Transfert des TOS : Nassimah Dindar aux “Matinales” de Radio Réunion

« Le gouvernement doit entendre les préoccupations et les attentes des Réunionnais »

20 août 2004

Invitée hier matin des “Matinales” de RFO-Radio, la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, s’est exprimée en particulier sur le transfert des TOS de l’État aux collectivités réunionnaises. Interrogée sur le financement de ce transfert, la présidente du Conseil général reconnaît qu’il y a des raisons de nourrir quelques inquiétudes, notamment au regard de l’évolution démographique réunionnaise, qui oblige le Département à construire "20 collèges dans les dix ans à venir". Ce qui, soulignait Mme Dindar, "est énorme, car nous avons déjà aujourd’hui 60 000 collégiens pour 73 collèges".
"L’acte 2 de la décentralisation, a-t-elle ajouté, va aussi nous renvoyer la gestion du patrimoine et la restauration scolaire, ce qui nous conduit à la problématique des TOS, ces agents qu’on veut nous envoyer à nous, Conseil général, et surtout celle du financement des postes".
Concernant les moyens à mettre en œuvre, la présidente du Département estime nécessaire "de parler d’une même voix" pour que les moyens soient "inscrits dans la loi de finances". Et elle ajoutait : "j’ai bon espoir, même si l’on parle de janvier 2005, que ce transfert ne se fasse pas tant que l’on n’aura pas l’accord de principe sur les moyens de ce transfert".
Concernant le nécessaire rattrapage, la présidente du Conseil général rappelait des chiffres qui valent mieux qu’un long discours : "Pour les collèges, nous avons environ 620 TOS, plus 133 affectés à la restauration scolaire, plus les emplois aidés et précaires. C’est vrai qu’il faut un rattrapage. C’est une exigence que nous allons avoir avec l’intersyndicale pour que l’école à La Réunion puisse donner les meilleures chances aux jeunes réunionnais, puisque le défi reste la jeunesse et nous voulons parier sur la jeunesse réunionnaise".
Répondant à la question d’un auditeur, Mme Dindar devait insister sur la nécessité du rattrapage : "c’est cela qui est le plus important et les élus que nous sommes, nous devons nous battre pour cela, pour que la jeunesse réunionnaise bénéficie des meilleures conditions possibles pour une éducation réussie".
Enfin, quant à savoir si le fait d’appartenir à la majorité gouvernementale et de s’opposer à un projet de ce même gouvernement ne pose pas problème, la réponse de la présidente du Conseil général fut la suivante : "Ce gouvernement doit entendre les préoccupations et les attentes des Réunionnais et des élus réunionnais qui sont au contact de la population".


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