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Les mesures urgentes et prioritaires : l’emploi et le développement économique - 2 -
7 avril 2007
Parmi les « mesures urgentes et prioritaires » proposées par l’Alliance afin de lutter contre la pénurie d’emploi à La Réunion, le développement de l’économie alternative. Les métiers de l’environnement, ainsi que les services à la personnes, sont deux secteurs identifiés comme des gisements d’emplois pérennes. Des dizaines de milliers de postes pourraient être créer, ce qui souligne l’importance d’agir dès maintenant dans ce sens.
La Réunion est le département où le taux de chômage - près de 30% - est le plus élevé de la République. En dépit des différentes lois (LOOM et LOPOM) votées au cours des deux dernières législatures et basées sur les mêmes principes (défiscalisation, exonérations des charges, etc.), cette situation perdure. Cette situation de chômage insupportable est grosse de graves troubles sociaux. Si rien ne devait changer, elle continuera de s’aggraver puisque, aujourd’hui, La Réunion compte 100.000 personnes privées d’emploi et qu’au cours des 25 années à venir, elle comptera 144.000 actifs de plus.
En conséquence :
Les mesures de développement économique prévues dans le Plan Régional de développement durable (PR2D), la mise en œuvre des opérations inscrites dans le contrat de projets et les Programmes européens (POE), les chantiers de la route du littoral et du tram-train vont générer des milliers d’emplois durables. Malgré tout, cela ne suffira pas à régler le problème du chômage. C’est pourquoi, à côté de l’économie concurrentielle, il convient de développer l’économie alternative autour de deux secteurs pouvant générer des emplois : l’Environnement et les Services à la personne.
B1 - Les métiers de l’environnement
L’existence d’un Parc Marin, la création d’un Parc National, l’impérieuse nécessité de prémunir La Réunion contre les effets du changement climatique - lutte contre l’érosion notamment -, la préservation de tout l’éco-système, ainsi que la prévention des maladies émergentes ou résurgentes, exigent une action forte dans le domaine de l’environnement.
Des milliers de Réunionnais ont travaillé dans ce domaine dans des conditions précaires. Il convient de tirer collectivement profit de cette expérience en les formant davantage et bâtir ainsi une véritable filière professionnelle des métiers l’environnement.
B2 - Les services à la Personne
La Réunion est confrontée à deux phénomènes engendrant des besoins sociaux nouveaux : d’une part, l’urbanisation accélérée, et d’autre part l’évolution de la structure démographique, avec notamment dans les prochaines décennies, une forte augmentation de la proportion de personnes âgées dont nous avons déjà vu que, dans leur grande majorité, elles ne disposeront que des minima vieillesse pour survivre .
A l’instar de ce qui existe déjà en Métropole en termes d’encadrement, d’aide et de soutien pour les personnes fragiles ou en difficulté (personnes âgées, handicapées, petite enfance, parents isolés, lutte contre l’illettrisme, soutien scolaire, etc.) et par rapport aux prévisions de création d’emplois dans ce domaine, La Réunion accuse un retard considérable.
Dans les cinq prochaines années, on estime à 40.000 le nombre d’emplois nécessaires dans ces secteurs. Il convient donc de prévoir les formations adéquates en renforçant les capacités d’accueil des institutions existantes, en en créant d’autres pour faire face aux besoins, et en tirant le meilleur parti des dispositifs existants en matière d’emplois aidés.
L’effort du gouvernement dans ce domaine doit être constant et à la mesure de l’état de catastrophe que le taux de chômage représente dans notre île.
Il faut, dans les meilleurs délais, revenir à un niveau d’emplois aidés conforme à la situation de La Réunion. Tant que l’économie alternative ne sera pas en mesure de produire ses propres ressources, le recours aux emplois aidés sera nécessaire, mais le recours à ce type d’emplois doit se faire avec la préoccupation permanente de préparer une insertion définitive des bénéficiaires.
