Pour sécuriser l’alimentation en eau potable du Tampon

Le PCR propose l’exploitation de la source Edgar Avril

26 janvier 2013

Pendant plusieurs jours après le passage de Dumile, des dizaines de milliers de personnes ont été privées d’eau courante au Tampon. Benoît Blard, du bureau de la Section PCR du Tampon, a expliqué les tenants et les aboutissants de l’affaire, et exposé une proposition : la réouverture de la source Edgar Avril.

En décembre 2012, la CASUD inaugure deux pompes aspirantes-refoulantes à Epidor Hoareau, à Trois Mares. Objectif : résoudre les problèmes de l’alimentation au précieux liquide de tous les Tamponnais. Tout va bien avant le cyclone. « Dumile arrive et remet, hélas, les pendules à l’heure : les coupures d’eau sont à nouveau à l’ordre du jour », constate Benoît Blard, « de toutes les façons, avec la progression démographique, si on n’augmente pas la quantité d’eau puisée ou captée au départ, le problème persistera » .

« Cela fait longtemps que tous les experts — ou les anciens Tamponnais — pensent à cette importante source qui coulait dans les hauts de Grand Bassin, la source Edgar Avril et qui avait un débit proche de celui du Pont du Diable » , ajoute le représentant de la section du Tampon. Pour donner une idée, la source des Hirondelles, à côté, permettait de capter, en 2005, 4,9 millions de m3 par an, le Pont du Diable pouvait fournir 4, 6 millions de m3.

La source Edgar Avril peut débiter 200 litres par seconde ou 4 à 5 millions de m3 par an.

La capacité de ces 3 sources réunies des hauts du Bras de La Plaine fournirait 14,64 millions de m3.

« Un éboulis a déplacé le point de résurgence de la source Edgar avril ; elle n’est pas perdue ; il serait facile de la capter », précise Benoît Blard, et cela d’autant plus que « l’eau traverse maintenant par gravitation des couches de blocs rocheux de l’éboulis, de différentes tailles, et ressort par filtration naturelle avec une qualité, une pureté des plus excellentes ».

Son débouché se situe au-dessus du village de Grand Bassin.

« Cette source Edgar Avril captée et mise en réseau devrait sécuriser l’alimentation en eau de tous les Tamponnais », poursuit Benoît Blard qui estime que deux années de travaux maximum permettront de réaliser le captage et l’adduction.

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1.000 kilomètres de tuyaux à remplacer

L’autre problème du Tampon abordé lors de la conférence de presse, ce sont les tuyaux en fer galvanisé du réseau d’adduction. Ils sont vétustes, et par conséquent ils fuient. La modernisation est un chantier considérable.

« Des sommes importantes doivent y être consacrées ; depuis 2007, explique la CASUD, on dépense 8 millions d’euros par an pour répondre à des campagnes obligatoires de modernisation des réseaux », précise le membre de la direction de la section PCR du Tampon, « mais sur l’ensemble des 4 communes (Saint-Philippe, Saint-Joseph, Entre-Deux et le Tampon), 1.000 Km de réseaux vieillissent » .

En se fixant une perspective de remplacement de la totalité des canalisations en 50 ans, il faudra 4 millions d’euros par an pour tenir un rythme de renouvellement annuel de 20 kilomètres.

« L’eau est une denrée chère et qui est appelée à devenir de plus en plus rare.

À tous les niveaux de la chaîne, on doit s’inquiéter ; c’est une simple question de responsabilité collective ou d’éducation civique ! » , conclut Benoît Blard.

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Parti communiste réunionnais PCR

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