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Elections municipales de mars 1983
6 mars 2023, par
Il y a 40 ans, aux élections municipales des 6 et 13 mars 1983 à la Réunion - marquées par une poussée de la gauche — le PCR conservait sans difficultés ses trois municipalités : Le Port, La Possession et Sainte-Suzanne, dirigées respectivement par Paul Vergès, Roland Robert et Lucet Langenier. Dans le même temps, il gagnait quatre autres communes : Elie Hoarau remportait à Saint-Pierre, Claude Hoarau à Saint-Louis, Mario Hoarau à Saint-Leu et Ary Payet à Sainte-Rose.
Laurent Vergès qui conduisait une liste d’union, aurait dû lui aussi sortir triomphant du duel qui l’opposait, à Saint-André, au maire Jean-Paul Virapoullé. Mais le recours de ce dernier à des méthodes malhonnêtes et condamnables l’en a empêché, et n’a permis à son adversaire d’échapper à la défaite qu’avec 47 petites voix d’avance ! Laurent Vergès a été, à 28 ans, privé d’une victoire certaine. D’ailleurs, le maire frauduleusement élu sera sanctionné par le Conseil d’État qui annulera le scrutin quelques mois plus tard.
C’est en 1981 que le PCR confiait à Laurent Vergès l’immense tâche de poursuivre la lutte à Saint-André, menée jusqu’alors par Ary Payet , élu depuis mars 1980, 2e adjoint de Lucet Langenier, maire de Sainte-Suzanne. Compte tenu du contexte politique saint-andréen, ce fut une très lourde responsabilité qui pesait sur les épaules de Laurent Vergès. S’appuyant sur les camarades de la Section PCR, il se mit immédiatement au travail, alla dans tous les quartiers à la rencontre des familles. Étant donné sa jeunesse passée au cœur des luttes, ses qualités humaines, sa simplicité, il n’aura aucun mal à attirer très vite l’adhésion de la population assoiffée de liberté, de démocratie et de changement.
Sa maturité politique, son sens de l’organisation, l’intensité de son engagement, sa fougue, sa capacité à mobiliser les foules, notamment les jeunes — pour preuve, ces meetings noirs de monde à la Cressonnière, à Pellevoisin, à Cambuston et partout ailleurs — feront de Laurent Vergès, un véritable leader, devenu une menace politique réelle pour l’adversaire qui va basculer dans l’insulte, la violence, la fraude, et user les pires procédés pour tenter de lui barrer la route. L’objectif étant, coûte que coûte, d’empêcher la victoire de Laurent Vergès qui — pour tous les observateurs — ne faisait aucun doute.
Ce dimanche ensoleillé du 6 mars 1983, sur les 15 961 électeurs inscrits sur les listes électorales, 12 851 se sont exprimés, soit 80,51 % ! Jean-Paul Virapoullé va obtenir 6 449 voix (50,18 %) et Laurent Vergès 6 402 suffrages (49,81 %), soit 47 voix d’écart. Soulagement du côté de Jean-Paul Virapoullé qui l’emportait donc et de justesse. Déception et colère chez les partisans de Laurent Vergès qui avaient cru jusqu’au bout. Le soir même, commentant les résultats, Laurent Vergès annonçait, le dépôt d’un recours en annulation du scrutin qui sera sans surprise et fidèle à la tradition, rejeté par le tribunal administratif de Saint-Denis, le 27 avril 1983.
Mais par un jugement rendu le 18 janvier 1984, le Conseil d’État, désavouant le T.A, donnait raison à Laurent Vergès, confirmant l’irrégularité du scrutin, sur la base d’une seule infraction aux dispositions de l’article L.49 du code électoral, sans qu’il soit besoin de statuer sur la recevabilité des autres motifs de fraude invoqués dans le recours, et invalidait l’élection frauduleuse de Jean-Paul Virapoullé. Un nouveau scrutin se déroulera le 4 mars 1984.
A Saint-André, 40 ans après, ce scandale électoral reste encore dans les mémoires. Et, il est impossible de parler de Laurent Vergès, aujourd’hui encore, sans évoquer le scrutin du 6 mars 1983 et les 47 voix d’écart.
Paul Dennemont
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