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280.000 Réunionnais prisonniers de l’immobilisme politique
21 août 2007, par
Le dernier rapport de l’ASSEDIC Réunion apporte un éclairage sur les importants écarts des développements à l’intérieur de La Réunion. C’est la micro-région Sud qui est la plus sinistrée par le chômage. C’est aussi dans cette micro-région que les principaux créateurs d’emplois sont l’administration et les associations. Dans ce dernier secteur, le nombre de salariés a quasiment doublé en 2006.
280.000 habitants soit 35% de la population, 27% de l’emploi salarié de l’île et 40% des chômeurs réunionnais : ces trois données caractérisent les difficultés de la micro-région Sud.
Dans son dernier rapport, l’ASSEDIC de la région Réunion publie les résultats de son enquête annuelle par zone d’emploi. Les quatre micro-régions ne forment pas un ensemble homogène. Alors que le pays est gravement touché par une crise qui se manifeste notamment par un chômage massif, le Sud apparaît encore plus sinistré.
Plus d’un Réunionnais sur trois vit dans une des communes suivantes : L’Entre-Deux, Saint-Joseph, Saint-Louis, Saint-Pierre, Saint-Philippe, Cilaos, Le Tampon, Les Avirons, Petite Île, l’Étang Salé. Et plus de quatre Réunionnais privés d’emploi sur dix survivent dans une des communes de la micro-région Sud.
Étonnante vitalité dans un secteur
Alors que cet ensemble allant de l’Étang-Salé à Saint-Philippe est la micro-région la plus peuplée de La Réunion, il n’arrive qu’en troisième position au niveau de l’emploi salarié, largement distancé par le Nord (Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne) et l’Ouest (La Possession, Le Port, Saint-Paul, Saint-Leu et Trois-Bassins). 27% de l’effectif salarié à La Réunion a en effet un travail dans une ville du Sud.
Cependant, le taux de progression de l’emploi salarié en 2006 a été supérieur à la moyenne réunionnaise. Cela est dû en particulier à une spectaculaire augmentation du nombre de salariés dans l’administration et les associations (+83%), soit quatre fois la moyenne de l’île (20%). Autrement dit, sur les 1.694 emplois créés dans l’administration et les associations, les trois-quarts l’ont été dans une des communes du Sud.
Autre élément démontrant qu’administrations et associations tirent les statistiques vers le haut : elles représentait l’an dernier dans le Sud plus d’une création d’emploi sur trois. Le secteur primaire a connu une plus forte augmentation de ces effectifs que la moyenne réunionnaise. Agriculteurs, pêcheurs et travailleurs de la forêt forment 3% du salariat dans le Sud, contre 2% de la moyenne réunionnaise. Par ailleurs, l’industrie connaît une croissance de ses effectifs de 144 personnes, et emploie 14% des salariés. Comme au niveau régional, c’est le secteur tertiaire qui est très largement le plus grand pourvoyeur d’emplois avec une proportion de 68%.
Il est à noter que le secteur de la construction a connu une croissance intéressante (+12%) mais inférieure à celle observée au niveau de La Réunion entière (15%). Ce secteur recèle donc tout un potentiel qui peut être valorisé sur place étant donné les besoins importants du Sud en infrastructures d’équipement et en logements.
Un potentiel pas valorisé
La lecture de ces statistiques de l’ASSEDIC démontre à nouveau le retard pris par le Sud en termes d’activité économique. C’est une région sinistrée par le chômage, où les projets de recrutements sont deux fois moins importants que dans l’Ouest ou dans le Nord.
Cela a pour conséquence les migrations quotidiennes de milliers de travailleurs vers les bassins d’emplois de l’Ouest et du Nord. Elle se traduit par une croissance du parc automobile, et des embouteillages. Un phénomène qui a un impact sur l’environnement, et sur la facture énergétique payée par les Réunionnais dans un contexte de renchérissement du pétrole.
Et les perspectives pour le Sud ne sont pas bonnes. C’est en effet la seule micro-région où le nombre des intentions d’embauches pour 2007 est inférieur à celui des créations d’emplois l’année précédente. Cela dénote entre autres un manque de confiance de la part des créateurs. La persistance de cette situation ne peut qu’amener à s’interroger sur la politique menée par les dirigeants des communes du Sud. Ces dernières sont en majorité dirigée par une équipe de la même couleur politique que le gouvernement. On aurait pu croire qu’avec cet atout, les mairies du Sud auraient fait avancer leurs dossiers. Mais force est de constater que cela n’a pas été le cas et que le Sud s’enfonce.
Tous ses éléments soulignent que si rien n’est fait, la situation du Sud n’évoluera pas, et ne fera qu’empirer. Pour sortir de la crise, il est essentiel de faire émerger une volonté politique suffisamment forte au niveau local. Un de ses objectifs : agir pour créer les conditions du développement de l’activité économique dans cette micro-région. Plus que jamais, l’urgence est au décollage du Sud.
Manuel Marchal
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