Meeting d’Elie Hoarau à Saint-Denis

Le 7 juin, aux Réunionnais de faire preuve de responsabilité

5 juin 2009

Le meeting de clôture du candidat Elie Hoarau, tête de liste de l’Alliance des Outre-mers, a eu lieu hier soir à Saint-Denis, à l’Etoile du Nord. A tour de rôle, les personnalités ont pris la parole pour exprimer leur soutien à un candidat compétent, disponible, conscient des enjeux et de la responsabilité qui lui incombe pour l’avenir de l’outre-mer, et donc de La Réunion au sein de l’Union Européenne.

Jean-Paul Panechou, Front de Gauche

« Voter contre la profitasyon, c’est voter sans état d’âme pour Elie Hoarau »

Pour le Front de Gauche, les élections du 7 juin sont les plus importantes pour La Réunion au sein de l’Europe. Elles marquent la « fin d’un cycle », où La Réunion se retrouve en danger. La crise économique vient s’ajouter aux menaces : les APE, qui vont « libéraliser totalement les échanges au profit de quelques rares entreprises, la fin de l’Octroi de mer, le statut de RUP remis en question… La tendance aujourd’hui est au sacrifice des emplois, de la sécurité alimentaire, de « l’Europe des bons sentiments » pour l’enrichissement d’une minorité.
Jean-Paul Panechou invite à faire le bon choix le 7 juin, à écarter les candidats qui sont favorables au libéralisme. « Le PS et le Modem tiennent un double langage dans les meeting. Leurs contradictions rendent leurs mandats indéfendables », a-t-il affirmé. « Voter contre la profitasyon, c’est voter sans état d’âme pour Elie Hoarau ».


Maya Césari, colistière de l’Alliance des Outre-mer

« Ouverture, solidarité, excellence, c’est le projet porté par Elie Hoarau »

La colistière d’Elie Hoarau, en deuxième position sur la liste de l’Alliance des Outre-mers, rappelle l’importance de l’Union Européenne pour le développement de l’île. La lutte contre l’illettrisme, les formations, les TIC (cybercases, etc), la recherche, (pôle de protection des plantes, la télédétection satellitaire, cyclotron, l’observatoire de l’athmosphère du Maïdo, etc) tout est financé grâce au fonds européens. Ce que propose Elie Hoarau, c’est un « objectif de cohésion sociale et de compétitivité dans la solidarité. L’ouverture, la solidarité, l’excellence, c’est le projet porté par Elie Hoarau ».
La situation sociale est « dramatique », selon Maya Césari, mais elle est aussi porteuse d’espoir si les Réunionnais savent prendre leurs responsabilités au bon moment, en faveur d’une Europe solidaire.
Pour elle, Elie Hoarau a « le sens de la responsabilité, la parole libre et forte, parce que non aliénée à un partie national ». « Aucun autre candidat ne défendra mieux La Réunion et l’Outre-mer. Les pêcheurs, les agriculteurs, les artisans, les jeunes pour le développement de La Réunion ».

Alain Zanéguy, vice-président du Conseil Régional

Défendre au mieux les intérêts de La Réunion

« Mon engagement est justifié par un souci de cohérence. J’ai fait parti du collectif qui a dit non au traité de Maastritch. La droite et le PS étaient pour le oui ». Dans le contexte actuel, Alain Zanéguy considère que le seul candidat capable de défendre au mieux les intérêts de La Réunion est Elie Hoarau. « Parmi tous les candidats, un seul fait l’unanimité. Tous reconnaissent, à droite comme à gauche qu’Elie Hoarau est le député crédible pour La Réunion ».

