Comité de soutien à la candidature de Fabrice Hoarau

Lancement réussi

10 avril 2012

Succès pour la première réunion du comité de soutien à Fabrice Hoarau, candidat investi par le Parti communiste réunionnais (PCR) dans la 7e circonscription.

Devant un peu plus d’une centaine de personnes désignées par les sections communistes de la 7ème circonscription (Saint-Louis - canton 1, Etang-Salé, Avirons, Saint-Leu, Trois Bassins et Saint Paul - canton 4 et 5), les soutiens au jeune conseiller municipal d’opposition de l’Etang-Salé ont inauguré sous la présidence de Hyacinthe Hamilcaro le comité de soutien, mobilisé pour la bataille des élections législatives dans cette 7ème circonscription. Fabrice Hoarau a exposé les raisons qui l’ont amené à accepter cette mission confiée par le Parti communiste réunionnais. 


Le terrible bilan du sarkozisme

Candidat à la députation au terme d’un itinéraire militant de plus de quinze années, Fabrice Hoarau a d’abord dit la profonde émotion qu’il ressent à la veille de ce combat, qui devra prolonger en faveur des intérêts de La Réunion la dynamique de changement impulsée par l’élection présidentielle. Faire avancer les propositions concrètes du Parti, afin de vaincre la pauvreté et de remettre le pays sur les rails du développement après 10 ans de pouvoir de droite et 5 années de sarkozisme : telle est la tâche qu’ambitionne d’accomplir le candidat. « En 10 ans de droite, les droits sociaux ont massivement régressé. Avant même d’être le premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon avait déjà été l’artisan de la casse des retraites. Massivement rejetée par la population, en France comme à La Réunion, cette politique s’est pourtant amplifiée depuis 2007. Aujourd’hui, les retraites sont véritablement sinistrées en France, et plus encore à La Réunion. Dans notre pays, le fort chômage des jeunes produira mathématiquement l’appauvrissement des travailleurs, qui n’auront pas cotisé au cours de leur jeunesse, faute d’emploi ». Fabrice Hoarau a en outre rappelé les multiples atteintes au « pacte social républicain » : « déremboursements successifs des médicaments, restriction du champ de la couverture sociale, suspicion généralisée contre les travailleurs ».…

Les services publics dégradés

Pour le candidat, qui a fait de l’éducation son cheval de bataille, la politique de l’UMP a porté des « coups sans équivalent contre la mission républicaine de l’école, dégradant le service public auxquels les Français sont le plus attachés », notamment en instaurant « la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux », alors que les effectifs augmentent dans les classes, et que le « corps enseignant, malgré la profondeur de l’engagement et de la vocation des fonctionnaires, ne parvient plus à assurer sa mission correctement » et doit de surcroît, ajoute Fabrice Hoarau, « faire face à la stigmatisation systématique des membres du Gouvernement, qui ne respectent même pas les agents publics placés sous leur responsabilité ». Résultat : la jeunesse dispose d’un enseignement de moindre qualité. « Trop de jeunes sortent de l’école sans qualification, sans diplômes, alors que proportionnellement, les diplômes demeurent la clef de l’emploi ».

« La crise est due au modèle prôné par Nicolas Sarkozy lui-même »

Le chômage, poursuit Fabrice Hoarau, est d’ailleurs le « scandale central » de cette mandature : il a atteint des sommets en France (10%), et un niveau « honteux » à la Réunion (30%). Loin d’être imputable à la seule crise, ce sinistre social trouve son origine dans des choix : Nicolas Sarkozy parlait de « travailler plus pour gagner plus », rappelle Fabrice Hoarau. « La réalité, c’est qu’il y a moins de travail. Le Président candidat invoque la crise, mais en fait, la crise est due au modèle prôné par Sarkozy lui-même : la concurrence à outrance et la disparition du travail au profit de la finance. Dans le modèle ultra-libéral, celui de Sarkozy, les entreprises ne servent pas à produire et à investir : elles servent juste à payer des spéculateurs ». Autre conséquence de cette politique pour les riches, autre échec : celui de la lutte contre la délinquance : « Nicolas Sarkozy avait dit à la France qui se lève tôt qu’elle dormirait tranquille. C’est le contraire qui s’est passé : la délinquance a augmenté, et le gouvernement est allé jusqu’à truquer les statistiques pour le dissimuler. Plus les gens sont pauvres, moins ils ont d’avenir, plus il y a de délinquance. Oui, le crime ne doit pas rester impuni. Il n’y a pas là matière à polémique. Mais les premières insécurités sont le chômage et la pauvreté ».

Le choix de la victoire

Pour rompre avec ces « années terribles », Fabrice Hoarau a rappelé la prise de position du PCR, appelant à voter au premier tour pour François Hollande, « le candidat le mieux placé pour l’emporter ». « A Saint-Louis », a-t-il rappelé, M. Hollande a « confirmé son engagement en faveur des Quatre grandes propositions du PCR, ainsi que son positionnement favorable à la construction d’une société de travail et de développement, projet porté par les communistes ». La reconnaissance mutuelle et de la priorité donnée aux intérêts de La Réunion ont seuls pesé pour le choix du candidat. Mais le respect des engagements, martèle Fabrice Hoarau, rend indispensable « l’élection d’un député communiste ». Pourquoi ? « Parce que nous sommes le seul Parti dirigé à la Réunion, par des Réunionnais, non par une direction parisienne. Là-bas, ils voient d’abord la Métropole, ensuite les Antilles et un peu la Réunion. Nous, c’est La Réunion d’abord. Or, l’expérience nous montre que si on n’est pas à Paris pour faire avancer nos dossiers… ils n’avancent pas. Et vous pourrez compter sur moi pour faire avancer nos dossiers, particulièrement dans les domaines de l’emploi et du logement. Croyez-moi, et croyez-en l’expérience de ceux qui m’ont précédé : lorsqu’on est un député PCR dans une majorité parlementaire, on parvient à arracher des choses. Et nous serons dans la majorité parlementaire. Sarkozy sera battu. Bayrou fera un score sans doute minime. Les députés qui marcheront avec ces deux courants presque identiques seront dans la minorité, et le Modem risque même de se retrouver dans la minorité de la minorité » analyse Fabrice Hoarau, qui appelle à « donner un sens au changement » par un « vote utile en faveur du PCR ».

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