Convention entre l’ARER et la Mairie de Saint-André

« Le développement durable au cœur de l’unité saint-andréenne »

23 mars 2009, par Edith Poulbassia

Il y a un an, la nouvelle équipe municipale s’engageait à « bâtir la maison saint-andréenne » avec un vrai projet de développement durable. Un engagement renouvelé vendredi dernier. Le maire a présenté une partie de ce projet ambitieux, aux côtés du Président de la Région et de l’ARER (Agence Régionale des Energies Renouvelables), partenaire incontournable de l’aménagement du territoire.

Membre associé de l’ARER depuis 2007, Saint-André est depuis vendredi membre de droit. Ce qui signifie pour la commune une plus grande implication afin de construire "une ville exemplaire en énergies renouvelables".
La convention de partenariat avec l’ARER permettra à Saint-André de mettre en œuvre le projet "Alon VERSA", Alon Valoriser les Energies Renouvelables, « démarche qui vise à optimiser toutes les solutions énergétiques et inscrire le développement durable au cœur de l’unité réunionnaise ».
En effet, la commune ne manque pas de projets. Tout reste à faire à Saint-André à commencer par l’élaboration d’un PLU, plan local d’urbanisme. « Une opportunité » pour le maire, qui pourra y inscrire des préconisations énergétiques.
Les projets d’aménagement concernent la construction de bâtiments à haute qualité environnementale, la création d’un plan de déplacement, et le développement touristique.

Des quartiers durables

La première "école solaire" de la commune (3,3 millions d’euros) devrait voir le jour à la porte des Salazes, en prolongement du lycée Mahatma Gandhi à haute qualité environnementale. Pour un confort optimal, l’école sera construite en bois, avec une toiture recouverte de panneaux photovoltaiques, et une ventilation naturelle qui ne nécessitera pas de climatisation. Des choix de construction appliqués également à la réalisation d’un pôle d’équipements (salle polyvalente, locaux pour les associations, lieu d’accueil parents enfants, etc), et la rénovation des complexes sportifs de Mille Roches, la Cressonnière, Bédier, Sarda Garriga.
Par ailleurs, un quartier durable de 1.000 logements sur 25 hectares devraient être construit à la Cressonnière, et trois sites rénovés à Bois-Rouge, Grand Canal et Bras des chevrettes.
Les fermes solaires devraient se multiplier dans la zone industrielle de Bois-Rouge, à l’ancien centre d’enfouissement technique de la Cressonnière, sur les toitures des bâtiments communaux, sur les exploitations agricoles. Pour le stockage des énergies renouvelables, Saint-André innove avec l’implantation de la première batterie de stockage sodium-souffre d’EDF.

Le tram-train va arriver

Saint-André a besoin de fluidifier la circulation et de désenclaver son territoire. Elle a le choix, entre la création de deux échangeurs, ou projet plus cohérent avec l’aménagement de l’île, la déviation de la RN2 sur la mi-pente pour laisser place au tram-train. « La déviation de la RN2 à mi-pente permet de délimiter la future zone d’urbanisation, tout en préservant les terres agricoles des hauts et de la plaine littorale ». Le passage du tram-train par le bas aura l’avantage de « réunir les quartiers jusqu’alors divisés, d’étendre le centre-ville vers le secteur de la Cocoteraie, d’accéder au parc du Colosse et au quartier durable de la Cressonnière avec des modes de déplacements doux ».

Un avenir touristique pour le Colosse

En projet pour le Colosse, deux équipements majeurs destinés à en faire un site touristique régional : un bassin de baignade naturel de 3000 mètres carrés (2,5 millions d’euros) et un espace populaire culturel (4 millions d’euros) pour des manifestations en salle de spectacle et en plein air, des spectacles son et lumière.

Edith Poulbassia


Un autre moment historique

Un an après l’élection d’Eric Fruteau et de son équipe à la marie de Saint-André, moment historique qui marquait un changement total d’orientation politique, « une venue relativement intéressante et importante » a eu lieu vendredi, dixit Eric Fruteau.
Pour la première fois depuis 50 ans, le président de la Région Paul Vergès remettait les pieds dans la marie de Saint-André. « C’est un vrai plaisir de rentrer dans cette mairie. Je n’y étais pas rentré depuis un demi siècle. Mon dernier souvenir, est d’y avoir été arrêté par les forces de l’ordre puis transporté à Saint-Denis dans un panier à salade », a déclaré Paul Vergès. Lequel porte « un attachement très personnel » à la commune.
Le président de la Région y a passé toute sa jeunesse, son père Raymond Vergès était maire de Saint-André, et la chapelle ardente du député de La Réunion était située à la Mairie. Aujourd’hui, l’équipe municipale, avec le soutien de la Région, compte bien réaliser un vrai projet de développement durable pour la ville de Saint-André.

EP


Pourquoi un projet de développement durable ?

Quelques chiffres significatifs, cités par Paul Vergès, président de la Région et président de l’ARER : 42% de la pollution à La Réunion est produite par le charbon aux centrales de Bois-Rouge et du Gol. 32% de la pollution est du aux transports.
En éliminant le charbon et les carburants d’ici 2025, on diminuera d’environ 80% la pollution et on réalise des économies qui se chiffrent en milliards. Et la biomasse, c’est de l’activité pour les planteurs et des emplois de proximité pour le tri des déchets, le transport.

E.P.

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Messages

  • Est t’on dans la réalisation effective de ce que le gouvernement avait annoncé concernant les mesures prises pour faire de la Reunion une plateforme à l’image de ce que pourrait être le développement durable à venir en France ?
    C’est bien parti en tout cas, et je souhaite que cela soit davantage valorisé.
    Les autres communes devraient en faire autant, ce serait bénéfique pour nous tous.


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