Communiqué du Parti communiste réunionnais après l’interview de François Hollande

Le PCR appelle les Réunionnais à s’unir

30 mars 2013

« La Réunion ne sera pas épargnée par les efforts demandés », écrit le PCR ans un communiqué diffusé ce vendredi 29 mars 2013 à la presse. Les effets de la réduction du déficit budgétaire ne toucheront pas seulement les collectivités, estime le PCR, pour qui « les acquis de certaines catégories sociales sont donc menacés ». Il appelle ses compatriotes à s’unir pour anticiper l’aggravation de la crise et renouvelle sa proposition d’un Fonds d’investissement réunionnais, « seule façon de préserver les avantages actuels des fonctionnaires, tout en contribuant au développement de l’île ».

La relance des grands chantiers par un redéploiement des fonds transférés vers La Réunion tout en préservant les intérêts des fonctionnaires : c’est la proposition d’un Fonds d’investissement réunionnais abondé notamment par la sur-rémunération convertie en épargne. (photo M.M.)

Le président de la République est intervenu hier soir (jeudi soir - NDLR) sur France 2. 48 heures après l’annonce des derniers chiffres du chômage, il a bien sûr évoqué la dégradation de l’emploi. Il a surtout annoncé sa volonté de continuer la politique menée depuis 10 mois.

Cela signifie que la priorité reste la réduction du déficit budgétaire.

En effet, François Hollande a annoncé que les impôts n’augmenteront plus. Comme en France, la croissance n’est pas au rendez-vous, l’activité n’amènera pas de recettes nouvelles. Ainsi, le gouvernement va comprimer les dépenses publiques. En 2014, il y aura moins d’argent disponible qu’en 2013. Les collectivités vont supporter une baisse des dotations de 1,5 milliard d’euros supplémentaires l’année prochaine. Les acquis de certaines catégories sociales sont donc menacés.

« La Réunion pas épargnée »

La Réunion ne sera pas épargnée par les efforts demandés.

Ces annonces interviennent 48 heures après que la même chaîne de télévision ait diffusé un reportage annonçant aux Français que la sur-rémunération en Outre-mer coûtait en 2008 1,3 milliard d’euros, et que cela ne se justifie plus. 10 jours auparavant, c’est le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Fol, qui s’est engagé, avec ses collègues ministres européens de l’Agriculture, en faveur de la suppression des quotas sucriers en 2017.

Touchées par la baisse des dotations, les communes seront contraintes de demander aux Réunionnais de contribuer davantage à travers les impôts locaux, ou avec la hausse du taux de l’octroi de mer, comme l’État prévoit de le faire pour la TVA.

Il faut s’attendre à une baisse continue du pouvoir d’achat des plus pauvres. Tout cela intervient au moment où notre île est frappée par une des plus graves crises sociales de son histoire : plus de 164.000 Réunionnais sont inscrits à Pôle emploi, la moitié de la population est sous le seuil de pauvreté, 60% des jeunes de moins de 25 ans au chômage.

« Anticiper l’aggravation »

Le Parti communiste réunionnais appelle ses compatriotes à s’unir pour anticiper l’aggravation de la crise. Pour sa part, il a mis en débat la création d’un Fonds d’investissement réunionnais abondé notamment par la sur-rémunération convertie en épargne que les intéressés pourront récupérer avec des intérêts. Ce sont au moins 600 millions d’euros par an de ressources pour le développement d’activités et l’emploi. C’est la seule façon de préserver les avantages actuels des fonctionnaires, tout en contribuant au développement de l’île.

Le PCR se tient à la disposition de tous les acteurs pour en discuter.
Nous pouvons également nous rencontrer aux meetings de Sainte-Suzanne le 3 avril, et de La Possession le 4 avril.

Le Bureau de presse du PCR

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