Le GHSR a une nouvelle IRM

24 mai 2011, par Sophie Périabe

La semaine dernière, le GHSR inaugurait sa nouvelle IRM mise en service depuis la fin du mois de mars. Avec un aimant plus large, ce concentré de technologie nommé IRM Teslas 3 est plus performant et offre un plus grand confort aux patients et à l’équipe médicale.

Que de superlatifs pour l’IRM installée au GHSR de Saint-Pierre. Plus large, plus performante, cette IRM a été conçue afin de réduire le stress des patients et mettre en évidence de petites anomalies sous-estimées ou méconnues à 1.5 Teslas (1.5T).
Avec un aimant de 70 cm de diamètre, elle améliorera le confort des patients obèses et claustrophobes.
Ce nouvel appareil, développé par Siemens, offre un éventail de nouvelles techniques. En effet, la technologie 3 Teslas (3T), augmentation du champ magnétique, permet d’entrevoir une meilleure prise en charge neuro-chirurgicale pour les processus tumoraux. On peut ainsi espérer mieux différencier les fibres nerveuses refoulées par une tumeur.
D’autre part, on peut également attendre d’importants progrès pour l’analyse fonctionnelle du cerveau : la consommation locale cellulaire d’oxygène des cellules « en action » est beaucoup mieux détectée à 3T qu’à 1.5T (technique “BOLD”).
On peut donc aider le neurochirurgien à mieux identifier les zones fonctionnelles du cerveau qu’il ne peut réséquer en cas de pathologie tumorale.
On peut également (à plus long terme selon la disponibilité de la machine) espérer utiliser cette technique d’IRM fonctionnelle en psychiatrie, pour les enfants autistes ou pour la détection plus précoce de la maladie d’Alzheimer.
La prise en charge des Accidents vasculaires cérébraux sera améliorée, notamment pour la meilleure détection des petits AVC (accidents lacunaires), dont la symptomatologie clinique prête parfois à confusion avec une crise comitiale ; la confirmation de la nature ischémique de l’accident permettra au neurologue d’implémenter la thérapeutique la plus adaptée. Lorsque la disponibilité de la machine le permettra, on peut également espérer la substitution progressive du scanner vers l’IRM, beaucoup plus performante pour toute la pathologie neurologique (et non irradiante), seules les lésions traumatiques resteront explorées par le scanner en première intention.
Enfin, sa proximité avec les services de neurochirurgie, neuro-réanimation, réanimation polyvalente et neurologie permettra une prise en charge en urgence ou à délais courts, quand on sait que le délai moyen au GHSR est supérieur à 45 jours en raison de l’importance de la demande.

 SP 


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