Bilan et perspectives de l’Alliance

Le point de vue de Pascal Basse, du Mouvement Républicain et Citoyen

29 décembre 2004

Après avoir reproduit les discours de PSR et du MGER prononcés lors de la rencontre de jeudi dernier, nous avons sollicité les autres composantes de l’Alliance ainsi que les personnes de la société civile souhaitant s’exprimer afin qu’elles puissent dresser un bilan de l’année écoulée et donner leur avis sur les perspectives de 2005.

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Pascal Basse, un des dirigeants du Mouvement Républicain et Citoyen, donne son point de vue en particulier sur la politique menée par la majorité régionale.
"Nous avons eu raison de nous rassembler au sein de l’Alliance. Nous avons ainsi pu élire quelqu’un qui ne fait pas partie ni du parti socialiste, ni de l’UMP"
, indique-t-il.
Pour lui, l’Alliance a fourni une bonne majorité au Conseil régional. Et lors des élections européennes, les populations d’Outre-mer lui ont accordé sa confiance, en la plaçant en tête du scrutin. "Il faut faire front commun", face aux mesures ultralibérales de l’Union européenne et du gouvernement Raffarin.

Consolider l’Alliance

Pascal Basse insiste sur le fait qu’en 2005, il faut consolider cette Alliance, pour l’intérêt de tous et surtout pour le développement de La Réunion. Avec l’élargissement de l’Europe à vingt-cinq, "les négociations sur la place de La Réunion se feront aux couteau", ajoute en substance Pascal Basse. Sur les problèmes de la remise en cause des quotas et des prix du sucre réunionnais et de la banane antillaise, il ne faut rien céder. Et dans ce combat, l’Outre-mer doit présenter "un front uni contre le libéralisme européen".
Pascal Basse soutient la politique menée par Paul Vergès en tant que député européen, pour la reconnaissance et la pérennité du statut de région ultrapéripherique. Pour le dirigeant du MRC Réunion, on ne doit pas "s’emballer sur les quelques propositions positives de l’Union européenne". Il pense que l’Alliance doit peser et pouvoir ainsi défendre les acquis de l’Outre-mer dans le partenariat avec l’Union européenne.

Un an déjà

"L’Alliance doit être capable de proposer une alternative, quelque chose d’autre et cela doit se faire à partir de La Réunion", affirme Pascal Basse. La Réunion doit être "porteuse de cette alliance de l’Outre-mer". Au niveau local, la Région mène une politique de grands chantiers, notamment la route des Tamarins. Il y a aussi le programme de construction des lycées qui se poursuit. Au sujet de la décision du rectorat de ne pas changer le calendrier scolaire (ce qui veut dire que les élèves seront en classe en pleine période de chaleur), "il revient au Conseil régional d’améliorer les conditions de travail des enfants réunionnais à l’école, poursuit Pascal Basse, en trouvant des moyens pour rafraîchir les salles de classe (les climatiseurs) ou encore la construction des établissements dans les hauteurs".

Sitianlati Daroussi


Pascal Basse et le plan Borloo

"Il y a beaucoup trop de promesses qui sont faites, mais les choses ont du mal à se mettre en place. Borloo ne propose rien de nouveau, sinon des emplois précaires". Pascal Basse nourrit des inquiétudes sur le plan gouvernemental : "Il n’y a pas de politiques précises sur l’emploi pour l’Outre-mer ; nous avons encore raté l’occasion de créer des emplois dans l’environnement (...)". Le plan Borloo ne propose rien de nouveau, il est même "archaïque". L’horizon de l’emploi est "bouché". Ce que propose ce gouvernement est "du déjà vu".
Il insiste sur le fait que nous ne sommes plus dans les années soixante avec “papa Debré”. "Cette époque est révolue".


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