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Le manque d’eau impacte fortement le Sud de l’île
31 août 2012, par
Le Parti communiste réunionnais organisait hier une conférence de presse sur le thème ’La sécheresse à La Réunion et dans le Sud en particulier : le constat ne suffit pas !’. Quatre membres du Conseil de la reconstruction du PCR ont fait le point de la situation et quatre propositions majeures ont été exposées pour remédier à cette situation de sécheresse plus particulièrement prononcée dans la microrégion Sud, ce qui nuit à ce milieu agricole représentant 50% de la production réunionnaise dans la canne, l’élevage, les fruits et légumes.
Pour Ghislaine Domenge qui présidait la conférence, « il est temps d’agir. La sécheresse n’atteint pas que La Réunion. Le phénomène de sécheresse dû au réchauffement de la planète découlant du changement climatique est maintenant mondial. Des conséquences économiques se feront sentir avec le manque de pluies touchant les plus grands producteurs de céréales, les USA, l’Inde, l’Europe de l’Est et de l’Ouest. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Fol, a déclaré récemment qu’il faudra s’attendre à une augmentation du pain, de la viande et autres produits nécessitants des céréales. Le retour d’El Niño prévu pour dans quelques semaines risque de plus d’aggraver la situation ».
Déficit dans le Sud
« Au moment même où se tient à Stockholm un séminaire sous la direction de l’UNESCO pour préparer les activités prévues pour l’Année internationale de l’Eau en 2013 sous l’égide de l’ONU, l’Office de l’Eau de La Réunion publie un rapport qui, d’une part, met en relief la situation inégalitaire des ressources en eau pour La Réunion et, d’autre part, souligne la situation du Sud caractérisée par une sécheresse chronique », poursuit Krishna Damour. Tandis que dans le Sud, la situation devient critique avec un déficit atteint historique, le Nord et l’Ouest restent relativement épargnés alors que l’Est voit un excédent en eau.
Le rapport de l’Office de l’Eau présente un déficit de -25% dans l’île, mais ce déficit atteint 75% dans le Sud. La Rivière Langevin, le Bras de la Plaine et le Bras de Cilaos ont des débits déficitaires. Certaines nappes phréatiques du Sud et les ressources en eau souterraine des secteurs du Gol, de l’Etang Salé et de Saint-Leu ont des niveaux inquiétants, car ces ressources ont un risque d’assèchement et de salinisation à force d’épuisement et d’abus. C’est pourquoi les ressources souterraines doivent être des alternatives de secours, mais ne doivent pas être des solutions durables, souligne-t-il.
D’importantes pertes pour les planteurs
« Le Sud est touché par une sécheresse chronique qui dure depuis deux ans puisqu’elle a débuté en fin 2010 », explique Krishna Damour. C’est très inquiétant pour l’agriculture sudiste et les filières agroalimentaires réunionnaises, car avec 20.000 hectares, le Sud représente la moitié des terres agricoles et la moitié des exploitations agricoles de La Réunion pour la canne, l’élevage, les fruits et légumes. « C’est l’ensemble d’une filière qui alimente des milliers d’emplois qui peut être mis en péril. Sans l’eau, il ne peut être envisagé un développement du secteur agricole du Sud. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsqu’on sait que la microrégion contient actuellement 36% de la population réunionnaise et que d’ici 2020, elle atteindra 340.000 sudistes ».
« La canne du Sud est comme de l’herbe sèche », ajoute Benoît Blard. « En 2012, il n’y a eu que 800.000 tonnes de cannes récoltées, 100.000 tonnes de moins qu’en 2011, soit 7 millions de manques à gagner pour les planteurs. C’est identique dans le maraichage. Les tomates ont dû être récoltées toutes en même temps. Avec un prix de vente de 60 centimes le kilo, est-ce qu’il sera possible de replanter et surtout d’arroser si la SAPHIR est capable de nous fournir en eau ? » demande-t-il.
« Les derniers chiffres de l’INSEE montrent une disparition inquiétante des exploitations agricoles. En 1980, il y en avait 22.000 pour l’île, en 1989, 14.000, en 2010, il n’en restait plus que 7.600 et près de 165 disparaissent chaque année depuis. Mais il n’y a pas que les agriculteurs qui sont touchés par le manque d’eau, tout le monde en ressentira les conséquences. Cette année, les manguiers sont chargés de fleurs, mais sans eau, que sera la récolte ? », conclut Benoît Blard.
C.F.
Les propositions de PCR
« Il existe pourtant un certain nombre de solutions », explique Fabrice Hoarau, mandaté par le Conseil du Parti pour les exposer. La première est une préconisation du Parti faite il y a déjà plusieurs décennies par Raymond Vergès. L’interconnexion des réseaux de distribution d’eau sur toute l’île. Il n’est pas difficile à mettre en œuvre. Le réseau serait géré par une structure départementale et non plus communale ou intercommunale comme aujourd’hui. Cela permettrait de pallier solidairement au déficit d’une région et d’avoir un prix de l’eau identique sur l’ensemble du département. « Il faut rompre avec les démarches à l’échelle d’une microrégion et passer à une gestion globale de l’eau », souligne Fabrice Hoarau. L’interconnexion du Bras de la Plaine et de Cilaos est prévue pour 2013. Il faut étendre ce dispositif à l’ensemble du réseau. A La Réunion, chaque jour, ce sont 150.000 mètres cubes d’eau claire qui sont rejetés à la mer par l’usine électrique de la Rivière de l’Est, soit 65% du volume utilisé quotidiennement par les Réunionnais. Ce scandale est issu d’une erreur d’aménagement lors de la construction de l’usine. En effet, toute l’eau sortie de l’usine placée à l’embouchure de la rivière est rejetée à la mer sans possibilité d’être récupérée. Donc, cette usine hydroélectrique qui produit 66 MW par jour d’énergie renouvelable, soit 13% du total consommé sur l’île, pourrait peut-être, avec des aménagements, fournir aussi 65% des besoins journaliers en eau pour l’île. Le PCR propose de lancer des études le plus rapidement possible afin de récupérer cette ressource non exploitée sortie des usines hydroélectriques de l’île. Il y a quelques années, beaucoup de retenues collinaires de petites capacités ont été construites. Certaines ne sont plus en activités à cause de l’usure. Ce système qui avait très bien fonctionné à besoin d’un état des lieux afin d’effectuer une réfection du système. Les retenues collinaires captent en sus de l’eau de pluie, le ruissellement naturel de l’eau les rendant opérationnelles même en période sèche. Construire un réseau de retenues collinaires de grande et moyenne capacité en moyenne altitude (au-dessus de 400 mètres). Il existe une centaine de sites possibles sur toute l’île permettant de construire ce genre de retenues collinaires qui pourrait offrir un stockage de 5 millions de mètres cubes d’eau réservée à l’agriculture sur plusieurs mois. Ce projet est chiffré à 6 millions d’euros. |
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