Bilan et perspectives de l’Alliance

Le point de vue du Mouvement de la Gauche Écologiste Réunionnaise

28 décembre 2004

Lors de la rencontre de fin d’année organisée jeudi dernier à la salle Candin de Sainte-Clotilde, Guy Ratane-Dufour a pris la parole après Éric Delorme, secrétaire général de PSR (voir “Témoignages” du vendredi 24 décembre et d’hier). On lira ci-après le texte de l’intervention du secrétaire général du Mouvement de la Gauche Écologiste Réunionnaise (MGER).

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Mes chers amis, en cette fin d’année 2004, j’aurais aimé vous dire que la planète va mieux. Mais malheureusement, je suis porteur de mauvaises nouvelles, cela empire !
Dernièrement, dans le magazine “Écolomag” de LCI, j’ai vu un reportage sur ce que l’on pourrait appeler la première délocalisation écologique. Il était question d’un village du détroit de Béring, qu’il faut reconstruire ailleurs pour cause de montée des eaux due au réchauffement climatique.
On pourrait se dire : après tout, c’est ailleurs que cela se passe, mais le système des marées ne connaît pas les frontières, et la blessure infligée à notre Terre, au cœur de Paris ou de Saint-Denis de La Réunion, peut être ressentie par les Inuits au Nord du Canada.
Si - comme il est fort probable - le réchauffement s’accentue, je peux affirmer que d’ici 50 ans, les plaines de Saint-Paul et de Saint-Gilles commenceront à ressembler à un marécage.

Le temps de l’urgence

Nous ne sommes plus au temps de la persuasion, mais à celui de l’urgence. Je pourrais ici vous faire un inventaire à la Prévert des atteintes à notre environnement à travers le monde. Mais cela serait long et fastidieux. Des solutions d’urgence peuvent être mises en place. Mais encore faut-il en avoir la volonté politique.
D’ici 10 ans, nous aurons extrait la majeure partie du pétrole pas cher, il ne nous restera comme réserve que du pétrole difficile d’accès, chargé de sable et bien moins pur. On peut sans trop se tromper dire que dans 20 ans, le litre de super en monnaie constante pourrait avoisiner les 2 euros.
Alors adoptons des mesures d’économies, développons une idée au niveau européen pour brider les moteurs automobiles, développons la recherche vers des énergies de remplacement.
Arrêtons avec les usines à tuer que sont les incinérateurs, et ayons une démarche citoyenne en limitant la production d’ordures ménagères. Cela est possible, mais là, il faut s’élever contre le marketing à outrance, facteur de sur-emballage. Pourquoi ne pas instituer une surtaxe insulaire sur les emballages à vocation publicitaire ?

Une force de proposition

Au MGER, nous avons fait le choix de suivre Paul Vergès dans l’Alliance. Et bien nous en a pris. Nous voyons aujourd’hui la reconnaissance du président de la Région et de son travail environnemental, aussi bien à l’Assemblée nationale, au Sénat et à la tête de notre Région. On peut lire dans la dernière lettre de TESCOL, qui est la référence auprès de ceux qui œuvrent pour les énergies renouvelables :
"La Région Réunion, qui compte déjà plus de 50.000 chauffe-eau solaires, s’est donné pour objectif d’être autonome en énergie vers 2025 en privilégiant le recours aux énergies renouvelables. De nombreuses actions de recherche ont été engagées dans tous les secteurs faisant de la région un pôle de recherche et de co-développement pour les énergies renouvelables".
Rien que cela justifie à nos yeux notre présence à vos côtés. Mais beaucoup reste à faire et le MGER s’appliquera en 2005 comme il l’a fait en 2004 à être dans l’Alliance une force de proposition. Après avoir proposé en 2004 les 15.000 toits sur dix ans et une autre méthode pour le traitement des déchets, nous souhaiterions que 2005 voit la naissance d’un haut comité réunionnais pour l’environnement, regroupant Conseil régional et général, et qu’une réflexion s’ouvre sur l’interdiction des sacs plastiques dits sacs de caisses. Les Corses l’ont fait. Sommes-nous moins qu’eux ?


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