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18 août 2006
Les communistes de Saint-Pierre se sont réunis samedi dernier en assemblée générale. Au centre de leur réflexion, l’emploi, la lutte pour l’environnement , la santé, l’éducation, la hausse des prix... ’Le chômage n’est pas une fatalité’ a déclaré Elie Hoarau, secrétaire général du PCR.
"Nous avons montré dans le passé que lorsque nous étions unis et solidaires autour d’un projet, nous étions capables de rassembler les Réunionnaises et les Réunionnais et de faire changer les choses. Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts, plus nous aurons les moyens de changer la situation à La Réunion et à Saint-Pierre", a notamment déclaré Elie Hoarau, secrétaire général du Parti communiste réunionnais (PCR), samedi dernier devant deux cent cinquante adhérents de la section de Saint-Pierre.
Discussion autour d’un programme
Nombreux, les communistes Saint-Pierrois le sont puisqu’il sont en passe d’atteindre l’objectif de huit cents adhérents qu’ils se sont fixé pour le 24 septembre 2006, lors de l’assemblée générale du PCR. Cette dernière se déroulera se déroulera à l’Étang-Salé et la section devrait être représentée par trois cent cinquante adhérents. L’heure est donc à la campagne d’adhésion, mais aussi à la discussion du programme du parti.
Ce dernier, adopté lors de la dernière réunion du Comité central, est amendable. "La discussion est ouverte au sein du parti", a déclaré Elie Hoarau. Et même au-delà, puisque dit-il, "nous espérons qu’il suscitera, au-delà des membres du parti, des réactions dont nous tiendrons compte".
"Notre rôle est de changer dans la société les choses qui ne nous plaisent pas. C’est ce qu’ont fait les anciens". "Ils ont constaté que le régime colonial ne convenait pas aux Réunionnais et qu‘il fallait en changer". Aujourd’hui, ce qui ne plaît pas aux communistes, c’est le chômage. "On ne peut pas accepter que les jeunes qui sont allés à l’école n’aient pas de travail ; que des jeunes inoccupés tombent dans la délinquance et brisent ainsi des vies". D’après le secrétaire général du PCR, "le chômage n’est pas une fatalité. (...) Il est possible de créer des milliers d’emplois dans l’agriculture, la pêche, l‘industrie, les technologies d’information et de communication, la santé, l’aide aux personnes âgées... Mais jusqu’à présent, l’État ne nous en n’a pas donné les moyens".
Sortir de la crise par le haut
Élie Hoarau cite l’exemple de la fonction publique et réclame un moratoire et des concours spécifiques pour l’embauche de jeunes Réunionnais comme cela se faisait dans les années soixante pour les enseignants. "J’ai été formé par des instituteurs qui avaient le brevet élémentaire, aujourd’hui des milliers de jeunes Réunionnais avec bac deux, trois ou quatre sont au chômage", note-t-il.
Pire, des centaines d’auxiliaires sont licenciés. "C’est inadmissible. Il faut régler cela. On peut créer des milliers d’emplois dans le département où le taux de chômage est le plus élevé de France". Et comme on ne règlera pas le problème d’un seul coup, "il convient de conserver les emplois aidés. Or, plus de la moitié a disparu depuis 2001", a-t-il encore déclaré.
Le programme du parti, ce nouveau contrat social, est basé sur l’égalité collective. "Nous devons arracher les moyens de rattraper notre retard. Nous ne sommes pas des citoyens comme les autres. Nous devrons nous battre pour l’égalité collective et il ne faut pas croire qu’elle sera facile à obtenir". Il s’agit pour Elie Hoarau, "de sortir de la crise par le haut. C’est cela la bataille que nous allons mener et pour cela, nous avons besoin d’un parti fort et solidaire". Car comme le souligne le secrétaire du PCR, "Nous pouvons avoir le meilleur programme qui soit, si nous n’avons pas des militants pour le porter dans la population, nous n’y arriverons pas. Nous avons besoin de centaines de militants pour convaincre la population, pour conquérir l’opinion et les suffrages des Saint-Pierroises et des Saint-Pierrois et au-delà, des Réunionnaises et des Réunionnais".
Correspondant
Zot la di
o Julien Ramin, dirigeant du PCR
"Au service de La Réunion et des Réunionnais..."
Julien Ramin, dirigeant de la section du PCR de Saint-Pierre dans les années soixante-dix à quatre-vingt-dix a brossé un historique de la départementalisation réclamée et obtenue par Léon de Lépervanche et Raymond Vergès "pour sortir d’une situation sociale et économique catastrophique". Il a montré les avancées obtenues, notamment dans le domaine de la santé. Mais il a aussi souligné les limites de cette départementalisation, l’instauration de la discrimination sociale, le recours à la fraude électorale, le lourd tribut du PCR dans la lutte pour la démocratie, la lutte aux côtés des planteurs, la bataille pour l’égalité sociale contre la parité sociale. Il a appelé les membres du PCR à continuer "à être au service de La Réunion et des Réunionnais".