En 1999, pour les emplois aidés, le fonds pour l’emploi dans les départements d’outre-mer (FEDOM) avait inscrit à son budget des crédits pouvant assurer jusqu’à 60.000 contrats par an. Pour les années à venir, il conviendrait de rétablir ces crédits à un niveau au moins équivalent à celui de 1999 ; les modalités de la gestion du FEDOM devront être redéfinies pour plus de transparence et d’efficacité.
note
“Si dans l’industrie proprement dite les créations d’emplois devraient rester limitées, les emplois de service vont se développer". Cinq domaines professionnels des services devraient concentrer l’essentiel des créations d’emplois : les services aux particuliers (400.000), la santé et l’action sociale (308.000), les transports et la logistiques (225.000), les métiers administratifs (197.000), le commerce et la vente (194.000).
La progression attendue des postes liés à l’action sociale s’explique notamment par le vieillissement de la population, le maintien d’un fort taux de fécondité et par l’essor du travail féminin. Ainsi, les assistantes maternelles et les aides à domicile seront les métiers les plus demandés avec 211.000 postes à pourvoir d’ici 2015. Pour les mêmes raisons, la France aura besoin d’aides-soignants(149.000) et d’infirmières (78.000) dans les établissements d’hébergement mais aussi à domicile.”
Cf. Étude sur "les métiers en 2015" en France ( Centre d’analyse stratégique)
Paroles de Réunionnais
Daniel Briandy, directeur de l’association les Béliers
« Il y a matière à créer une filière professionnelle »
Je pense qu’il faut mener une réflexion générale sur l’environnement et la situation des personnels précaires qui travaillent dans ce secteur. On pense aux Emplois Verts, mais l’environnement ne doit pas être uniquement abordé sous l’aspect de sa gestion et de sa protection qui demande déjà beaucoup de travail. L’environnement est à mettre en lien avec d’autres secteurs comme le tourisme, l’agriculture, qui peuvent ensemble générer de nouvelles niches d’emplois. L’environnement c’est aussi le travail scientifique sur les espèces rares de la flaune et de la flore, sur les énergies, la gestion et la valorisation des ressources, une politique de traitement des déchets... il y a matière à créer une filière professionnelle. Mais, selon moi, il faut d’abord dresser un bilan, répertorier les besoins et les priorités puis décliner des programmes de formations qui permettront à certaines personnes qui ont, certes de l’expérience, mais un faible niveau scolaire, de pouvoir accéder à des qualifications, voire des spécialisations, pour déboucher sur des emplois durables. Pour ma part, l’environnement est un atout de poids pour La Réunion sur bien des aspects.
Propos recueillis par SL
Maryse Dache, Présidente du Comité des Chômeurs et des Mal Logés du Port (CCMLP)
Les propositions de l’alliance dans le secteur de l’aide à la personne coulent de source
Actuellement à La Réunion, nous avons une situation sociale caractérisée par la précarité de nouveaux pauvres. Avec la montée en flèche de la misère, le manque d’accompagnement (de travailleurs sociaux) se fait cruellement sentir. Le milieu associatif constitue un lieu d’écoute, un lieu de réconfort et vecteur du lien social la où dans la société se développe de plus en plus un esprit individualiste.
Dans ce cadre, la notion de réseau est importante. Elle permet de tisser une chaîne de solidarité et de réunir ceux qui ont la volonté de ne pas considérer cette situation comme une fatalité. Nous avons de la bonne volonté, mais nous n’avons pas les compétences professionnelles pour venir en aide à ces personnes : accompagnement d’aide et de soutien.
Mettre des personnes en formation va générer des emplois. Cette semaine, nous avons rencontré un cas difficile. L’approche a été difficile. Il est venu me rencontrer ; ensemble nous avons pu trouver une solution. Avec une personne compétente, l’approche se serait passée autrement. Les propositions de l’alliance dans le secteur de l’aide à la personne coulent de source. Nous adhérons !
Propos recueillis par J.-F. N.
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