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Une ressemblance inquiétante
15 septembre 2010, par
En 2007, le secteur de l’énergie était la pointe avancée d’une stratégie régionale qui donnait des résultats reconnus au plan international. Au soir du Grenelle de l’Environnement est lancé le projet Réunion 2030, qui sera présenté dans notre île sous le nom de GERRI, et qui n’était rien d’autre qu’une mise sous tutelle par l’UMP de la politique régionale dans l’énergie. Le résultat de GERRI, c’est la casse de l’essor des énergies renouvelables dans notre pays. La création du Conseil supérieur de la commande publique n’est-elle pas un nouveau GERRI chargé cette fois-ci d’élargir la tutelle de l’UMP à toutes les collectivités réunionnaises ? Car tout comme GERRI, le Conseil présidé par une membre de l’UMP n’apporte rien de nouveau.
En 2007, la Région est à 18 ans de son objectif d’autonomie énergétique pour La Réunion. Elle a donc mis en place une stratégie et des outils pour atteindre ce but. Ce sont notamment l’ARER, le PRERURE et l’Observatoire de l’énergie. Des pistes sont explorées pour diversifier les sources d’énergie tandis que sont mis au point des dispositifs pour démocratiser l’accès au chauffe-eau solaire. Tout ce travail est salué au niveau international. La Réunion accueille d’ailleurs en 2008 une conférence internationale sur la biodiversité et le changement climatique de l’UICN.
Sachant que la compétence de l’énergie est à la Région, il est donc logique que cela soit cette collectivité qui endosse le rôle de chef de file. Dans ce cadre, le rôle de l’État partenaire devait donc être celui d’accompagner la réussite des projets.
Mise sous tutelle des projets
Mais au lendemain du Grenelle de l’Environnement en novembre 2007, c’est une toute autre attitude qui a été choisie. Le gouvernement a lancé le projet Réunion 2030 qui a été ensuite dénommé GERRI. C’est une stratégie qui n’est pas complémentaire à celle de la Région. L’objectif de l’UMP est de mettre tous les moyens possibles pour reprendre sous sa coupe toutes les avancées obtenues par les Réunionnais depuis de nombreuses années. C’est une véritable OPA de l’UMP sur les projets de la Région qui a donc été opérée. Et pour justifier cette curieuse interprétation du partenariat institutionnel, le gouvernement a annoncé qu’un projet aussi important nécessitait d’être dirigé par un patron issu du CAC 40, c’est-à-dire par une personne ayant un carnet d’adresses international suffisamment fourni pour que l’autonomie énergétique puisse être atteinte non plus en 2025 comme le prévoit le PRERURE, mais en 2030.
Le point d’orgue de cette stratégie a été la visite du président de la République. Lors de l’inauguration de la ferme photovoltaïque de Pierrefonds, Nicolas Sarkozy était entouré par le patron d’EDF, par des dirigeants de Total, ou de Renault, mais pas par les entreprises réunionnaises. L’OPA de l’UMP sur les projets réunionnais a été telle que Jacques de Chateauvieux, président réunionnais de GERRI, a été oublié par le discours présidentiel.
L’administration directe
À peine 6 mois après cette visite, GERRI n’existait plus. Il était devenu inutile car l’UMP n’avait plus besoin d’utiliser les moyens de l’État pour mettre sous tutelle les projets de la Région. En effet, l’élection de Didier Robert à la présidence de l’institution permet à l’UMP d’administrer directement cette collectivité, et donc d’agir sans avoir besoin de mobiliser les moyens de l’État central. L’incapacité de la nouvelle équipe aux commandes de la Région a facilité cette manœuvre. Ce qui était un gisement d’emploi est devenu un secteur qui voit ses projets bloqués. L’UMP a en effet décidé d’arrêter toute recherche sur la géothermie, puis a ensuite pris des dispositions réglementaires pour freiner le développement de l’énergie solaire : baisse du prix de rachat payé par EDF et diminution de la subvention de l’État pour la construction des nouvelles centrales. A aucun moment, la nouvelle direction de la Région ne s’est élevée contre ces mesures néfastes au développement des énergies renouvelables.
Recentralisation
Cet après-midi, l’installation du Conseil supérieur de la commande publique n’est pas sans rappeler la stratégie créant GERRI (voir encadré).
Ce que revendique le BTP, ce sont des engagements chiffrés dans la construction de logements et une reprise des grands chantiers pour arrêter le massacre. Ce que le gouvernement annonce, ce n’est rien de plus que ce qui existe, tout en laissant entendre que les pouvoirs publics réunionnais ont sous le coude 750 millions d’euros de projets qui tardent à être lancés.
C’est à nouveau une tentative de recentralisation qui s’organise. Les mois précédents le lancement de GERRI avaient en effet été marqué par une campagne de l’UMP visant à discréditer la gestion de la Région. Cette fois-ci, ce sont les autres collectivités qui sont visées. Et de la même manière que GERRI avait été une mise sous tutelle des projets de développement durable de la Région, le Conseil supérieur de la commande publique va-t-il signifier la mise sous tutelle par l’UMP de tous les projets des collectivités réunionnaises ? Le discours tenu au plus haut niveau de l’État visant à rejeter sur les collectivités la responsabilité du déficit creusé par le gouvernement accrédite en tout cas ce type d’interrogation.
Manuel Marchal
Une GERRIsation du BTP ?
L’instance présidée par Margie Sudre n’est-elle pas un moyen d’occuper le terrain médiatique en tentant de stabiliser le mouvement social ? Tout comme GERRI en son temps, le Conseil supérieur de la commande publique n’est pas un "plus" par rapport à l’existant.
En effet, les trois grandes orientations du Conseil supérieur de la commande public ne manquent pas d’interroger.
- « une prise de conscience collective » : Qui peut en effet croire que les collectivités n’ont pas pris conscience de leurs responsabilités ?
- recensement et planification : Qui peut oublier que les professionnels du BTP ont déjà entrepris le travail de recensement de tous les projets auprès des maîtres d’ouvrage afin d’identifier les blocages et de mettre en œuvre une planification en partenariat avec les collectivités réunionnaises ?
- structuration du système : Qui peut dire que les fonctionnaires des collectivités manquent de professionnalisme ? Qui peut croire que le BTP a des relations mal structurées lorsque l’on voit la solidarité dont tout le secteur a su faire preuve par la manifestation de vendredi dernier ?
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