméoni. Les nationalistes dirigeaient l’ancienne assemblée depuis 2015, ils sortent renforcés par le vote. Leur liste a en effet obtenu plus de 56 % des suffrages. Ils auront donc 41 conseillers sur 63.
Leur programme vise clairement à aller vers l’autonomie dans la République. Si la Collectivité de Corse a plus de compétences qu’un Conseil régional, la coalition des autonomistes et des indépendantistes veulent aller plus loin. Ils demandent que les Corses puissent avoir le droit de gérer les affaires qui les concernent directement. Cela passe notamment par des mesures pour l’emploi et par la définition d’un statut de résident afin de lutter contre la spéculation immobilière qui a fait monter les prix du foncier et empêche les Corses d’être propriétaires chez eux. La direction de la Collectivité de Corse demande aussi que la langue corse ait le même statut que la langue française en tant que langue officielle sur le territoire corse. Enfin, ils revendiquent le retour des prisonniers corses détenus en France sur leur île.
Au soir des élections, le gouvernement a fait part de sa volonté de travailler avec l’Assemblée de Corse. Les revendications demandant plus de responsabilité ne rencontrent pas une opposition frontale de Paris. Les Corses demandent l’ouverture de discussions pour un nouveau cadre des relations entre leur pays et la France.
La volonté d’autonomie exprimée par les Corses n’est pas isolée. Elle touche tous les peuples de la République qui ne vivent pas en France. Lors de sa dernière conférence de presse, le Parti communiste réunionnais avait souligné cette volonté largement partagée d’aller vers plus d’autonomie dans les anciennes colonies françaises intégrées à la République. Cela passe par plus de responsabilité pour les représentants des peuples de ces pays. En effet, la fusion des collectivités ne suffit pas, comme l’a montré le mouvement social en Guyane qui dispose pourtant d’une Collectivité unique. Si cette simplification administrative est un préalable, elle doit être accompagnée par la délégation de plus de compétences de l’État vers cette Collectivité territoriale unique.
À La Réunion, le PCR porte cette revendication depuis sa création en 1959. Son analyse se vérifie dans les propos tenus par des responsables politiques qui ne sont pas communistes, et qui demandent eux aussi plus de compétences pour les élus de La Réunion.
Le résultat des élections en Corse et la réaction du gouvernement montre que Paris ne peut plus ignorer la volonté d’autonomie exprimée par les peuples. Cela doit maintenant se vérifier dans la Caraïbe et à La Réunion.
M.M.
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Messages
12 décembre 2017, 09:35, par jbbourdarios
Pourquoi ne pas réaliser un référendum national sur l’indépendance de la Corse ? Les choses seraient claires.
Si le oui l’emporte , la Corse serait immédiatement indépendante. Pour ma part ce serait oui.
12 décembre 2017, 20:55, par Arthur
La Corse a confirmé son choix, est-ce que la Nouvelle-Calédonie l’an prochain fera de même, personne ne le sait, encore moins pour la Réunion. En NC, certains pensent que nous ne sommes plus à l’époque des "évènements" des années 85-88. D’autres imaginent que sitôt devenu indépendant, le caillou comme on appelle aussi ce territoire français ex TOM, serait la proie de la Chine, de l’Australie à cause de son gigantesque gisement de nickel et de cobalt.
Sans oublier d’autres métaux rares donc chers, recherchés pour les nouvelles technologies comme pour faire les futures batteries de nos appareils électroniques portables et les véhicules, comme les prochaines voitures et camions robots sans chauffeurs (Mercedes étudie déjà des prototypes de ce genre révolutionnaires) pour les transports routiers comme la Réunion les encourage, les amplifie aussi hélas face au train TER-PEI propre, rapide créateur d’emplois durables. Mais ceci est une autre histoire. Pour ma part, je m’interroge, on verra bien là aussi, ce que les gens choisiront et ensuite feront. Arthur.