o Ary Yee Chong Chi Kan, membre du Comité central du PCR
"Dénoncer et relancer la lutte revendicative"
"La situation à La Réunion est marquée par les conséquences de l’épidémie de chikungunya et par la baisse du pouvoir d’achat. C’est grave, car ce sont les familles les plus fragiles qui sont les plus pénalisées". Sur la question du chômage, Ary Yee Chong Chi Kan a souligné que plusieurs milliers de jeunes arrivaient chaque année sur le marché du travail et que beaucoup d’entre eux se retrouvaient au chômage. C’est cela la réalité. En face de cette situation, "que doit faire un communiste : dénoncer et relancer la lutte revendicative". Mais aussi, impulser "la bataille pour des solutions durables".
o Laurent Cadet, membre du bureau de la section de Saint-Pierre
"Les jeunes doivent débattre et agir"
"Les jeunes sont frappés par le chômage, par la précarité. Le gouvernement a supprimé beaucoup d’emplois aidés, portes d’entrée sur le marché du travail", dénonce Laurent Cadet. Il rappelle le succès de la lutte contre le CPE et note qu’en face de son retrait, "le gouvernement n’a formulé aucune proposition nouvelle". Il propose donc aux jeunes Saint-Pierroises et Saint-Pierrois de "se réunir pour “débattre et agir”".
o Guylène Doressamy, militante dans les comités de parents d’élèves
"L’État doit garantir la gratuité de la scolarité sur l’ensemble du territoire"
Militante dans les comités de parents d‘élèves, Guylène Doressamy dénonce "les abus des listes d’effets scolaires que l’on demande même en maternelle, en dépit d’une circulaire ministérielle". Elle démontre que plus on avance dans le cycle scolaire, plus les dépenses de rentrée scolaire augmentent. "L’Etat doit garantir la gratuité de la scolarité sur l’ensemble du territoire national". Elle réclame que toutes les filières soient enseignées dans le Sud car, dit-elle, "souvent, les jeunes Sudistes sont contraints d’entrer dans des filières qui ne leur conviennent pas". Elle suggère que "les parents et les enseignants exigent des communes qu’elles exercent leur responsabilité dans le domaine scolaire".
o Graziella Leveneur, conseillère générale
"Le PCR réclame une véritable mission d‘enquête"
"Le PCR juge l’incinérateur dangereux pour l’environnement et la santé. La crise du chikungunya a été utilisée par ceux qui veulent brûler les ordures ménagères". Au nombre de ces derniers, Graziella Leveneur cite le Premier ministre, la ministre de l’Environnement, et enfin, Michel Fontaine, maire de Saint-Pierre et président de la CIVIS. Ce dernier a reculé devant la mobilisation populaire et a demandé à Nassimah Dindar de reprendre le dossier. "Le PCR réclame une véritable mission d’enquête", note la conseillère générale. Une proposition à laquelle le président de la CIVIS a souscrit. Le maire du Tampon a dit son désaccord avec l’incinérateur, mais d’autres persistent. C’est le cas des maires de Saint-Louis et de Saint-André qui n’en veulent pas chez eux, mais qui sont prêts à l’accepter à Saint-Pierre. "Au Conseil général, le groupe de l’Alliance a déposé une motion et la question de l’incinérateur a été retirée du Schéma d’aménagement. Nous avons obtenu une mission à laquelle nous serons associés et l’organisation d’un débat public".
o Gélita Hoarau, sénatrice
"Nous devons être vigilants dans la perspective de la chaleur qui arrive"
"Quand nous avons alerté le gouvernement sur le chikungunya, on nous a traité de faiseur de polémique. Comme si le PCR avait l’habitude de construire sa politique sur le dos des gens qui souffrent", note la sénatrice, Gélita Hoarau, en retraçant l’historique d’une lutte pour faire prendre conscience de la réalité de cette crise aux autorités. Mais, "il a fallu encore batailler pour qu’elles prennent en compte la nocivité des produits employés. C’est un non-respect de la population réunionnaise. On a employé des produits interdits dans d’autres pays. Nous voulons bien démoustiquer, mais avec des produits bio comme le Bti". Gélita Hoarau demande que l’on "produise le Bti en grande quantité à La Réunion puisque nous en avons besoin". Elle propose l’organisation d’une "campagne de sensibilisation en direction des scolaires" et "la création d’un véritable service de prophylaxie". Enfin dit-elle, "nous devons être vigilants dans la perspective de la chaleur qui arrive. Sak lé pli toushé, sé sak lé pli pov, sak lé pli fèb".
o Krishna Damour, militant
"Ce sont des solutions urgentes, concrètes et réalistes"
"Le projet de programme du PCR peut contribuer à sortir La Réunion des problèmes qu’elle connaît : d’un côté, une minorité qui profite du système ; de l’autre une majorité qui en est exclue. (...) Le nouveau contrat social peut permettre à la jeunesse réunionnaise de conquérir son espace régional. L’égalité collective passe par une adaptation des lois de la République. Le débat sur le projet du PCR est ouvert."
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