Younous Omarjee, colistier d’Elie Hoarau

Un candidat cohérent

Que ce soit en Gaudeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte, en Polynésie, « toutes les forces sont en mouvement », assure Younous Omarjee. Même le Parti Socialiste guyanais a choisi de rejoindre l’Alliance des Outre-mer. Pourquoi ? Le PS ne défend qu’en apparence les intérêts de l’Outre-mer. « Il existe un discours pour l’outre-mer et une attitude différente à Bruxelles ».
Exemples : aucun député européen socialiste n’a accepté de signer le texte pour la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité, initiative de Paul Vergès et de Madeleine de Grandmaison.
Même réticence constatée de la part de ces députés pour le projet d’un « Erasmus outre-mer », sorte de réseau d’échange universitaire propre aux outre-mers.
Plus grave, l’attitude du Parti socialiste aux Antilles qui ont soutenu le « capitalisme financier » à travers les Accords de Partenariats Economiques.
Avec 785 députés au Parlement Européen, il est difficile pour l’Outre-mer de se faire entendre. D’où l’importance de voter pour un front organisé et uni »
.

Michel Tamaya, ancien député-maire de Saint-Denis

« Un homme de terrain, qui fait parti de tous les combats »

L’ancien député-maire socialiste de Saint-Denis a choisi de soutenir « un homme de terrain, qui fait parti de tous les combats, qui a mouillé sa chemise pendant des dizaines d’années ». « Plus que jamais, il faut être responsable pour envoyer à Bruxelles et à Strasbourg un homme qui a l’expérience de la chose publique et des difficultés de La Réunion », a t-il ajouté.
Michel Tamaya a souligné l’importance de l’Europe dans la vie quotidienne des citoyens. L’Europe finance les projets de l’île, elle décide aussi des lois. « 80% des textes législatifs proviennent des directives européennes », prenant ainsi l’exemple des normes pour l’assainissement.

Gilles Leperlier, président de l’Unef et membre du CAPE

La jeunesse doit prendre son avenir en main

Le CAPE a organisé un rassemblement de la jeunesse mercredi dernier à Saint-Denis. De cet échange avec Elie Hoarau et Maya Césari, les jeunes ont décidé d’appeler à voter pour la liste Alliance des outre-mer. « L’avenir ne peut se faire sans nous », a rappelé Gilles Leperlier. Emploi, formation, mobilité, santé… La jeunesse a toute sa place à prendre dans l’avenir de l’île. Les élections du 7 juin sont une étape décisive. Pour continuer la réflexion, ensemble, Gilles Leperlier invite les jeunes à un autre rassemblement le 13 juin, afin de construire une plate-forme de revendications pour les Etats-Généraux.

Elie Hoarau, tête de liste de l’Alliance des Outre-mers

« Ce n’est pas une aventure personnelle que je mène, mais une aventure collective avec la responsabilité de tous »

« Ce n’est pas une aventure personnelle que je mène, mais une aventure collective avec la responsabilité de tous. Nous sommes à un tournant important. Nous devons être créatifs pour mettre La Réunion sur la voie du développement. Pendant longtemps La Réunion a eu un statut hybride. Faisait-elle ou non partie de l’Europe ? L’ambiguïté a perduré jusqu’aux années 70. Un Réunionnais, Paul Vergès, élu député européen, trouvé une solution. Il a convaincu l’Europe d’élaborer une politique pour le développement de l’Outre-mer. L’insularité, l’éloignement, le retard de développement ont été reconnus par l’Europe. Les Régions Ultrapériphériques (RUP) sont nées, avec l’attribution de crédits spécifiques ». C’est ainsi qu’Elie Hoarau a résumé le chemin parcouru pour le développement la contribution de l’Europe.
Aujourd’hui, la situation est nouvelle : l’orientation ultralibérale de l’Europe a tendance à faire passer les intérêts des populations après les grandes puissances financières ; le budget européen reste identique malgré le passage à 27 pays. Comment La Réunion et les outre-mers vont-ils sauvegarder l’aide financière et conforter leurs places au sein de l’Europe ? C’est une « bataille difficile » qui s’annonce, a souligné Elie Hoarau. Mais l’outre-mer a des atouts à mettre en valeur, notamment la richesse des océans (ressources minières, énergie, alimentation, etc). C’est tout un potentiel dont dispose l’Europe grâce à ces territoires. « La population doit être le passage obligé, les acteurs principaux de cette mise en valeur durable », a insisté Elie Hoarau.

 Texte et photos : Edith Poulbassia 

Parti communiste réunionnais PCRUnion européenne

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