
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’importance de dire la vérité
20 septembre 2013, par
À partir de la création des monopoles, Paul Vergès a expliqué pourquoi « il faut apprécier l’importance de cette sur-rémunération » à La Réunion, qui ne peut pas être supprimée « d’un coup » auquel cas « toute l’économie réunionnaise s’effondrera ».
La loi du 19 mars 1946 a entraîné l’émergence de banques, d’assurances et autres services, « compte tenu de cet afflux financier par l’intégration entre 1947-1953/53, on a vu les responsables des services se mettre en grève pour demander l’indemnité de vie chère » .
C’est ainsi que « les conventions collectives agrées par Paris » ont été faites, pour les services publics, tels que radio, télévision, santé, hôpital, leur permettant d’obtenir une sur-rémunération. A contrario, les autres revenus du secteur privé et de la fonction publique territoriale ont été basés sur ceux de la France, créant ainsi des inégalités considérables à La Réunion.
La loi de 1946 a conduit à une crise structurelle
Suite à cette loi, « des secteurs à valeur ajoutés se sont effondrés » , notamment l’agriculture et l’industrie traditionnelle. « On créé en 1947 la sur-rémunération, et quand on s’est battu pour l’égalité sociale, il a fallu attendre 50 ans et le second mandat de François Mitterrand, puis son application avec Jacques Chirac. C’est ça le fond du problème » à La Réunion. Car cette loi a conduit à une crise structurelle d’une « extrême gravité sur le plan social, mais aussi économique ».
Auparavant, la balance commerciale (importation/exportation) était équilibrée, désormais, les importations ont été multipliées par dix, pour atteindre 4,3 milliards d’euros. « On est le seul pays au monde à importer des produits de consommation à 10.000 km et l’on prend dans des pays producteurs où le coût est le plus élevé » a dénoncé Paul Vergès. Pour ce dernier, « le panier de la ménagère est une sottise » , car le prix des denrées reste élevé en raison de la fiscalité, du fret, « c’est à la base du coût de la vie ».
« Pour y répondre socialement, il y a ceux qui sont sur-indexés et ceux qui ne le sont pas. Avec la hausse démographique, on va vers le pire. Pourquoi les élus ne disent pas la vérité aux gens » , a indiqué le sénateur.
Pour Paul Vergès, « face à la gravité de la situation, « que faire ? », je suis le seul a posé le problème publiquement, j’ai des réticences même dans ce qu’on appelle la gauche qui a une responsabilité historique, dont elle ne mesure pas » . « Il faut en finir avec cette situation, surtout quand j’entends le message pour supprimer la sur-rémunération que l’on me porte, alors que c’est le contraire de ma position » , a-t-il indiqué. Ce dernier a rappelé sa proposition de conserver la sur-rémunération pour l’épargner et l’intégrer à un Fonds d’investissement qui permettra le développement de l’île, a-t-il expliqué.
La « conspiration du silence » des élus
Le sénateur a dénoncé « l’ignorance » de ceux qui l’accusent de vouloir supprimer la sur-rémunération. Ce dernier a réitéré sa proposition, datant de 1992, pour « une épargne » . « Je renvoie chacun vers ses responsabilités » , car il faut tenir compte « de la réalité. On épargne pour empêcher les conséquences du système économique qui amènent sur le marché tous ces monopoles » . Enfin, Paul Vergès a affirmé que « ceux qui disent que je suis contre la sur-rémunération sont des menteurs ».
« On est arrivé à un moment où il faut sortir de toutes les astuces (contrats aidés, d’avenir, de génération, défiscalisation... NDLR) pour faire durer le problème fondamental. Aujourd’hui, on est à la fin » d’un modèle de développement . « Tout ce que nous avons dit par le passé, ce sont des signes précurseurs pour que le gouvernement se sorte lui-même du problème qu’il a créé depuis 67 ans » . Paul Vergès a réaffirmé qu’il est temps « que chacun prenne ses responsabilités » face à ce tournant, « sans laisser pour autant ceux qui ont les acquis » . Paul Vergès appelle à l’unité de la fonction publique et pointe du doigt « tous ceux qui se taisent, notamment les députés/maires » , car « toutes les conditions sont réunies pour que le gouvernement tranche ».
D’après le sénateur, ce dernier pourra prendre sa décision après les municipales de 2014, car « le grand changement se fera après les législatives de 2017. Donc, avant les législatives et après les municipales, on va vers le grand changement » . « Ceux qui se taisent et ne défendent pas notre solution d’épargne verront ce qui arrivera » , a prévenu Paul Vergès. Préconisant un changement lent, avec un transfert progressif de la sur-rémunération vers le fonds d’investissement, il a précisé que le basculement de la sur-rémunération vers l’épargne pourrait se faire pour les nouveaux arrivants, laissant le supplément à ceux dépendants de l’ancien système.
Supprimer la sur-rémunération serait un grave danger
« Le plus grave danger pour La Réunion serait une suppression nette » pour l’économie réunionnaise, « ce serait une catastrophe » . Pour ce dernier , « le débat est réunionnais et l’économie réunionnaise est menacée » car la réforme des retraites aura des conséquences sociales dramatiques et la suppression de la sur-rémunération peut aujourd’hui être traitée avant toute catastrophe, a expliqué le sénateur. « On ne peut plus continuer comme avant, il faut changer de modèle » , a réaffirmé Paul Vergès.
Face aux débats actuels, il a ajouté qu’il y a, « soit il y a une volonté délibérée » de mener La Réunion droit dans le mur, « soit un analphabétisme politique » au sein de la classe politique réunionnaise, car « on ne pose pas les problèmes dans un contexte global » , alors que « nous sommes dans une situation extrêmement grave ».
Pour conclure, Paul Vergès a rappelé : « On est devant la mise en responsabilité des responsables politiques, associatifs, économiques et syndicaux, face au grand tournant qui va avoir lieu à La Réunion. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui ils se taisent tous ? Pourquoi cette diversion, alors que c’est le grand rendez-vous qu’on a ».
Céline Tabou
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)