Face à l’inquiétude générale des travailleurs

Le 31 mai : oui au tram-train

4 mai 2010, par Manuel Marchal

Oui à 4.000 emplois. Oui à 1,5 milliard d’euros d’investissements pour La Réunion.

Le 1er mai a rappelé l’inquiétude généralisée de tous les acteurs économiques à La Réunion. Ce sentiment touche aussi bien les travailleurs que le patronat, et il s’appuie sur des données concrètes. En 2008, le BTP était le secteur le plus dynamique de l’économie réunionnaise. Tiré par la commande publique sous forme d’investissements directs et de subventions versées au privé (défiscalisation), le BTP avait trouvé un rythme de croisière. Il employait plus de 23.000 personnes, et il avait des perspectives à l’horizon. C’étaient notamment 10.000 logements par an, mais aussi des grands travaux tels que le tram-train, le Pôle océan, la rocade du Tampon, le Zénith, la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise.
Depuis 2008, une suite de décisions politiques a déclenché la catastrophe que La Réunion connaît aujourd’hui. Les annulations de la rocade du Tampon, du Pôle océan de Saint-Denis, du Zénith intercommunal ont plombé le secteur du BTP. À ces annulations s’ajoutent les proclamations de la nouvelle direction de la Région. Cette dernière n’a eu de cesse d’annoncer la casse des grands projets. La première décision de cette nouvelle assemblée a d’ailleurs été révélatrice : tout l’argent épargné pour investir dans la construction de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise a été redéployé dans l’achat d’ordinateurs, dans l’allègement de la dette de l’État envers les Réunionnais et dans des chantiers inconnus car n’existant même pas au stade de projet.
À quelques jours du 1er mai, l’Intersyndicale du BTP évoquait clairement le risque d’explosion sociale. Pour leur part, CAPEB et FRBTP constatent l’urgence de relancer les commandes. La FRBTP a demandé à la nouvelle direction de la Région de publier la liste et le calendrier des chantiers prévus, mais à ce jour pas de réponse.
Pour atténuer l’impact de la crise et redonner l’espoir aux travailleurs, il existe un moyen de dissiper l’inquiétude, c’est de dire "oui" au tram-train. Le 31 mai, une décision importante doit être prise sur le devenir de ce grand chantier. Ce 31 mai, il sera possible de dire "oui" à 4.000 emploi, "oui" à un investissement de 1,5 milliard d’euros pour La Réunion, "oui" à l’espoir de sortir de la crise.

Manuel Marchal

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