Budget régional

Le développement nécessite beaucoup de moyens

8 octobre 2004

Le problème du transport est “urgent”, mais les études préliminaires sont longues. Les élus du CESR ont donné leur avis sur le budget de la Région, et s’interrogent sur l’augmentation des moyens nécessaires au fonctionnement du Conseil régional.

C’est le rôle du Conseil économique et social régional : ses élus doivent donner un avis consultatif sur les décisions de la Région (*). Hier, le CESR a rendu, à l’unanimité, un avis favorable sur le projet de décision modificative numéro 2 du Conseil régional pour l’exercice 2004. Ce budget est équilibré en dépenses et recettes à 6.191.298 euros. Patrick Balthazar, directeur des Affaires générales et financières de la Région Réunion, a apporté des réponses aux différentes observations émises par le bureau du CESR.

Les autorisations de dépenses d’investissement se tournent d’abord le transport, avec une inscription complémentaire de 2,5 millions d’euros pour permettre la poursuite des études liées au projet tram-train.
Le bureau du CESR observe en retour "la longueur des études et les difficultés à prendre les décisions qui s’imposent", face à "l’urgence" du problème des déplacements à La Réunion.
Patrick Balthazar rappelle que le montant des études relatives au TCSP (Transport en commun en site propre), qui ont débuté en 1998 et devraient s’achever en 2005, est "relativement faible pour un dossier de cette importance". Il s’agit jusque-là d’études préliminaires, qui doivent être ralenties pour permettre une éventuelle réorientation après le rendu du débat public.

Cyclotron pour la recherche universitaire

Dans le secteur de l’enseignement et de la formation, le Conseil régional inscrit, pour son exercice 2004, 2,9 millions d’euros alloués au financement d’un cyclotron dans le cadre de la recherche universitaire et aux travaux de réhabilitation des lycées.
S’agissant du développement urbain, 3.811.226 euros correspondent à la participation du Conseil régional à l’Établissement public foncier (EPF) de La Réunion pour des programmes complémentaires et ajustements de prévisions (**). Le bureau "rappelle qu’un amendement budgétaire plus conséquent permettrait à cet établissement de mener une politique foncière plus significative permettant de répondre aux besoins".
Patrick Balthazar souligne que "l’amendement budgétaire de la collectivité prévoyait, dès le départ, d’aider au démarrage de l’activité de l’EPF", (établissement récent créé il y a un peu plus d’un an). "Si des moyens supplémentaires lui apparaissent nécessaires, l’EPF peut mettre en place une fiscalité propre".

420.000 euros pour les préretraites

Enfin, toujours dans les dépenses, dans le secteur des actions économiques, suite à la révision de la dotation globale garantie aux communes pour les exercices 2002 et 2003 sur les recettes de l’octroi de mer, un virement de 5,11 millions d’euros de la section d’investissement vers la section de fonctionnement a été adopté.
Les travaux de raccordement des fibres optiques, engagés en 2005, font l’objet d’une dépense d’investissement de 7,38 millions d’euros.
Il est à noter enfin que parmi ses dépenses de fonctionnement, le Conseil régional prend en charge 420.000 euros des dépenses liées au régime de préretraite et amplifie les primes régionales à l’emploi de 296.000 euros.
Le bureau "s’interroge sur l’augmentation des moyens nécessaires au fonctionnement du Conseil régional", qui renforce ses moyens à hauteur de 1 million d’euros.
Patrick Balthazar souligne que la collectivité ne peut assumer les nouvelles compétences qui lui sont attribuées, sans un renforcement significatif de son personnel, de ses compétences, et des outils nécessaires pour assurer ses missions. "Les dépenses de fonctionnement sont logiquement amenées à augmenter encore".
Augmenter les dépenses d’investissement et de fonctionnement apparaît nécessaire pour une collectivité soucieuse du développement de notre région. Le bureau lui-même, en constatant "une baisse du recours à l’emprunt" sur les recettes, traduit la rigueur financière de la Région Réunion, rigueur qui lui a permis d’avoir le soutien de l’Europe dans la poursuite de ses grands projets structurels.

Estéfany

* Le Conseil régional se réunit aujourd’hui en séance plénière.
** Le rôle de l’EPF est d’acheter et gérer des terrains pour des investissements publics.


Les syndicats vont modifier la composition du CESR

L’actuelle mandature prenant fin le 30 novembre prochain, le Conseil économique et social régional doit examiner, dans l’urgence, différents dossiers avant cette échéance.
Fin octobre, il s’intéressera à l’orientation budgétaire régionale pour 2005, le 10 novembre, il auditionnera la Commission débat public sur la route du littoral et le tram-train, et présentera enfin son bilan de mandature, actuellement en cours de rédaction.
"Saisis par le Conseil régional et le Conseil général, nous avons un certain nombre de dossiers à traiter en urgence", soutient le président du CESR, Jean-Raymond Mondon. Et parmi eux, le projet de décret de renouvellement du Conseil économique et social régional de La Réunion semble poser problème.
La préfecture, le ministère de l’Outre-mer et le conseiller social du Premier ministre envisagent de modifier les premier et deuxième collèges du CESR, en raison du nombre croissant d’organisations syndicales en leur sein. "Nous allons nous réunir en commission permanente pour émettre des propositions au ministère de l’Outre-mer", précise Raymond Mondon.


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