Face aux prévisions de l’UNÉDIC

Le gouvernement socialiste minimise le chômage

23 mai 2014, par Céline Tabou

L’UNÉDIC, organisme paritaire gérant l’assurance chômage, a annoncé, le 22 mai, une hausse de plus de 100.000 demandeurs d’emploi sans activité en 2014 et + 60.000 en 2015. Des chiffres alarmants décriés par le ministre du Travail, François Rebsamen, qui a pointé du doigt des chiffres « souvent pessimistes ».

En dépit d’une amélioration de sa trésorerie, l’Unedic a indiqué que les 103.200 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires en 2014 et les 60.000 prévus en 2015 pourraient peser sur son budget. Pour François Rebsamen, sur BFM, « l’UNÉDIC révise ses chiffres tous les trois mois », raillant les données, ce dernier a précisé que « l’an dernier, il prévoyait en janvier un taux de chômage de 11% fin 2013, on a fini à 9,8% ».

Les prévisions de l’UNÉDIC « pessimistes »

L’axe prit par le ministre vise à positiver les mesures engagées par le gouvernement en décrédibilisant les données des organismes, qui devait inverser la courbe du chômage en début d’année. « Cette année en janvier, l’UNÉDIC a prévu 10,7% fin 2014, on n’est plus à 10,7% mais à 10,1% », a poursuivi le ministre du Travail, jugeant que « les prévisions de l’UNÉDIC sont depuis deux ans souvent pessimistes et révisées à la hausse ».

A l’instar de son prédécesseur Michel Sapin, François Rebsamen « n’a pas hésité cette fois-ci à utiliser un argument qui frise la mauvaise foi pour déminer les sombres prévisions de l’Unedic », ont indiqué les observateurs politique et économique. Pourtant, le régime d’assurance-chômage est probablement l’un des organismes les plus fiables en matière de prévision sur le nombre de demandeurs d’emploi. En janvier 2013, l’Unedic prévoyait 185.500 chômeurs de plus inscrit en catégorie A sur les listes de Pôle emploi et + 274.300 en A, B et C.

A la même période, le gouvernement assuré l’inversion de la courbe du chômage. Une inversion qui ne s’est pas réalisé, pire + 177.800 s’étaient inscrits en A et + 277.700 en A, B et C, selon les données de Pôle emploi et du ministère du Travail lui-même. Soit, à 7700 près en A et 3.400 en A, B et C, que prévu par l’Unedic.

Une inversion du chômage incertaine

Le ministre a indiqué que « la situation financière de l’UNÉDIC va s’améliorer grâce aux décisions qui ont été prises à travers (la convention d’) assurance chômage - je le dis ici - que je vais agréer ». Cette convention a été négociée par les syndicats et le patronat mi-mai, bien que des points ont été dénoncé par certains syndicats. Ce nouveau texte met en place un système de « droits rechargeables », durcissant le régime des intermittents et des cadres.

Le ministre du Travail a assuré que le nombre de demandeurs d’emplois sans activité sera « le plus près possible des trois millions » vers la fin du quinquennat, contre 3,349 millions actuellement en France. A noter que 132.850 réunionnais sont inscrits à Pôle emploi en catégorie A (en recherche active disponible et sans emploi), en fin janvier 2014.

Enfin, François Rebsamen a indiqué que « si on veut redonner confiance dans l’économie française il faut dire des choses positives ». Ce dernier mise tout sur l’emploi salarié, qui a « dans notre pays a progressé, il progresse chaque année ». N’étant par certains de ses prévisions, le ministre a affirmé que « si on n’y est pas (en 2017), on y sera très prochainement, car la pente sera marquée ».

Céline Tabou


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Messages

  • Mi, di solman la pa bozoin etexpert pou komprand ké in l’ékonomie kapitaliste i sa pa lo bonèr bann peple an galèr , i fo aret defand lo patronat


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