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Les mesures urgentes et prioritaires
11 avril 2007
Afin de répondre au défi du million d’habitants, ce sont 200.000 logements qui doivent être construits ces 20 prochaines années. À ce défi, s’ajoute la nécessité de répondre à la demande des Réunionnais sans logis, ou vivant dans un logement insalubre ou inadapté : plus de 25.000 demandes de HLM restent insatisfaites, et des dizaines de milliers de personnes vivent dans des bidonvilles. Dans sa plate-forme transmise aux candidats à l’élection présidentielle, l’Alliance appelle à dégager des moyens spécifiques « qui pourraient être inscrits dans une loi de programmation pour le logement social outre-mer.
Pour loger une population de 1 million d’habitants d’ici 20 ans, il faudra produire globalement 200.000 logements neufs ou rénovés : environ 10.000 logements par an dont 6.000 logements sociaux.
Or, ces dernières années, seulement 3.000 logements/an ont été financés sur fonds LBU alors qu’il en aurait fallu le double.
De plus, aujourd’hui, 25.000 dossiers de logements sociaux sont en souffrance. Il est impératif de prendre des mesures exceptionnelles afin de satisfaire ces demandes dans les 3 années qui viennent, sinon le principe de l’opposabilité du droit au logement serait inapplicable.
Les griefs généralement avancés portent sur l’insuffisance de provision de la LBU, la spéculation foncière, le manque d’entreprises soumissionnaires aux appels d’offres, l’augmentation du coût de la construction ainsi que l’insolvabilité des ménages. Pris séparément, chaque élément constitue un facteur aggravant. Par contre, analysées globalement, ces contradictions soulignent surtout l’inadaptation du système actuel de production et de gestion de logement dans cette situation de crise.
Préconisations :
Pour la mise en perspective de mesures adaptées à la situation, il convient de déployer sur 20 ans des moyens spécifiques agissant simultanément sur tous ces paramètres et qui pourraient être inscrits dans une loi de programmation pour le logement social outre-mer.
1 - définir une programmation pluriannuelle de la LBU à la hauteur des besoins ;
2 - construire - en plus de ce qui est programmé actuellement - 25.000 logements en 3 ans par appel à projets ;
3 - recenser les disponibilités foncières des Collectivités, les espaces des villes et des bourgs pouvant être densifiés, préservant ainsi les terres agricoles du mitage ;
4 - renforcer les fonds du FRAFU ;
5 - recenser les sites proches de l’itinéraire du tram-train afin d’y implanter les nouveaux logements, conciliant ainsi besoins de déplacements et de logement ;
6 - défiscaliser le logement social ;
7 - taxer la plus-value foncière afin de prévenir les opérations purement spéculatives et préserver ainsi l’aménagement du foncier à vocation sociale ;
8 - lancer un concours international d’architecture Haute Qualité Environnementale (H.Q.E.) pour le logement social notamment et portant sur les 200.000 logements à bâtir.
Paroles de Réunionnais
La Fondation Abbé Pierre
La Fondation Abbé Pierre, au niveau de l’agence régionale de La Réunion, s’exprime sur le volet logement de la plate-forme de l’Alliance.
Dans l’état des lieux préalable aux préconisations, il convient de rappeler que l’habitat insalubre est une composante importante du mal-logement à La Réunion : l’étude réalisée en 1999 par l’AGORAH dénombrait pas moins de 22.000 logements insalubres dans les 21 communes concernées à l’époque par l’enquête. Si l’on estime à 3 le nombre de personnes vivant dans un logement, cela représente 66.000 personnes, soit près de 10% de la population réunionnaise, ce qui est considérable.
Cette étude fait l’objet aujourd’hui d’une actualisation qui portera sur les 24 communes et qui devrait être finalisée d’ici 2 ans. Sans préjuger des résultats, tout laisse à penser que la situation ne se sera pas améliorée... Il y a là une situation grave qui interpelle notre société ainsi que les pouvoirs publics au regard des conditions d’habitat indigne dans lesquelles vivent des êtres humains ! Ceci n’est pas tolérable en 2007 dans un département français d’Outre-mer, et il convient de remédier à cette situation intolérable.
S’agissant des préconisations, voici notre réaction :
- Oui aux 2 premières et à la 4ème. La Conférence nationale du logement outre-mer, qui s’est déroulée à Paris en février 2007, a dressé un bilan dégradé du logement social à La Réunion et outre-mer. Il convient que l’Etat prenne en effet des mesures à la hauteur des besoins. La notion "d’appel à projets" reste floue et devra être précisée...
- La 5ème préconisation est effectivement pertinente, car elle anticipe sur les infrastructures de déplacement de demain...
- Pour la 7ème, une partie des plus-values pourrait être orientée vers le logement social.
- Enfin, pour la 8ème, attention au renchérissement du coût du loyer consécutif au label HQE.
Christian Ballet,
Délégué général adjoint, responsable de la Fondation à La Réunion
Alain Saint-Lys, 33 ans, militant à Saint-Paul
« Changer les mentalités pour espérer répondre au besoin de logements »
Ce qui me semble poser le plus question est la progression démographique. Parce qu’elle a des conséquences nombreuses : sur l’emploi bien sûr, mais aussi sur le logement. Je vois la détresse des jeunes, ou des moins jeunes, devant le manque de logement. On trouve aujourd’hui des familles qui cohabitent parfois à plusieurs générations sous un même toit. Ces familles connaissent des problèmes de cohabitation, voire de surpopulation. Il est courant de trouver des parents qui abritent leurs enfants qui, eux-mêmes, ont des enfants, dans des logements qui ne sont pas du tout adaptés. Et cela se voit de plus en plus, autant en milieu rural qu’en milieu urbain, parce que les permis de construire font l’objet de plus de contrôle. Autrefois, une famille qui avait un petit terrain pouvait espérer construire pour dé-cohabiter. C’est devenu beaucoup plus difficile, et d’une certaine façon, c’est positif parce qu’il faut absolument changer d’approche et changer les mentalités pour espérer répondre au besoin de logement.
Le manque de constructions de logement cumule ses effets avec ceux d’une croissance démographique encore forte. A Saint-Paul, qui est une très grande commune, le nombre de logements sociaux est très loin du seuil de la loi SRU. Il faut faire plus, mais selon un schéma différent de celui que les gens ont encore trop souvent en tête. Le schéma “terrain + maison”..., et quelquefois piscine, se fait toujours au détriment de quelque chose, l’agriculture ou la forêt.
Faire comprendre que cette mentalité doit changer, c’est déjà tout un travail. Une autre solution est de réaliser plus de résidences en logements collectifs, mais là aussi, d’un genre différent. Dans les immeubles collectifs sociaux, les dimensions ne correspondent pas vraiment aux attentes des familles. Tout est fait à l’économie ! À peine si on peut mettre un lit, une armoire ou un bureau. Les habitants les appellent des “cages lapin” ! Or, il est possible de faire des résidences collectives où il y a de l’espace, un système de ventilation étudié selon les normes HQE. Quand c’est pour du social, on a l’impression que cet effort n’est pas fait. Or, c’est précisément en direction de ces catégories de locataires, très modestes, qu’il faut faire des efforts accrus pour les attirer vers un nouveau mode de vie. On ne peut pas continuer sur la lancée actuelle. Il nous faut travailler à opérer un changement de mentalité sur la façon d’envisager et de concevoir le logement.
Propos recueillis par Pascale David
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