Échos de presse :

Le débat sur les revenus ne fait que commencer

4 août 2012

Même si chacun délivre sa tonalité, les commentaires et réactions suscités par la conférence de presse de Paul Vergès montrent l’intérêt et la nécessité du débat qui s’ouvre. La question des majorations de rémunérations de la fonction publique à La Réunion, fragilisées aujourd’hui par des décisions de juridictions, s’inscrit dans le cadre plus général de la politique des revenus et du fonctionnement de l’économie et de la société réunionnaises. Et ce débat ne fait que commencer, au-delà des postures des uns et des autres. Prenons l’exemple de l’article paru hier dans le “Journal de l’île”.

Le titre, choisi comme pour conjurer le sort, « le pétard mouillé de Paul Vergès » est démenti par tout le reste de l’article. Notre confrère exprime en réalité le désarroi du syndicat qui a introduit le recours ayant abouti à l’effet exactement contraire à celui recherché : non seulement l’employée représentée par le SAFPTR ne peut avoir droit à l’index de correction mais cette majoration de rémunération est considérée par l’ordonnance du juge, comme illégale ; cela vaut donc pour toute la fonction publique. On comprend pourquoi ce syndicat veut éteindre le pétard s’il a imprudemment allumé et qu’il veut croire à un pétard mouillé alors qu’il a créé une situation explosive ! Car à travers cette remise en cause de l’index de correction, c’est bien toute la fonction publique de La Réunion qui est concernée.

Le "Quotidien" l’explique clairement : c’est une décision « lourde de menace pour les agents en poste, mais surtout pour ceux qui attendent leur titularisation ». Interrogé par radio Freedom, Paul Vergès a rappelé que ce qui est en jeu, c’est la justice. Comment refuser des majorations de rémunérations à certains et les maintenir pour d’autres ?

Sur les sites internet et sur les radios, les lecteurs et auditeurs ont été nombreux à s’exprimer. Ainsi, pratiquement toute l’émission d’une autre radio a tourné autour de la question des sur-rémunérations des fonctionnaires. Les auditeurs ont exprimé une diversité de point de vue qui montre que le débat ne fait que commencer.

Mais après les considérants énoncés par le juge administratif, une chose est désormais certaine : le statu quo est condamné. Dès lors, faut-il subir ou orienter le changement ? Chacun est face à ses responsabilités.

 A.P.  

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