Le dépouillement, un acte de foi en la politique

23 avril 2007

Lorsque l’on consulte le “Larousse Lexis de la langue française”, il indique pour le mot dépouillement « action de dépouiller ». Le verbe “dépouiller”, quant à lui, signifie « action de décompter les voix ». La vérité, une fois de plus, se situe hors des livres. En effet, cette définition ne restitue rien de l’ambiance qui se déroule un soir d’élection présidentielle. Il n’y a qu’à aller dans les divers bureaux de vote lors du dépouillement pour se rendre compte de la solennité de l’exercice. De nombreux bénévoles s’y attèlent avec beaucoup de sérieux. Les visages des jeunes, aussi bien que des vieux, questionnent tous le tas d’enveloppes qu’il reste encore à décompter en espérant que la tendance de leur vote s’accentue. Quelques plaisanteries ici ou là, dans les couloirs adjacents aux salles de dépouillement, permettent de calmer l’attente. Néanmoins, personne ne s’y trompe, les gens présents espèrent et donc redoutent l’issue du scrutin. Et quand bien même ils voient la pile de leur choix augmenter plus allègrement que les autres, ils savent bien que leur bureau de vote n’est pas forcément représentatif de La Réunion, ou encore, de la France entière.
C’est aussi l’occasion d’un moment partagé où l’on voit toutes les classes sociales représentées. Tous croient en la politique, et leur présence le montre. Devant tant de ferveur, de sérieux, d’espérance, on ne peut qu’inciter les politiques qui seront élus au travail, au courage, au dialogue, au service de tous, et en particulier de ceux qui ont le plus besoin d’espérance.

Matthieu Damian


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