
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Crise sociale à La Réunion
20 février 2013
Dans une lettre ouverte adressée à la ministre des Droits des femmes, Porte-parole du gouvernement, le Parti communiste réunionnais attire l’attention de la ministre sur la gravité de la situation sociale à La Réunion. Najat Vallaud-Belkacem doit en effet venir en visite à La Réunion à la fin de la semaine.
Nous avons l’honneur d’appeler votre attention sur la gravité de la situation sociale de La Réunion, à la veille de votre visite.
En effet, sur une population de 850 000 habitants,
- le nombre de demandeurs d’emploi à La Réunion s’élève à 162 000 personnes, soit 30% de la population active ; rapporté à l’échelle de la France, le nombre de chômeurs aurait été de 9 millions, soit le triple de ce qui existe aujourd’hui.
- La moitié de la population réunionnaise dispose d’un revenu qui se situe en dessous du seuil de pauvreté. En proportion, cela équivaudrait à 32 millions de personnes en France !
- 300 000 personnes sont assujetties aux minimas sociaux ;
- 112 000 personnes sont illettrées.
- 25 000 demandes de logements sociaux non satisfaites.
Ces chiffres traduisant la gravité de la situation sociale s’inscrivent dans une société profondément inégalitaire : il convient de rappeler que certains revenus sont indexés et bénéficient d’une majoration pour tenir compte du coût de la vie (principalement dans le secteur public et para public) et d’autres ne le sont pas.
En nous projetant sur la durée du mandat présidentiel, la situation est explosive ; en tout cas, potentiellement plus grave que celle qui a provoqué les événements de Guadeloupe en 2009.
Face à cela, le gouvernement nous propose les mêmes mesures qu’en France hexagonale alors que la situation est totalement différente.
En 2012, la politique qualifiée de rigueur est venue aggraver, sur le plan des conséquences sociales, les difficultés découlant du bilan désastreux de la précédente équipe.
Parallèlement, l’économie réunionnaise doit affronter des échéances capitales.
- Cette année correspond à l’échéance du dispositif actuel de l’octroi de mer. Le débat porte sur le maintien ou la suppression de l’octroi mer. Or, nous apprenons qu’un fonctionnaire a rédigé un rapport qui a été soumis à l’approbation d’un député réunionnais sans qu’aucune discussion n’ait eu lieu avec les acteurs concernés par le dossier. Pourtant, le montant annuel des recettes générées par l’octroi de mer se situe à 310 millions d’euros et constitue la part essentielle du budget des Collectivités ; l’octroi de mer est aussi une importante mesure de protection des activités réunionnaises de production. Mais elle a un impact direct sur les prix. Comment régler ces contradictions sans concertation ?
- L’Union Européenne évoque, dans les perspectives, la disparition du régime des quotas et des aides pour le sucre vers 2015. Une telle perspective annonce pour La Réunion la fin programmée d’un produit historique. Soumise aux fluctuations du marché mondial du sucre, ce serait la faillite d’une culture ancestrale, pilier de l’économie agricole réunionnaise. Après la période des épices, puis celle du café, nous assisterions à la fin de l’économie sucrière, qui conduirait, à la ruine, plusieurs milliers de producteurs.
- L’Union Européenne conduit également des discussions stratégiques concernant les Accords de Partenariat Economique, APE, entre l’Union Européenne et les pays ACP, Afrique-Caraïbe-Pacifique, qui nous environnent. Nous sommes au cœur d’un bassin de population de 300 millions d’habitants et nous sommes exclus des discussions. La mise en œuvre de ces APE tels qu’ils sont envisagés pour l’UE risque de se faire au détriment de notre production. Or, l’intégration régionale est un axe prioritaire de notre projet de co-développement régional.
Ces décisions structurelles négatives vont aggraver le chômage endémique au moment où on assiste à des explosions spontanées au cours desquels les jeunes réclament publiquement des emplois depuis 2 semaines, avec des barrages routiers.
Ces manifestations ont déjà touché plusieurs communes de l’île et constituent les prémices d’une situation qui ne peut que s’aggraver. Le PCR constate qu’il y a une sous- estimation de l’urgence sociale qui peut entacher le mandat présidentiel. Pourtant, nous avons toujours saisi les occasions pour expliquer la complexité de notre situation et plaider la nécessité d’y apporter les solutions appropriées.
A propos des emplois aidés, leur nombre doit correspondre aux besoins réels de l’île et leur mise en fonction doit rompre avec les pratiques antérieures qui relevaient du clientélisme et étaient perçues comme telles. Aussi, pour leur recrutement et leur gestion, nous proposons la création d’un Comité réunissant les financeurs, des employeurs, les syndicats et les responsables associatifs, leur déploiement devant s’effectuer dans les domaines essentiels dont La Réunion a besoin : aide à la personne et environnement, notamment. Cette structure se verrait confier la mise en place du dispositif.
Quant aux contrats de génération, la pauvreté du tissu industriel réunionnais n’offre pas de grandes possibilités d’embauches aux jeunes de La Réunion.
La signature médiatisée de quelques contrats d’avenir dans des communes bien ciblées ne peut que nourrir des illusions et des espoirs qui seront déçus chez tous ceux qui ne pourront accéder à ces emplois ; cela est encore plus regrettable lorsque cette signature a lieu lors d’une visite ministérielle.
Madame la Ministre,
Nous nous sommes engagés, dès les premiers instants de la désignation du candidat à la présidentielle, aux côtés des forces qui souhaitaient le changement. Nous sommes dans cette majorité présidentielle et nous ne voulons pas qu’elle échoue. Beaucoup de choses doivent être réalisées dans notre île, comme l’a proclamé François Hollande à Saint-Louis, le 1er avril 2012 ; certes, il faudra du temps, mais dès maintenant une réponse aux jeunes ne peut plus être différée. Les jeunes crient leur désespoir dans les rues, ils ont besoin d’être rassurés sur leur avenir et d’avoir la démonstration qu’ils ont fait le bon choix en juin dernier.
Telles sont, Madame la Ministre, les raisons qui nous ont conduits à vous adresser cette lettre, à la veille de votre arrivée dans notre île, en espérant que vous prendrez toute la mesure de la gravité de la situation chez nous et que vous serez auprès du gouvernement la porte parole des aspirations des Réunionnaises et des Réunionnais.
Avec l’espoir d’êtres entendus, recevez, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.
Le Port, le 19 février 2013
Elie HOARAU,
Ancien député
Secrétaire Général du PCR
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Messages
20 février 2013, 09:56, par Simendef
A qui profite le crime ! St Louis, Le Port ? Particulirement zone la plus touche. Existe t-il des possibilits d’emplois qui sont volontairement bloques ? Les contrats aids ou autres doivent tre informs que cela est limit dans le temps, puisse que d’autres attendent "derrire".Puisse que la solution d’emmigration vers la metropole n’existe plus. Aussi quel patron d’entreprise voudrait embaucher de ceux-l qui sont pass l’incendie des biens publics et communaux. Aussi dire que les temps plus durs encore sont devant nous avec une France en faillite des industries qui dans certains domaines ne se relveront jamais.