Le collectif pour le développement de la microrégion SUD -1-

23 novembre 2006

Plusieurs personnes se sont rassemblées pour travailler à construire des propositions pour le Sud de l’ïle qui a tant besoin d’un programme de développement... “Témoignages” leur donne la parole.

Nous voilà à 5 mois de l’élection majeure qu’est la présidentielle, un long débat va alors s’engager et des tractations vont être menées. Dans ce mouvement national, La Réunion doit se donner les moyens de se faire entendre dans l’objectif de faire avancer ses projets structurants d’une part et d’autre part d’adopter les mesures qui s’imposent aux problématiques structurelles qui sont le chômage, l’insuffisance de logement, la santé, l’éducation, la formation, la sécurité, l’épanouissement de la jeunesse notre intégration dans le bassin Indianocéanique,... La posture qu’il convient dans cette configuration est d’être solidaire devant les projets engageant La Réunion dans un développement durable pour les années à venir.

Or, ces derniers jours, l’actualité politique dans le Sud nous démontre que la division prévaut et qu’au contraire, le décollage du Sud en ce qui nous concerne est pris en otage si nous nous référons aux déclarations des responsables des communautés d’agglomérations communales d’une part et à la décision du Conseil Municipal de Saint-Louis d’autre part.

Nous sommes en présence d’une situation burlesque, puisque nous avons d’un côté et du même camp politique ceux qui réclament un rééquilibrage des microrégions et d’un autre côté ceux qui abandonnent les dossiers du Sud pour mélanger les compétences et les responsabilités s’attaquant au mode de péage que l’Etat souhaiterait mettre en place dans le montage du financement de la route du littoral.
La rhétorique de victimisation concernant les retards du Sud est assez surprenante puisque ceux qui tiennent ce discours aujourd’hui disposent des pouvoirs nécessaires au plan local et national pour faire avancer le Sud (le conseil Général, la majorité des municipalités, appartenant à la majorité gouvernementale). Ces mêmes élus possèdent les cartes de manœuvre en main et peuvent plaider aisément notre situation de déséquilibres territoriaux auprès du gouvernement.

En ce qui concerne la pétition lancée par le Maire de Saint-Louis, nous nous interrogeons sur les véritables motivations de cette démarche. S’il était de bonne foi, cette pétition serait à déposer auprès du ministère de transport à qui incombe la compétence légale au règlement du mode de financement de cette route. Que le débat sur la mise en place d’un péage pour le financement de la Route du Littoral soit mis sur la place publique dans une volonté de décision participative cela est louable.

Mais que l’on s’attarde moins pour défendre le développement du Sud pour se bagarrer contre la Région dans le cadre d’un dossier relevant de la responsabilité de l’Etat, cela est de l’incompétence.
Nous disons que cette mobilisation énergétique devrait être orientée vers des projets inscrivant irrémédiablement le Sud vers le progrès. Nous nommons ici l’installation du CHU dans le Sud en connexion avec l’ensemble des hôpitaux de La Réunion. Nous croyons que nous aurions plus à profiter d’une pétition pour un CHU dans le Sud.
Nous aurions également plus à gagner d’une pétition pour l’extension du tram-train vers le sud en faveur d’un rééquilibrage des modes de transport pour absorber les contraintes de l’avenir (énergie fossile en épuisement, prix de l’essence augmentation exponentielle, réchauffement de la planète dont le principal facteur est le CO2 principal gaz à effet de serre, nombre de voiture augmentant de 20.000/an soit 180.000 voitures supplémentaires).
Nous dénonçons ici ce qui nous semble être une énième tentative d’instrumentaliser l’émotion existante autour de cette route du littoral au profit d’une cause politicienne.
Nous croyons qu’il faut en finir avec les comportements irresponsables envers l’avenir nous encartant dans un sur place et entravant notre positionnement vers la voie du développement.
Cessons de se voiler l’avenir, Nous avons une problématique majeure à régler.

À suivre...

Le porte-parole du Collectif,
Krishna Damour


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